
C’est aujourd’hui que débutent les Jeux olympiques de Paris! Voici quelques suggestions d’écoute pour vous immerger dans l’esprit olympique et oublier que vous n’y êtes pas – ou au contraire, vous féliciter d’échapper à cette folie!
Maxime Goulet : Citius, altius, fortius!
Si votre enthousiasme à la perspective des Jeux olympiques en est toujours au point mort, l’antidote à votre léthargie se trouve dans l’écoute de Citius, altius fortius! de Maxime Goulet. Même l’esprit le plus blasé ne saurait résister à ses cors claironnants et à ses percussions emportées.
Gustav Holst : The Planets, « Jupiter, The Bringer of Jollity »
Les Jeux olympiques de la Grèce antique se tenaient en l’honneur de Zeus, mais comme je n’ai trouvé aucune œuvre y faisant référence sous ce nom, on va l’appeler de son nom romain et se laisser entraîner par l’extrait correspondant des Planets de Holst.
Antonio Vivaldi : L’Olimpiade
Triangle amoureux, identités camouflées, noyé rescapé, enfant perdu identifié par un bijou, le tout sur fond de jeux olympiques de la Grèce antique. Sortez le popcorn et installez-vous confortablement pour 2 h 30 de roman savon baroque.
Pierre Mercure : Cantate pour une joie
La soprano Clarice Carson et un orchestre dirigé par Alexander Brott ont interprété cette œuvre importante de la musique québécoise lors des Jeux olympiques de Montréal en 1976. Écrite dans un langage musical à la fois vigoureux et onirique, la Cantate pour une joie met en musique des poèmes de Gabriel Charpentier. Elle reste avec Kaléidoscope une des œuvres les plus jouées du compositeur disparu dans un accident à l’âge de 38 ans.
John Weinzweig : Divertimento for Solo Flute and Strings
De 1912 à 1948, les Jeux olympiques comprenaient des épreuves compétitives dans cinq catégories artistiques, soit l’architecture, la litérature, la musique, la peinture et la sculpture. En principe, les œuvres soumises devaient être inspirées par les sports. Le compositeur canadien John Weinzweig (1913-2006) a remporté la médaille d’argent en 1948, la plus haute médaille attribuée dans la catégorie musicale cette année-là, pour son œuvre Divertimento for Solo Flute and Strings (Divertimento pour flûte solo et cordes).
Richard Wagner : Die Meistersinger, « Morgenlich leuchtend »
Plutôt que d’inclure un opéra complet de Wagner dans cette liste, sous prétexte que chanter un tel opéra représente un acte athlétique de niveau olympique, j’ai préféré me concentrer sur la scène du concours de chant tirée des Maîtres chanteurs, même si Walther remporte non pas une médaille, mais la main de la femme qu’il aime.
G. F. Haendel : The Messiah, « Hallelujah », enregistrement par la Portsmouth Sinfonia
Au-delà de la compétition, l’esprit des Jeux olympiques en est un de rapprochement et de pacifisme. Comme le dit l’adage, « l’important, c’est de participer! » : une devise que la Portsmouth Sinfonia, surnommée « le pire orchestre du monde », prenait à cœur. Active de 1970 à 1979, la Sinfonia n’acceptait que des néophytes sur leur instrument, avec les résultats qu’on peut imaginer. Leurs enregistrements sont devenus un phénomène culturel, un peu comme ceux de l’aspirante soprano Florence Foster Jenkins.