Vous avez pris comme résolution d’assister à plus de concerts? Excellent! Pour vous aider à y arriver, voici nos choix de concerts à ne pas manquer en cette première moitié de 2025.

Orchestre symphonique de Montréal

Les amateurs de musique épique peuvent s’offrir un doublé Mahler à l’OSM, en commençant par la Sixième symphonie les 16, 17 et 18 janvier. Ce sera également l’occasion de découvrir quelques lieder composés par Alma Mahler chantés par la mezzo-soprano Beth Taylor.

Puis, en fin de saison, l’orchestre et son chef Rafael Payare poursuivent leur intégrale Mahler en s’attaquant à Das Lied von der Erde (Le chant de la terre), qui sera précédé de deux créations pour soprano et orchestre, l’une d’Ana Sokolovic sur un livret de Michelle Sylliboy– You can die properly now, pour soprano et orchestre – et l’autre de Ian Cusson sur un livret en langue crie de Natasha Kanapé-Fontaine – Un cri s’élève en moi.

Orchestre Métropolitain

Le 9 février, le concert Envolée flamboyante de l’Orchestre Métropolitain réunit un programme alléchant rempli d’œuvres magistrales : avec L’Oiseau de feu de Stravinsky et le Concerto pour orchestre de Bartok, le public assistera à une démonstration grandiose de toutes les couleurs de la palette orchestrale. Entre les deux, l’altiste québécoise Marina Thibeault fera la création d’un nouveau concerto pour alto intitulé Unearth, Release, par Julia Adolphe.

Le 15 juin, l’OM clôt sa saison montréalaise par un concert intitulé Invitation au voyage qui lui permettra de présenter à son fidèle public le programme qu’il emporte en Europe pour sa deuxième tournée à l’étranger. Après La valse de Maurice Ravel et Eko-Bmijwang (Aussi longtemps que la rivière coule) de Barbara Assiginaak, le soliste Alexandre Kantorow présentera sa vision du Deuxième concerto pour piano de Camille Saint-Saens. En deuxième partie, Yannick Nézet-Séguin mesure le chemin parcouru depuis 25 ans en reprenant la Sixième symphonie, dite Pathétique, de Tchaïkovski, qui se trouvait au programme de son premier concert en tant que directeur artistique de l’OM.

Salle Bourgie

On se réjouit fort du retour d’Antoine Tamestit auprès des Violons du Roy le 4 avril : leur collaboration en 2023 avait mené à un concert éclatant, leur méritant d’ailleurs le prix Opus de concert de l’année. Ensemble, ils interpréteront un arrangement pour orchestre à cordes du Quinzième quatuor de Chostakovitch, poursuivant sur la lancée qui leur avait réussi la première fois alors que leur exécution coup de poing du Huitième quatuor avait fait vibrer les murs de la Salle Bourgie.

Dans le genre du récital, nos vues sont fixées sur celui du violoncelliste Steven Isserlis et de la pianiste Connie Shih le 11 février et, pour le genre vocal, sur celui d’Ian Bostridge avec le pianiste Julius Drake, qui fait partie de l’intégrale des lieder de Schubert entamée à l’automne. Le groupe Stile antico, lui, propose en avril le programme Le Prince de la musique : Palestrina dans la Cité éternelle.

Musique de chambre

Ceux et celles qui, comme moi, ont manqué le Trio Wanderer lors de son passage à la Salle Bourgie au printemps dernier peuvent se reprendre le 27 avril alors que l’ensemble sera à la Salle Oscar-Peterson dans le cadre de la série du Ladies’ Morning Musical Club. Le trio français interprétera des œuvres de Boulanger, Mendelssohn et Ravel.

CMIM

Le Concours musical international de Montréal est consacré cette année au chant : du 25 mai au 6 juin, les voix les plus prometteuses d’à travers le monde sont invitées à se produire à la Salle Bourgie et à la Maison symphonique.

Chapelle historique du Bon-Pasteur

Notre expérience du premier concert de l’intégrale des quatuors à cordes de Schubert produite par la Chapelle historique du Bon-Pasteur et donnée par le Quatuor Cobalt nous a mis l’eau à la bouche pour la suite. Le deuxième concert de cette série à longue haleine aura lieu le 16 mars.

Découvertes

Le Quatuor Molinari, habitué des intégrales, présente en une soirée le 15 février l’ensemble des œuvres pour quatuor à cordes de l’illustre compositrice azérie Franghiz Ali-Zadeh, incluant la création de son septième quatuor, dont il est le dédicataire. Les œuvres d’Ali-Zadeh font le pont entre les musiques de sa région natale de l’Asie du sud-ouest et la musique occidentale.

Le 22 mars, le Chœur St-Laurent dirigé par Philippe Bourque présente deux œuvres pour chœur et orchestre de compositeurs britanniques rarement interprétées, certainement de ce côté-ci de l’Atlantique. L’épique fresque biblique Belshazzar’s Feast de William Walton est l’antithèse de la retenue britannique : l’emploi abondant des cuivres et percussions, et les chœurs massifs créent un déferlement sonore ne laissant rien à envier aux trames sonores de film à grand déploiement d’aujourd’hui. Ce sera également l’occasion de découvrir le baryton Jorell Williams. L’autre œuvre au programme est The Music Makers d’Edward Elgar, une ode chorale sur un poème d’Arthur O’Shaughnessy célébrant l’apport des artistes et des rêveurs à la construction d’une société. Elgar y inclut des citations de plusieurs de ses propres œuvres, dont le célèbre thème de la variation Nimrod des Variations Enigma. La partie solo est confiée à Rose Naggar-Tremblay.

Le Studio de musique ancienne de Montréal continue de marquer sa 50e saison par des projets d’envergure. Le concert du 30 mars est consacré aux Vêpres de Chiara Margariata Cozzolani (1602-1677), une abbesse bénédictine de Milan démise de ses fonctions par le sévère archevêque Alfonso Litta en rétribution d’avoir composé de la musique polyphonique, jugée immorale.

Pour ceux et celles aimant découvrir les étoiles montantes de la prochaine génération, le violoniste Justin Saulnier, en récital le 26 février à la salle Paul-Desmarais, est définitivememt à surveiller. L’année 2024 a été faste pour le jeune violoniste d’à peine 19 ans : il donne ce récital en tant que lauréat du Prix du Violon d’Or de l’école Schulich, mais il est également récipiendaire du prix Peter-Mendell 2024 et a remporté le premier prix au Concours Eckhardt-Gramatté. L’an dernier, il avait remporté le deuxième prix du Concours OSM 2023. La CBC l’avait inclus sur sa liste des artistes de moins de 30 ans à surveiller.

En conclusion de sa saison, l’Orchestre symphonique de Laval reçoit le violoncelliste Bryan Cheng, qui fera découvrir au public le lyrique Concerto pour violoncelle de la compositrice et pianiste Marie Jaëll (1846-1925). Enfant prodige ayant réussie le passage à interprète et compositrice reconnue, Jaëll a été formée en composition par César Franck et Camille Saint-Saëns au Conservatoire de Paris.

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Béatrice Cadrin

Passionnée par l’orchestre symphonique et par la médiation de la musique, Béatrice est formée en interprétation musicale (alto et direction d’orchestre) au Conservatoire de musique de Québec, à l'Université Laval et à l'École supérieure de musique et de théâtre de Hanovre (Allemagne). Elle détient aussi une maîtrise en musicologie de l’Université de Montréal. Elle est régulièrement sollicitée comme conseillère musicale et assistante réalisatrice pour des transmissions et captations de concerts des plus grands ensembles à Montréal et au Festival international de Lanaudière.

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