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CRITIQUE | CMIM: 16 instants magiques pour le premier jour

Par Michel Joanny-Furtin le 30 mai 2018

RIhab Chaieb
La mezzo-soprano québécoise Rihab Chaieb accompagnée de Martin Dubé au volet mélodie du CMIM, le 29 mai 2018. (Crédit Tam Lan Truong)

Le premier volet Mélodie du CMIM 2018 s’est déroulé hier mardi en deux temps. Deux concerts d’une grande qualité nous ont permis de découvrir et apprécier seize talents lyriques venus des quatre coins du monde. Malgré certaines voix plus qu’honorables qu’il a négligées, le jury, souverain, a fait son premier choix.

Huit d’entre eux, le baryton John Brancy (USA), la mezzo-soprano Rihab Chaieb (Canada/Tunisie), la soprano Axelle Fanyo (France), la mezzo-soprano Carla Osowski (USA), la soprano Irina Jae-Eun Park (Corée du Sud), le baryton Tomi Punkeri (Finlande), la soprano Gemma Summerfield (R.-U.) et le baryton Julien Van Mellaerts (Nouvelle-Zélande/R.-U.) ont été retenus par le jury pour les demies finales qui se dérouleront vendredi 1er juin à 15h et 19h30.

Plus qu’une aria qui suivra la structure musicale de l’opéra où chaque rôle a un but signifiant, la mélodie s’avère un exercice particulier où l’expressivité du chanteur, sa diction en plus de ses qualités vocales et techniques, sont requises pour convaincre et emporter le public.

De plus, les phonèmes de la poésie française, souvent écrite longtemps avant sa mise en musique par Ravel, Fauré ou Poulenc, s’accommodent avec plus de difficultés à la composition et exigent une prononciation précise. Ce qui demande un effort technique supplémentaire pour les interprètes non francophones. Certains chanteurs se sont toutefois fort bien sortis de ce piège et c’est tout à leur honneur.

Des prestations remarquables

Lors des prestations des 16 candidats, certaines voix se sont tout de suite démarquées comme John Brancy dont l’aisance autant vocale que scénique démontrait une grande expérience. Une présence qui venait chercher l’auditeur dans son siège.

Julien Van Mellaerts était de la même essence ajoutant à son arc une excellente diction française dans une mélodie de Ravel, dans un programme judicieux qui lui permettait de mettre en valeur tous ses talents.

En raison du catalogue prolifique de ses œuvres, Schubert était le grand invité de nos 16 concurrents. Clara Oswoski est une spécialiste de ses lieder. Elle a même déjà été primée pour cela et nous l’a démontré lors d’une prestation toute en retenue; presque un peu trop selon nous.

Rihab Chaieb (malgré un pied sous attelle) et Axelle Fanyo ont soulevé l’enthousiasme du public avec un programme bien choisi mêlant difficulté et plaisir, autant pour leur interprète que pour l’auditoire.

Le ténor indonésien Satriya Krisna et la soprano chinoise Mengxi You ont présenté chacun un récital amusé et amusant, sans esbroufe, avec juste ce qu’il faut où il faut en termes de puissance, de virtuosité, de technique. Des prestations bien appréciées des auditeurs parce qu’ils donnaient tous les deux l’impression marquée de vouloir d’abord partager leur joie de chanter pour le public.

Une voix oubliée ?

Les dix membres du jury auront retenu la très jolie voix de Gemma Summerfield et le programme original du jeune Tomi Punkeri, pour qui ce concours semble être, selon son parcours, une des premières prestations en dehors de la Finlande.

Comme l’ont fait remarquer certains auditeurs à l’issue de l’annonce du palmarès des demi-finales, dévoilé une demi-heure après le second concert, dommage qu’il n’ait pas été suffisamment convaincu par le grand talent de la soprano Suzanne Taffot (Canada/Cameroun) pour qui nous aurons les mêmes commentaires que John Brancy : aisance vocale, expérience scénique, attraction interprétative.

Pour conclure, on notera que deux participants retenus pour la demi-finale Mélodie se présentent également dans le volet Aria : la mezzo-soprano Rihab Chaieb et le baryton John Brancy.

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