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DISQUES | Quatre albums à écouter allant de la nostalgie à la curiosité

Par Christophe Rodriguez le 14 août 2020

 

Cette semaine, notre collaborateur vous propose quatre albums à écouter qui oscillent entre la nostalgie avec un jeune Evgeni Kissin, et différentes explorations du jazz et du classique. Bonne écoute.

 

Disques Ludwig Montréal 28 juillet 2020

Evgeni Kissin, Recital,Chopin, 1985 , 2 Cd, Melodya/ Naxos

Voici un morceau d’histoire qui nous provient une fois de plus, des coffres-forts de la compagnie de disques Melodya. Avant qu’il ne fasse des débuts en 1987 sous la direction du redoutable Herbert Von Karajan, le jeune pianiste russe Evgeni Kissin avait déjà bien entamé sa carrière. À dix ans, ce petit génie né en en 1971 foulait déjà les planches des salles de concert et le voici en 1985 (14 ans), en solo pour un tout Chopin. Au musée Pouchkine lors de «  ces nuits de décembre » comme en fait foi la pochette, le pianiste ne fait pas dans la demi-mesure avec un répertoire qui comprend : Mazurkas, Nocturnes, Polonaise et autres. Avec une maturité qui laisse pantois, son jeu passionné et techniquement irréprochable hisse sa Polonaise au rang de grand art. Il cisèle et déroute parfois par sa fougue. Pour les Nocturnes dont nous avons bien besoin en ces temps troublés, Kissin évoque l’imaginaire, s’approprie, les silences avec légèreté ainsi que transparence. Un doublé qui vaut plus que son pesant d’or.

 

Anu Komzi/Marzi Nyman/ Duke Ellington/ sacred Concert/Vynile/ Alba/ Naxos

C’est en 1965 que le compositeur/chef d’orchestre/pianiste de jazz Duke Ellington entreprit ses concerts sacrés. Cette suite qui fut d’abord une demande du révérend John.S Yaryan de la cathédrale de San Francisco faisait référence en partie aux textes de la Bible, avec de puissantes influences gospels. Touchante d’un enregistrement à l’autre, souvenons-nous de la voix intense de la soprano Alice Babs et bien entendu de la puissance orchestrale de la machine ellingtonienne, nous vous recommandons fortement ce monument. C’est avec beaucoup de curiosité que j’ai abordé cette relecture, disons minimaliste. Sans orchestre et uniquement avec la voix de la soprano colorature Anu Kumzi, accompagnée par l’organiste Marzi Nyman, ces chants sacrés perdent certainement de leur éclat. Nous sommes en présence d’une relecture sympathique, malheureusement un peu fade. Les intonations ainsi que la souplesse dans l’interprétation du texte sont un peu scolaires, et avouons-le, trop classiques. À classer au rayon des curiosités.

Arabella Steinbacher/Four Seasons/ Vivaldi/Piazzolla/Penatone/Naxos

Il en est de certaines œuvres qui évoquent parfois de lointains souvenirs. Avant même que la musique classique ne fasse partie de mon quotidien, je me souviendrais toujours de ce professeur qui avait «  osé » nous faire découvrir : les Quatre saisons. Sans m’avoir marqué, du moins lors de l’écoute, une salle de classe turbulente n’étant pas l’idéal, le ver d’oreille avait fait son chemin. Avec la violoniste Arabella Steinbacher et le Münchener Kammerorchester sous la direction de Dzeraldas Bidva, ces Quatre Saisons qui n’égalent en rien de ce que pu faire I Musici à une lointaine époque, sont tout à fait potables. Très Vénitienne dans son approche, la violoniste, sans être pétillante, nous offre une version très raffinée avec beaucoup de nuances ainsi qu’un soupçon de folie, mais à peine perceptible. En parallèle du Maître Vivaldi, la bonne idée fut de conjuguer le travail de Piazzolla et ses Quatre saisons de Buenos Aires. Un beau coup de fouet empreint parfois de nostalgie avec juste ce qu’il faut pour nous imaginer en vacances, loin des conspirations et fabulations de certains enragés !

 

Ieva Dudaite/ Tiesen Meets Chopin/ ARS/ Naxos

Comme il est de bon ton d’essayer différents programmes ou œuvres pour attirer une autre clientèle, voici un bon exemple. Dans un programme double si nous pouvons nous exprimer ainsi, la pianiste lithuanienne Ieva Dudaite fait «  concorder  » Chopin avec des compositions du chanteur Yann Tiersen. De Summer 78, à La Dispute et de Porz Goret à La valse d’Émilie, tout est joué proprement, gentiment avec ce sentiment de déjà entendu. Sans être le rayon des farces et attrapes, Tiersen «  le vrai  » sonne effectivement beaucoup mieux. Pour ce qui est de Chopin et là, nous reconnaissons la force de la pianiste, les valses et nocturnes nous donnent envie de l’entendre sur une scène près de chez nous, un jour et pourquoi pas, avec un Yann Tiersen en doublé, accompagné par l’Orchestre symphonique de Montréal.

 

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