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DISQUES | Des valeurs sûres dont on peut s'approcher à moins de deux mètres

Par Christophe Rodriguez le 13 avril 2020

 

cover disques 12 avril

 

S’il y a une chose qu’on redécouvre ces temps-ci, si par malchance on l’avait oubliée, c’est le pouvoir thérapeutique de la musique. Christophe Rodriguez nous parle de trois nouveautés ou rééditions, grâce auxquelles vous pourrez vous évader un instant de notre insaisissable réalité actuelle. D’ailleurs, on se demande bien comment Leonard Bernstein aurait réagi aux mesures de confinement, lui qui prenait tout le monde dans ses bras dans des élans démonstratifs…incluant la reine d’Angleterre!couverture d'un album Sony de symphonies de Tchaikovski avec Bernstein

Leonard Bernstein conducts Tchaikovsky, Symphonies no 1-6, Francesca da Rimini, Romeo and Juliet, Hamlet. 5 DC. Sony

Il fut une époque où ce coffret aurait littéralement grevé vos économies, mais plus maintenant. Depuis plusieurs années, la multinationale Sony s’est lancée dans un vaste programme de réimpressions, donc tout un chacun peut redécouvrir l’immensité de son catalogue et par le fait même, la qualité intrinsèque des interprètes ainsi que des chefs d’orchestre. Nous retrouvons dans ce coffret Leonard Bernstein, adulé et vénéré pour différentes raisons, dans un tout Tchaïkovski qui s’échelonne de 1960 à 1970 à la tête du New York Philarmonic. Dans cet univers, les comparatifs ne manquent pas puisque Karajan reste bien présent (Deutsche Grammophon) ainsi que Evgeni Svetlanov sous étiquette Melodya, mais à prix fort. Pour qui aime la fougue et la passion, l’univers Bernstein comblera vos désirs. Ses symphonies sont foisonnantes, les cuivres parfois s’emballent, mais le romantisme n’est jamais bien loin, plus particulièrement de la Troisième à la Cinquième symphonies. Nous attirons votre oreille sur la souplesse des phrasés, ainsi que sur les traits mélodiques inoubliables. Ce coffret, que vous pouvez aussi écouter sur certaines plateformes en ligne, est un incontournable à savourer lentement, puisque nous en avons le temps.

 

 

couverture de l'album Nocture A Fauré Recital de Louis Lortie

Louis Lortie, Nocturne, A Fauré Récital, Vol. 2, Chandos

Un peu de recueillement n’est jamais contre-indiqué, surtout en ces temps incertains, comme le dit si bien notre bon docteur en chef. Dans cet état d’esprit, faites confiance au pianiste bien connu Louis Lortie pour appliquer un léger baume sur notre quotidien. Dans ce récital centré sur les œuvres pour piano de Gabriel Fauré, l’interprète revisite en majeure partie les barcarolles, ainsi que le Thème et variations, op. 73, en plus de nous offrir deux transcriptions de son cru d’extraits du célèbre Requiem du compositeur, soit le Pie Jesu et le In Paradisum qui donne son titre à l’album. Très près de l’école française (Jean Martin, Jean-Philippe Collard) qui domine ce corpus, Louis Lortie privilégie la clarté ainsi que l’introspection. Tout est épuré, sensible, avec juste ce qu’il faut de délicatesse et de semblant d’ombre qui apporte au discours ce soupçon de romantisme nécessaire. Sans être impériale, cette balade au cœur du système Fauré respire le bonheur, aussi fugace soit-il.

couverture de l'album Once Upon A Time de l'organiste Jean-Baptiste Robin

Jean-Baptiste Robin, Once Upon a Time…At the Walt Disney Concert Hall, Brilliant Classics

Je l’avoue humblement, l’orgue n’est pas « ma tasse de thé », sauf dans des circonstances particulières. Je songe par exemple aux cinés-concerts de l’OSM avec le redoutable Jean-Willy Kunz, ou à cette nouveauté. Organiste titulaire à la Chapelle royale du palais de Versailles, Jean-Baptiste Robin s’exila un instant aux États-Unis pour faire revivre au Walt Disney Concert Hall une partie de la magie des contes de Disney. Ce voyage aux pays des fées fut loin d’être désagréable, à ma grande surprise. Avec la Suite, op. 2 de Duruflé, nous sommes dans un hommage à L’apprenti sorcier de Paul Dukas, tandis que l’Improvisation on Fairy Tales se veut un joli clin d’œil à Tchaïkovski. De ce périple marqué par le sceau de l’enfance, nous retendrions aussi La danse de la Fée Dragée extraite de Casse-Noisette, ainsi que Les Mandores, un extrait de l’opéra Cendrillon de Jules Massenet.

 

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