L’Orchestre symphonique de Montréal vient d’annoncer qu’une enquête reliée au harcèlement sexuel au sein de son institution serait menée. Cette décision fait suite à une première plainte reçue hier, en fin d’après-midi, relativement à des gestes qui auraient été posés par Charles Dutoit alors qu’il en était le directeur artistique.
Charles Dutoit a été directeur artistique de l’OSM de 1977 à 2002. Il avait alors quitté son poste dans un climat de tension avec les musiciens.
Plus tôt cette semaine, l’Associated Press avait rendu publiques les allégations de quatre femmes disant avoir été agressées par Charles Dutoit. Ces événements étaient survenus dans cinq villes américaines. Depuis, plusieurs orchestres ont rompu leurs liens avec le chef d’orchestre, notamment le Boston Symphony, le San Francisco Symphony et le Chicago Symphony. D’autre part, le chef d’orchestre a nié les faits en bloc et rejeté ces accusations dans une note qu’il a adressée à l’Associated Press.
Du côté de l’OSM, lorsque les accusations des femmes ont été rendues publiques, on avait d’abord déclaré qu’il n’était pas pertinent de commenter les faits, puisque ces événements étaient survenus ailleurs. Ce n’était qu’une question de temps avant que la plainte d’une musicienne de l’OSM vienne changer la donne. L’identité de cette musicienne n’a pas été dévoilée.
Dans un communiqué envoyé aux médias samedi soir à 19 h 40, le département des communications de l’OSM a annoncé qu’il confiait à un tiers indépendant le mandat suivant:
1) d’établir les faits pertinents au moyen, notamment, de rencontres avec la personne qui a porté plainte et avec toute autre qui pourrait se manifester;
2) de donner le soutien nécessaire aux personnes qui en auraient besoin et;
3) d’adresser au Comité exécutif les recommandations appropriées en vue de la mise en place des mesures et mécanismes qui feront en sorte d’empêcher ce genre d’inconduite.
On pouvait également lire la déclaration suivante:
« L’OSM est déterminé à maintenir et intensifier son engagement inconditionnel envers le respect de la dignité et des droits fondamentaux de ses musiciens et employés. Il fixe à cet égard la barre au niveau de la tolérance zéro.
Il assure ses musiciens et employés de sa compassion et de son soutien indéfectible en ce qui concerne l’atteinte de ces objectifs. »
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