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DISQUES | Un coffret de Beethoven et autres merveilles pour finir l'année en beauté

Par Christophe Rodriguez le 22 décembre 2019

Lucas Debargue on Music (DVD) et le coffret Beethoven Warner/Erato.

L’année 2019 s’achève avec de belles parutions côté disques et DVD en musique classique. Encore trois suggestions de cadeaux pour votre meilleur(e) ami(e) mélomane, ou pourquoi pas, pour vous-même?

Beethoven, The Complete Works, 80 Cd, Erato/Warner

En 2020, le monde la musique classique, célèbrera le 250e anniversaire de naissance de Ludwig van Beethoven. Sans faire le tour de la planète, le Festival de Lanaudière a annoncé haut et fort ses couleurs, comme en fait foi l’article de notre rédactrice en chef Caroline Rodgers.

Après avoir écumé le coffret Naxos de 90 CD qui est une très bonne introduction à petit prix, nous passons à la vitesse supérieure avec les 80 disques proposés par le conglomérat Warner/ Erato.

Est-ce un signe des temps? Toujours est-il que nous sommes loin des sommes faramineuses des années passées, puisque pour moins de 160 dollars, ce « gros bloc » vous est offert sur une multitude de plateformes en ligne. Parce que nous parlons aussi d’investissement comme l’écrivait si bien l’ancien collègue du Devoir Serge Truffaut, examinons de quoi est composé cet objet de délices pour mélomanes avertis.

Avec un livret de 80 pages en anglais et en français, vous aurez de quoi satisfaire votre curiosité sur la vie du compositeur, la genèse de ses œuvres, puis le Beethoven pianiste-compositeur, ainsi que celui de « l’ambition individuelle ».

Pour ce qui est de la date des enregistrements et des interprètes, il faut se rapporter aux pochettes de disque. Ce petit manque nous a laissés un peu sur notre faim. En consultant moult productions, les chefs Kurt Masur, Herbert Von Karajan, ou Karl Böhm sont absents, tout comme les pianistes Emils Gilels, Rudolf Serkin, Arthur Rubinstein ou Robert Casadesus.

Ce simple jeu de compagnies ou de niches nous permet de redécouvrir dans le cadre des symphonies, l’élégance du chef Nicolas Harnoncourt avec le Chamber Orchestra of Europe, puis, au rayon concertos pour piano, nous retrouvons les pianistes Andrea Schiff/François René Duchable, sous la direction de Bernard Haitink et surprise, le violoniste Yehudi Menuhin dirigeant la Symphonie de Varsovie.

Si la musique de scène n’a pas eu l’effet escompté sur notre oreille, les sonates pour piano forment un écrin pour le pianiste Stephen Kovacevich. Les joyaux arrivent un peu plus tard, soit lors de l’écoute du trio pour piano, quatuor à cordes, quintettes et duos. Plus que du délectable, avec le violoniste Pinchas Zuckerman, la violoncelliste Jacqueline Du Pré et le pianiste Daniel Barenboim ou le tandem Renaud Capuçon, violon, Frank Bradley, piano.

Dans la série Sextets et Septet, quel plaisir que de réentendre les trompettistes Georges Barboteu/Michel Bergès. Pour l’opéra, nous ne regrettons pas le choix d’Otto Klemperer dirigeant Fidelio en 1964 et plus particulièrement, la présence du ténor Jon Vickers. Pour les lieder, la présence du baryton basse Fischer-Dieskau avec le pianiste Gerald Moore s’avère incontournable. Nous avons essayé de faire le tour du jardin Beethoven, maintenant, à vous de tenter votre chance !

Lucas Debargue, To Music , Bel Air/Naxos , DVD

Pour certains, il est un oiseau rare, un pianiste de génie, ce que réfute l’intéressé. Avant son passage, à la Maison symphonique, le 19 janvier, dans un programme Scarlatti, Ravel et Liszt, plongeons dans l’univers de Lucas Debargue. Ce « pianiste pas comme les autres » qui remporta en 2015 le prix de l’association des critiques musicaux de Moscou lors du concours Tchaïkovski fait l’objet d’un fascinant documentaire, en haute définition.

Lucas Debargue to Music, réalisé et écrit par l’homme de cinéma et amoureux du piano Martin Mirabel, est un pur délice. Trois mois après le concours Tchaïkovski, le tournage débute et nous suivons pas à pas ce jeune interprète, « bête de somme » mais pas de concours, parfois primesautier, qui s’exprime sur tout, ainsi que sur son rôle de pianiste dans une société moderne.

De son travail avec les plus grands chefs d’orchestre : Valery Gergiev, Mikhael Pletnev), en passant par les tournées, sa relation avec le public, le fin maillage avec les chambristes, nous passons une heure et des poussières presque « scotché » à notre siège. Sous forme de bonus, le pianiste convie la science de Duke Ellington dans une improvisation sur Caravan qui rappelle étrangement le regretté Michel Petrucciani, puis une sonate pour piano du compositeur russe Nikolay Medtner,

 

Sebastian Stanley, Albeniz, Piano Classics/Naxos

Grâce à la pianiste Alicia De Larrocha, j’ai découvert il y a fort longtemps, le compositeur et pianiste espagnol Issac Albeniz(1860-1909). De ce feu roulant qui était à la limite du monde classique, j’en ai toujours gardé un souvenir ému.

Des portraits que dressa Albeniz des Asturies ou de la corrida, de Majorque et du peuple espagnol, tout respire la joie et parfois, mais oui, le combat d’un peuple affamé. Avec les Suites anciennes, le pianiste Sebastian Stanley fait honneur au maitre espagnol. Rarement interprété, ce corpus tout en finesse rayonne d’une douce chaleur souvent intimiste, toujours avec en arrière –plan, la luminosité des plateaux catalans et la joie ibérique. Un très joli cadeau qui peut donner des idées aux pianistes en herbe.

 

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