Il fallait avoir le don d’ubiquité pour couvrir les concerts de Noël, hier soir, 15 décembre. Pendant que Caroline Rodgers assistait au concert du conteur Fred Pellerin avec l’OSM sous la direction de Kent Nagano, nous étions à la salle André-Mathieu pour une célébration de l’hiver avec l’Orchestre symphonique de Laval.
Toujours aussi dynamique et heureux, le chef d’orchestre/tromboniste Alain Trudel nous apprenait avec bonheur qu’il venait de renouveler son mandat pour 5 ans, à la tête de l’ensemble.
Esprit de famille, esprit de cœur
Plutôt que du sempiternel concert de Noël, l’OSL a choisi de célébrer l’hiver avec un clin d’œil aux célébrations à venir, Omicron ou pas. Les musiciens/musiciennes de l’OSL sonnent avec autant de bonheur que d’intelligence dans leurs propos musicaux. Tel un banquet musical s’adressant à une foule très réceptive, nous avons eu droit, en ouverture, à La suite folklorique du compositeur montréalais André Jutras. Télescopant des classiques comme : V’la le bon vent, Ah si mon moine voulait danser ou À la claire fontaine, tout fut joyeux avec juste ce qu’il fallait d’à-propos pour installer les convives dans l’ambiance.
Un chandail de hockey!
Même si nos Canadiens de Montréal sont dans le fond du classement, l’écrivain Roch Carrier, narrateur pour un soir, nous fit revivre les belles années du Rocket, soit Maurice Richard avec son célèbre numéro 9. Sur une musique d’Abigail Richardson-Schulte, le conte Le chandail de hockey (1979) revit. De ce petit garçon qui nous parlait avec amour de son idole, jusqu’au malencontreux chandail des Maple Leafs de Toronto, ennemi juré des Canadiens de Montréal en ces années 50, le tout fut délicieux, musicalement impeccable avec trois brins de nostalgie. Voilà une bonne idée pour les fantômes du Forum de Montréal de Montréal qui viendront peut-être hanter, le plus rapidement possible, nos glorieux en déroute.
Et vint la magie
Plus qu’une offrande, le plat de résistance concocté par Alain Trudel et ses complices fut au-delà de nos espérances. Comme les gentilles sorcières dans Cendrillon, un coup de baguette et le public virevoltèrent avec la féerie de Casse-Noisette. Avec la musique de Tchaïkovski, tout est là. De l’esprit de la danse aux mouvements, puis du monde imaginaire des soldats de plomb aux princesses, l’OSL vibrait et nous offrait comme cadeau un hymne à la vie. Pour cette vision précieuse ainsi que délicate, mille mercis à ces interprètes et leur chef qui nous ont fait oublier le temps d’un concert, les frasques d’un Omicron en rut!
Inscrivez-vous à notre infolettre! La musique classique et l’opéra en 5 minutes, chaque jour ICI
- CRITIQUE | Richard Galliano: un après-midi magique au Festival de Lanaudière - 10 juillet 2023
- DISQUES | Quatre suggestions classiques à offrir aux mélomanes que vous aimez - 9 décembre 2022
- DISQUES | Quatre albums à écouter pour ensoleiller votre automne - 7 octobre 2022
