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DISQUES | Le timbre d'argent, autres raretés et interprètes à découvrir en ce début d'automne

Par Christophe Rodriguez le 10 septembre 2020

Hélène Guilmette, soprano. (Photo: Julien Faugère)

 

Vous connaissez Le timbre d’argent? Cet opéra rarement joué de Camille Saint-Saëns a fait l’objet d’un enregistrement sur lequel figure la soprano québécoise Hélène Guilmette. Voici quelques nouveautés sur disque pour l’automne qui commence. Bonne écoute!

 

Camille Saint-Saëns, Le timbre d’argent, (1864), Hélène Guilmette, Jodie Devos, François –Xavier Roth/ Les siècles/Accentus/Cité de la

musique/ Philarmonique de Paris/ Naxos

C’est par un curieux hasard en ouvrant notre boîte de nouveautés que le nom de la soprano Hélène Guilmette est apparu. En cette période de disette où les orchestres et les interprètes essaient de trouver une voie nouvelle, cela fait chaud au cœur de voir une très belle voix d’ici, associée à un opéra peu connu de Camille Saint-Saëns. Avec ce livre-disque, dont la première édition numérotée se limite à 4000 exemplaires, nous découvrons en plus un objet d’art comme il s’en conçoit de moins en moins. Si la musique reste le cœur du sujet, les notes du livret vont bien au-delà de nos espérances. Nous plongeons avec cœur aventure et comme l’écrivent si bien les auteurs :

«  Se pencher sur Le timbre d’argent est une formidable occasion de juger des rendez-vous manqués avec la célébrité. Jamais, peut-être, ouvrage lyrique du XIXe siècle ne multiplia autant les occasions de révéler l’originalité d’un auteur tout en laissant, à chaque fois, passer sa chance ».

Avec François Xavier -Roth et sa formation Les siècles/Accentus, nous redécouvrons donc ce qui causa bien des maux de tête au compositeur de cet opéra en quatre actes qui frise le fantastique par le truchement d’une clochette d’argent magique.

Cet enregistrement nous offre une interprétation au chant réfléchi et aux accents dramatiques, qui met en valeur Le timbre d’argent, à notre avis, une œuvre loin d’être une œuvre mineure. Souhaitons qu’un jour, l’Opéra de Montréal nous offre cette rareté.

 

 

Alkis Baltas/ From Terror To Resistance/Nazi camp Pavlos Melas/ Thessaloniki 1941–1944/Willowhayne Records/Naxos.

Ici et là, lors des manifestations anti –masques avec tout ce que cela génère de non-connaissance de l’histoire, il est souvent question de question de dictature, quand on ne dépeint pas nos hommes politiques avec un brassard et la croix gammée. À ces trublions, nous suggérons d’écouter ce disque qui évoque une très sombre période de la Seconde Guerre mondiale. Entre 1941 et 1944, nombre de résidants grecs furent internés puis passés par les armes dans le camp de Pavlos en Thessalonique (Grèce).

De cet épisode plus ou moins occulté fut tiré un film : From Terror To Resistance, des carnets du résistant grec : Leonidas Yassimakopoulos. Avec un trio composé d’un clarinettiste, d’un violoncelliste et d’un pianiste, le compositeur Alkis Baltas en a tiré un requiem émouvant, et pas besoin d’avoir les images. La musique suffit à dépeindre l’attente, ces moments de souffrance (Place of Execution, Despair, Death Song), bref, se battre pour une cause juste et humaine. Cela nous change de bien des élucubrations.

 

Ravel/Le langage des fleurs/Ann Martin-Davis/ Guild/Naxos

Si le titre nous fait penser à une promenade bucolique dans un jardin bien fleuri, nous retiendrons surtout de cette nouveauté : Les valses nobles et sentimentales, ainsi que Le tombeau de Couperin. Sans avoir l’imagination du regretté Samson François, la pianiste Ann-Martin Davis, saisit parfaitement l’aura de mystère conjuguée à la quiétude qui émane de l’imagination fertile du compositeur. C’est dans la poésie que la musicienne trouve le ressort qui permet de donner jolies couleurs et nous citerons : À la manière de Borodine, Menuet sur le nom d’Haydn et bien entendu, Pavane pour une infante défunte. Sans être spectaculaire, d’autres sont déjà passés par là ; (Anne Quéffélec, Vlado Perlemunter), cette nouveauté trouvera certainement preneur, parce que c’est Ravel.

 

 

Scriabin /Couleurs sonores/Konstantin Semilakovs/Ars Produktion/ Naxos

Bien que n’étant pas un grand connaisseur de l’œuvre d’Alexandre Scriabine, je retiendrais par-dessus tout, le travail d’Horowitz et de Richter. De ces deux tempéraments opposés, tout est là entre la musique dite visionnaire et le romantisme. Du jeune pianiste letton Konstantin Semilakovs qui marche bien entendu sur les traces de ces maîtres, nous retiendrons l’approche un peu percussive (Richter), avec un soupçon de poésie, due sans contredit à la prise de son très rapprochée, qui donne une approche intériorisée. Une très belle découverte qui s’écoute presque en boucle.

 

 

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