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CRITIQUE | L'Orchestre de la francophonie relève le défi de l'Eroica

Par Béatrice Cadrin le 27 juillet 2024

L'Orchestre de la francophonie sous la direction de Simon Rivard (Photo : page Facebook de l'orchestre)
L’Orchestre de la francophonie sous la direction de Simon Rivard (Photo : page Facebook de l’orchestre)

L’Orchestre de la francophonie a maintenant passé le point de mi-parcours de son intégrale des symphonies de Beethoven. Jeudi soir, à la salle Pierre-Mercure, nous avons assisté à leur exécution de la Troisième symphonie, la fameuse « Eroica », précédée d’une création fort intéressante de Geneviève Ackerman, ainsi que des deux ouvertures de Louise Farrenc.

Prenant le micro pour présenter brièvement son œuvre Vision intérieure d’une extase lointaine, la boursière de la SMCQ Geneviève Ackerman a abordé des sujets tels que la dignité humaine et la solitude. Tout dans la pièce qui a suivi est venu confirmer l’authenticité et la profondeur des sentiments annoncés. Les sons élégants et sobres qu’elle a imaginés laissaient la part belle au silence, l’importance des uns et de l’autre étant amplifiée par leur coexistence synergique. Le chef Simon Rivard, saisissant la nature de cette interdépendance, a encouragé l’orchestre à laisser se déployer les espaces négatifs ainsi générés.

Certaines compositions ont besoin d’une plus grande contribution de la part des interprètes pour passer de correctes à intéressantes. Les ouvertures de la prolifique compositrice françaises Louise Farrenc (1804-1875) en sont. De construction conventionnelle, les deux pièces ont beau apporter la démonstration d’une assez bonne connaissance de son métier de la part de leur auteure, la sauce ne lève pas tout à fait. Placé sous la direction du chef associé Mathieu Gaudet, l’Orchestre de la francophonie en a fait une lecture candide, passant tout droit ici et là sur des occasions de placer tel accord ou de faire ressortir telle couleur.

Revenu à la tête de l’ensemble après l’entracte, Rivard a progressivement galvanisé l’orchestre dans la Symphonie « Eroica ». La disposition des premiers et des seconds violons de chaque côté de la scène a bien provoqué d’occasionnels flottements, que le chef s’est empressé de redresser. Si l’élan vers l’avant empreint d’énergie juvénile venait dans le premier mouvement au prix du modelage des subtilités interprétatives et que certains fondus de timbres restaient un peu bruts, l’ensemble de la symphonie a suivi une courbe ascendante impressionnante qui s’est conclue dans un feu d’artifice enthousiasmant.

Il convient de féliciter les trois cornistes qui ont été impeccables dans le difficile Trio.

L’intégrale se poursuit samedi soir avec les Sixième et Septième symphonies à la salle Pierre-Mercure et dimanche après-midi à la Maison symphonique avec les Huitième et Neuvième symphonies, avec la participation des solistes et choeur de l’Institut canadien d’art vocal.

LE  27 JUILLET, 19 H 30, SALLE PIERRE-MERCURE; LE 28 JUILLET, 14 H  30, MAISON SYMPHONIQUE DÉTAILS ET BILLETS

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Béatrice Cadrin
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