À la suite de révélations du Washington Post concernant des épisodes de harcèlement sexuels allégués par quatre femmes à son endroit, Bernard Uzan, ancien directeur général et artistique de l’Opéra de Montréal, a annoncé qu’il quittait le domaine de l’opéra.
« Je viens d’une culture très différente, je suis de la génération des années soixante, ce qui n’est pas une excuse, mais simplement un fait, et j’ai fait des erreurs dans ma vie. Si j’ai offensé quiconque parmi vous, je m’en excuse profondément. Le monde a changé énormément et continue de changer chaque jour à toute vitesse. Bien que je continue de nier les récentes allégations, je réalise qu’il est très difficile, pratiquement impossible, pour moi, de m’adapter aux nouvelles règles de comportement et de relations humaines. Je vais maintenant me concentrer et consacrer ma vie à mon autre passion, l’écriture ».
C’est la déclaration que Bernard Uzan a faite dans une lettre écrite à son équipe et qui a été relayée dans un communiqué de presse. Dimanche, il avait déjà donné sa démission comme codirecteur au programme des jeunes artistes du Florida Grand Opera. Son agence d’artistes, Uzan International Arts, sera désormais opérée par sa fille Vanessa.
Depuis que le Washington Post a publié son enquête, d’autres conséquences ont eu lieu pour les hommes ciblés par l’article d’Anne Midgette et de sa collègue Peggy McGlone. Le violon-solo du Cleveland Orchestra, William Preucil, a été relevé de ses fonctions par l’orchestre et il a démissionné de son poste au Cleveland Institute of Music. D’autre part, le chef d’orchestre Daniele Gatti, également ciblé par l’enquête, a émis des excuses publiques.
MISE À JOUR EN DATE DU 2 AOÛT 2018
Daniele Gatti a été licencié par l’Orchestre du Royal Concertgebouw. La nouvelle a été annoncée le 2 août par communiqué.
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