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SUGGESTIONS CADEAUX | Cinq albums classiques à mettre sous le sapin pour le mélomane de votre cœur (ou pour vous-même)

Par Frédéric Cardin le 9 décembre 2017


Il est temps de choisir un cadeau pour cette personne mélomane, collectionneuse et exigeante de votre entourage. Voici cinq suggestions d’albums classiques exceptionnels à placer sous le sapin.

 

Les Troyens (Berlioz) – Joyce DiDonato (Didon), Michael Spyres (Énée), Marie-Nicole Lemieux (Cassandre), Stéphane Degout (Chorèbe), Nicolas Courjal (Narbal), Marianne Crebassa (Ascagne), Hanna Hipp (Anna), Cyrille Dubois (Iopas), Stanislas de Barbeyrac (Hélénus/Hylas), Philippe Sly (Panthée), Agnieszka Slawinska (Hécube),…

Orchestre philharmonique de Strasbourg, Chœur de l’Opéra national du Rhin, Chœur Philharmonique de Strasbourg, Badischer Staatsopernchor

John Nelson, dir.

Erato : 9029576220

4CD + 1 DVD

Les Troyens est un opéra qu’on connaît encore si mal, et pourtant, quels trésors offre-t-il à la fois aux interprètes et aux auditeurs! C’est pourquoi, malgré son côté relativement « champ gauche », il a été enregistré par quelques distributions étoilées. Cette nouvelle proposition, enregistrée en version concert en avril 2017 à la salle Érasme de Strasbourg, s’affirmera certainement comme une nouvelle référence.

S’il ne s’agissait que des solistes, on serait déjà au ciel : Joyce DiDonato, Marie-Nicole Lemieux, Stéphane Degout, Marianne Crebassa, Philippe Sly…. Mais il y a aussi l’Orchestre et le Chœur philharmonique de Strasbourg, le Chœur de l’Opéra national du Rhin, le Badischer Staatsopernchor, tous sous la direction relevée de John Nelson.

Lemieux a été comparée à Régine Crespin. On ne peut qu’acquiescer. Michael Spyres dans le rôle d’Énée surpasse Jon Vickers, c’est dire. Joyce DiDonato (Didon)… eh bien, quoi dire. Elle est Joyce DiDonato. Parfaite.

Ne perdez pas de temps à l’emballer, ce serait du gaspillage. Mettez-le tout de suite dans le lecteur.

 

 

Pavarotti: The Complete Operas

Decca : 4832417

95 CD + 6 Blu-ray audio

Quel cadeau faire à votre oncle préféré, celui qui pousse l’aria sous la douche et qui aurait rêvé d’être un Paillasse ou un Rodolfo adulé (remarquez, ce n’est pas obligé d’être votre oncle)? Un coffret des opéras de Pavarotti, cela ferait plus que l’affaire, non?

Pensez-y : tous les rôles qu’il a jamais chantés; un florilège d’enregistrements traversant les frontières autrefois imperméables des majors, soit Decca, DG, Philips, et même EMI; 53 œuvres complètes au programme, dont un Requiem de Verdi et la Petite messe solennelle de Rossini; le premier enregistrement du génial ténor dans La Bohème, en 1961 à Modena; bref un vrai de vrai cadeau à mettre sous un sapin, une belle boîte qui semble dire aux autres convives « essayez donc de faire mieux ». Assurément, ce sera impossible.

 

George Dyson: Choral Symphony & St. Paul’s Voyage to Melita

Joshua Ellicott (tenor), Elizabeth Watts (soprano), Caitlin Hulcup (mezzo-soprano), Roderick Williams (baritone)

The Bach Choir et l’Orchestre symphonique de Bournemouth

David Hill, dir.

Naxos : 8573770

Une vraie belle découverte à partager avec un ou une mélomane curieuse. George Dyson (1883–1964) est l’un des grands compositeurs britanniques du début du 20e siècle, bien qu’il demeure totalement ou presque dans l’ombre d’Elgar ou Vaughan Williams.

Sa Symphonie chorale, créée en 1910, est absolument superbe. On y perçoit des textures d’une grande richesse, des mélodies attachantes et une orchestration somptueuse qui nous offrent le genre de plaisirs que l’on peut ressentir en écoutant le Requiem allemand de Brahms.

Basé sur le Psaume 107, on y raconte l’expulsion des Juifs d’Israël et leur retour après bien des années. Le Chœur Bach et l’Orchestre de Bournemouth s’inscrivent dans la tradition d’excellence absolue des ensembles britanniques contemporains.

Cette Symphonie chorale a été récemment retrouvée à la bibliothèque bodléienne, qui est la plus prestigieuse des bibliothèques de l’université d’Oxford.

On imagine presque un décor à la Harry Potter, des étagères de documents à perte de vue, des manuscrits poussiéreux depuis longtemps oubliés et, à travers tout cela, une partition délaissée qui se révèle être la source d’un fabuleux trésor musical. Magique.

 

Albrecht Mayer : Tesori d’Italia

Albrecht Mayer (hautbois)

I Musici Di Roma

DG : 4797144

Si vous aimez le hautbois, ou si vous connaissez quelqu’un qui l’aime, ne passez pas à côté de cet album d’Albrecht Mayer, un merveilleux soliste qui se révèle être particulièrement inspirant depuis quelques années.

Ces « trésors d’Italie » sont de petites perles dénichées dans de vieilles bibliothèques aux archives foisonnantes de partitions non éditées et laissées pour compte au fil du temps. Inutile de dire que Mayer se fait un devoir de filtrer ces pelletées de découvertes et d’en partager avec nous les pépites les plus précieuses.

On fait la connaissance de compositeurs baroques italiens inconnus au bataillon, tels Domenico Elmi et Giovanni Ristori. On approfondit également notre connaissance du talent (encore négligé de nos jours) de Giovanni Sammartini. Il y a aussi un concerto de Vivaldi, une évidence, dans les circonstances.

Mayer possède une sonorité admirablement soyeuse, mais puissante, avec tout le registre d’expression qui vient enrichir définitivement sa personnalité musicale et la révèle comme étant l’une des plus belles actuellement en activité.

 

 

Alain Lefèvre : Concerto pour piano no 3 d’André Mathieu

Alain Lefèvre (piano)

Orchestre philharmonique de Buffalo

Jo-Ann Falletta, dir.

Analekta : AN 29299

C’est LA version définitive de ce concerto, longtemps « barouetté » par les aléas de la vie et des intérêts de tout un chacun.

Écrit en 1943, ce Concerto qui allait devenir le Concerto de Québec a d’abord été composé pour satisfaire une promesse de reconnaissance offerte par de grands noms tels Bernstein et André Kostelanetz.

La promesse n’ayant pas été remplie, la partition passa au tordeur de l’histoire en étant charcutée dans une trame sonore de film (dont le scénario se déroulait à Québec – d’où le surnom qui lui a longtemps été associé), puis en étant « reconstruite » à partir de cette charcuterie, et ressuscitée sous cette forme.

Mais il fallait retourner aux sources, à la partition d’origine (perdue un temps puis redécouverte). C’est ce qu’a fait Alain Lefèvre. Il nous donne ici le résultat spectaculaire de cette entreprise d’amour et de foi : un vrai de vrai concerto, qui apparaît bien plus équilibré et cohérent que le pastiche nommé Concerto de Québec auparavant. On l’appelle désormais Concerto no 3, et avec tous les honneurs pleinement mérités.

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