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NOUVELLE | Harcèlement sexuel: Daniele Gatti licencié par le Royal Concergebouw

Par Caroline Rodgers le 2 août 2018

Porte de la loge de Daniele Gatti, prise lors de notre visite au Concertgebouw d'Amsterdam en novembre 2017. (Crédit: Caroline Rodgers)
Porte de la loge de Daniele Gatti, prise lors de notre visite au Concertgebouw d’Amsterdam en novembre 2017. (Crédit: Caroline Rodgers)

 

Dans la foulée des allégations de harcèlement sexuel dévoilées la semaine dernière par le Washington Post, le prestigieux Orchestre du Royal Concertgebouw d’Amsterdam a remercié de ses services son chef principal, Daniele Gatti.

Dans le cas de l’incident rapporté par le quotidien américain au sujet de Gatti, une chanteuse disait qu’il avait voulu l’embrasser de force après l’avoir attirée dans sa loge pour lui parler du travail, en 1996. Un autre incident similaire serait survenu quelques années plus tard avec une autre chanteuse.

Apparemment, ces deux incidents n’étaient pas des cas isolés puisqu’après la publication de l’enquête du Washington Post, des musiciennes du Royal Concertgebouw ont rapporté des gestes inappropriés de la part de Gatti.

« La relation de confiance entre l’orchestre et le chef a été brisée de façon irréparable. Les concerts de Gatti avec le Royal Concertgebouw seront dirigés par d’autres chefs« , peut-on lire dans le communiqué émis par l’organisation. 

L’enquête du Washington Post, qui s’est étalée sur une période de six mois et a permis à Anne Midgette et sa collègue Peggy McGlone, d’interviewer une cinquantaine de personne pour dévoiler un pan peu glorieux de la musique classique: celui des des abus sexuels et des abus de pouvoir en contexte de travail. De plus de Daniele Gatti, l’enquête pointait du doigt Bernard Uzan, ancien directeur général et artistique de l’Opéra de Montréal, qui travaillait jusqu’à tout récemment en Floride et a démissionné de ses fonctions, ainsi que Willam Preucil, qui était violon-solo du Cleveland Orchestra et qui a perdu son poste.

Dans la foulée du mouvement #MeToo, plusieurs cas graves d’abus ont été révélés de la part de chefs d’orchestre et autres hommes au pouvoir, les plus connus étant James Levine et Charles Dutoit. En Ontario, le cas du chef de chœur Noel Edison a été rendu public par Ludwig van Toronto.

Au Québec, il y a aussi eu le cas de Françoys Bernier, fondateur du Domaine Forget qui a été dénoncé par sa nièce dont il a abusé pendant des années.

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