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L'ÉTÉ DES MUSICIENS | Airat Ichmouratov: un nouveau concerto pour violoncelle et des oeuvres jouées sur quatre continents

Par Caroline Rodgers le 13 juin 2018

Airat Ichmouratov et Stéphane Tétreault. (Crédit: Nadia Zheng)
Airat Ichmouratov et Stéphane Tétreault. (Crédit: Nadia Zheng)

Airat Ichmouratov s’apprête à passer un été fantastique. En plus de la création de son Concerto pour violoncelle no 2 par l’Orchestre de la Francophonie et Stéphane Tétreault, il verra de ses oeuvres jouées aux quatre coins de la planète et donnera des concerts avec son ensemble de musique klezmer, Kleztory. Survol de l’été de rêve d’un compositeur, chef d’orchestre et clarinettiste que rien n’arrête.

 

Concerto pour violoncelle no 2

Cet été, l’Orchestre de la Francophonie fera la création du deuxième Concerto pour violoncelle d’Airat Ichmouratov avec, comme soliste, nul autre que Stéphane Tétreault, sous la direction de Jean-Philippe Tremblay, qui ont commandé l’oeuvre ensemble.  

« C’est un concerto dans le style romantique qui dure plus de 35 minutes et nous avons travaillé fort sur l’édition, avec Stéphane. C’est sans doute mon plus grand projet de l’été. »

Contacté à ce sujet, Stéphane Tétreault décrit l’oeuvre en ces termes:

« C’est vraiment de la musique magnifique, dit-il. Le cœur de l’oeuvre se retrouve dans le mouvement lent et surtout dans la cadence. Comme Chostakovitch l’a fait dans son premier Concerto pour violoncelle, le troisième mouvement est une cadence entière qui s’enchaîne avec le dernier mouvement et je trouve ça très intéressant comme concept. On a beaucoup travaillé ensemble au cours des dernières semaines. Les couleurs et les effets qu’il est allé chercher montrent des influences de Prokofiev, Chostakovitch, et le style propre d’Ichmouratov, qui a évidemment développé son propre style. C’est une pièce qui est appelée à être rejouée, au-delà de cet été. Elle est aussi très accessible et je pense que les gens vont l’aimer. »

La première du concerto aura lieu au Camp musical du Saguenay-Lac-St-Jean, le 8 juillet, et il sera rejoué au Festival de Stratford, en Ontario, le 21 juillet. DÉTAILS

 

 

 

 

Airat Ichmouratov. (Photo: courtoisie)
Airat Ichmouratov. (Crédit: Dina Mir)

Sur quatre continents…et bientôt cinq

« Mon autre grand projet de l’été c’est un voyage en Inde, dit le compositeur. L’Orchestre symphonique de l’Inde va jouer mon conte musical The Sorcerer’s Hat, à Mumbai, le 1er juillet. Je suis invité là-bas, alors je vais y aller pour mon 45e anniversaire. Je vais arriver en Inde le jour de ma fête. L’histoire de cette prestation est intéressante. L’oeuvre m’a été commandée par Yuli Turovsky pour I Musici, en 2010. Nous avons fait la création ici, à Montréal, et on avait reçu une nomination aux Prix Opus. En février dernier, je suis allé en Biélorussie parce qu’on y jouait une de mes pièces intitulée Shabarsha et j’ai rencontré le chef d’orchestre Evgeny Bushkov, qui a adoré ma musique. Il est chef en résidence à Mumbai, c’est donc lui qui m’a invité cet été. Je vais passer une semaine à Mumbai et l’orchestre, là-bas, veulent me commander une nouvelle oeuvre basée sur un livre d’un auteur indien. Ils veulent continuer cette collaboration, qui impliquera un théâtre de marionnettes, et nous allons en discuter. »

 

 

Airat Ichmouratov est originaire de la ville de Kazan, au Tatarstan.

« Je ne suis pas Russe, je suis Tatar, dit-il. Mais je parle le russe car c’était obligatoire à cette époque. La nation tatare est complètement différente, et la langue tatare est proche du turc. »

Le compositeur a écrit presque six nouvelles oeuvres cette année.

« J’écris assez vite, mais la pièce pour Stéphane Tétreault m’a pris trois mois, dit-il. Mes influences sont surtout les compositeurs russes: Chostakovitch, Prokofiev, Rachmaninov, et Tchaïkovski, mais aussi Mahler. Ma musique est vraiment un mélange de toutes ces inspirations. »

Une autre création cet été: son trio pour alto, flûte et harpe, Fujin’s Dream, sera joué au concert « Femmes: de Debussy à Takemitsu » avec Marina Thibeault, Valérie Milot et Jocelyne Roy, le 15 juillet, à Orford Musique. 

De plus, son poème symphonique David of Sasoun sera joué le 5 juillet à Yerevan, en Arménie, par l’Armenian State Orchestra.

Finalement, d’autres oeuvres d’Airat Ichmouratov seront jouées au cours de l’année qui vient à Sao Paulo, au Brésil, en Australie…et à Longueuil, puisqu’il est le nouveau chef assistant et compositeur en résidence de l’Orchestre symphonique de Longueuil pour la saison prochaine. Il a reçu une bourse de création du Conseil des arts de Longueuil pour la création d’une oeuvre pour clarinette, alto et piano.

 

 

Airat Ichmouratov. (Crédit: Sylvain Légaré)
Airat Ichmouratov. (Crédit: Sylvain Légaré)

Les pérégrinations de Kleztory

Airat Ichmouratov a reçu une formation classique, mais il joue de la clarinette klezmer depuis de nombreuses années. Il fait partie du groupe klezmer Kleztory, qui est dans sa 18e année.

« Mon professeur de clarinette, en Russie, faisait partie d’un groupe klezmer et il a eu une grande influence sur moi. J’ai toujours adoré cette musique qui est pleine d’émotions, elle peut être très triste ou très joyeuse. C’est une langue universelle, on peut communiquer avec n’importe qui grâce à cette musique. C’est une musique juive et un exemple de langue universelle extraordinaire. C’est pour ça que j’en joue depuis 18 ans partout dans le monde. J’ai aussi composé plusieurs oeuvres qui intègrent des thèmes juifs, comme cette qui a été enregistrée récemment sur ATMA dans l’album Klezmer Dreams par le Quatuor Molinari et André Moisan, et qui s’intitule Almost Ordinary Life »

Kleztory sera en concert le 16 juin prochain au Montreal Folk Festival on the Canal, et le 19 juillet, au Parc Alexandre-Bourgeau, à Pointe-Claire. L’ensemble jouera aussi au Capital Ukrainian Festival, les 21 et 22 juillet. Le groupe ira aussi jouer en Norvège en septembre.

 

 

 

Le mont Ama Dablam, Himalaya. (Peinture: Airat Ichmouratov)
Le mont Ama Dablam, Himalaya. (Peinture: Airat Ichmouratov)

Pas que le travail dans la vie

Quand il n’est pas occupé à composer (ce qu’il fait chaque jour, le matin), à diriger ou à jouer de la clarinette, Airat Ichmouratov aime faire de l’escalade avec sa fille Alina, 14 ans…et peindre des montagnes.

« Je fais de l’escalade depuis que j’ai quinze ans. Mon père a été un alpiniste renommé en Russie. »

Il fait aussi de la peinture à l’huile.

« Je n’ai jamais étudié la peinture mais j’aime en faire, juste pour le plaisir, et j’adore peindre des montagnes », dit-il.

Ci-haut, sa dernière création: le mont Ama Dablam, dans l’Himalaya.

 

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