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DISQUES | Trois disques classiques à découvrir cet automne

Par Christophe Rodriguez le 8 octobre 2021

Piano et violoncelle: que demander de mieux comme trame sonore de cet automne? Voici trois disques classiques à écouter cette semaine. 

Frank Dupree / Nikolai Kapustin3 Piano Concerto no 4/ Capriccio/ Naxos

Le fascinant compositeur et pianiste russe Nikolai Kapustin qui nous quitté le 2 juillet 2020, en pleine pandémie. Après maints retards pour la sortie de sa version physique, ce disque du pianiste allemand Frank Dupree nous fait découvrir un autre versant de cet artiste.

C’est par l’intermédiaire du brillant pianiste Marc-André Hamelin (In State of jazz/ Hypérion) que j’ai découvert cet homme étonnant, féru de jazz et qui écrivait toutes les improvisations. Redoutable interprète, Marc-André Hamelin avait livré une prestation au-delà de mes espérances. Tout était costaud, efficace, oscillant entre le savoir-faire de Duke Ellington et la poudre incendiaire de Thelonious Monk. Avec cette version de Frank Dupree et de l’orchestre de chambre Heilbronn sous la direction de Case Scaglione, le concerto pour piano no 4 est un véritable tour de force.

Sur fond classique, Kapustin déploie toute sa passion pour le jazz et, nous entendons ci et là, les influences de Duke Ellington, Thelonoius Monk, Georges Gershwin ainsi que Bud Powell. Traitant ce carré d’as avec respect, Frank Dupree semble prendre un malin plaisir, lui, pianiste classique, à côtoyer l’âme de ces géants du jazz ainsi que le génie facétieux de Kapustin. Le Concerto pour violon et piano vous transportera allègrement au cinéma, tellement il permet de ressentir la trame sonore d’un hypothétique film, avec des accents de Michel Legrand. Tout comme la symphonie pour orchestre de chambre, qui évoque parfois l’univers de Philippe de Broca. Disons-le, c’est franchement réjouissant et affirmons que ce grain de folie ferait beaucoup de bien dans une maison symphonique près de chez nous !

Daniel Müller- Schott/ Four visions of France/ Saint-Saëns/Fauré/Orfeo/Naxos

Ah, que les amoureux du violoncelle vont passer de belles heures, comme le fit votre chroniqueur. Dans ce corpus haut de gamme, sous la direction d’Alexandre Bloch avec le Deutsches Symphony Orchester de Berlin, le violoncelliste Daniel Müller- Schott rend hommage à un certain esprit français et pas n’importe lequel. Celui de Saint-Saëns évidemment, dont Janos Starker et Yo-Yo ma firent leur cheval de bataille (Concerto pour violoncelle), avec en supplément, la moins connue : Romance.

Beauté, lyrisme, architecture dépouillée, tout y passe pour employer un langage musical commun qui nous réjouit évidemment. Pour le Fauré, sans le son de cathédrale qui fit la renommée du regretté Paul Tortelier, Daniel Müller-Schott offre une vision chaleureuse, avec juste ce qu’il faut de romantisme, et quelques pointes qui vous porteront dans un sentiment de béatitude.

Nous conclurons avec le Concerto pour violoncelle de Lalo. Ayant en mémoire celui interprété par l’immense Pierre Fournier sous la direction de Jean Martinon avec l’Orchestre Lamoureux, cette borne de passage obligatoire nous permet souvent de comparer. Avec beaucoup de lyrisme, Daniel Müller étant en osmose avec l’orchestre, privilégie un jeu fluide et sobre, pour faire ressortir la beauté des timbres. Pour ces quelques soupçons de bonheur, nous vous le recommandons fortement !

 

Thomas Prat/ Chopin/ Dux/Naxos

Je connais le concours Chopin pour professionnels, mais je ne savais pas qu’il y avait une formule pour les amateurs ! Ayant eu comme professeurs Anne Quéfellec, ainsi qu’Éric Vidonne, disciple d’Alicia De Larrocha, Thomas Part, qui a remporté ce concours en 2018, était pour ainsi dire entre de bonnes mains. Soyons honnêtes, son jeu n’est pas celui du premier quidam.

Pour ce Chopin, pleinement satisfaisant, qui comprend les 24 préludes, ainsi que trois impromptus et une ballade, il utilise avec parcimonie, mais justesse, ce « chant » qui fut la marque du légendaire Samson François. Avec intelligence et expressivité, ce jeune pianiste séduit.

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