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ENTREVUE | Magali Simard-Galdès, à proximité du paradis

Par Béatrice Cadrin le 14 février 2024

Magali Simard-Galdes
Magali Galdès-Simard, soprano. (Photo : Brent Calis)

« J’espère que c’est aussi beau et serein que ça, la mort! » C’est la réflexion que se passe Magali Simard-Galdès en répétition depuis quelques jours avec les Violons du Roy et la Chapelle de Québec sous la direction de Christine Brandes. La soprano aux aigus cristallins chante le Pie Jesu dans le Requiem de Fauré ce soir et demain soir au Palais Montcalm de Québec, ainsi que dimanche après-midi à la Maison symphonique, dans un programme qui comprend également le Requiem de Duruflé.

Pour Simard-Galdès, ce Pie Jesu évoque le souvenir de ses premières ambitions de chanteuse. « On a chanté le Requiem de Fauré en chant choral quand j’étais étudiante au Conservatoire de musique de Rimouski, avec l’Orchestre symphonique de l’Estuaire sous la direction de Luc Chaput. J’étais jeune, peut-être en secondaire 5, mais je trouvais ça tellement beau, je me suis mise à rêver qu’on me demande de remplacer la chanteuse soliste! »

Est-ce que ce morceau serait à l’origine de son choix de carrière? « Pas nécessairement cet air en particulier, mais j’ai certainement découvert le plaisir de chanter à travers le chant choral. »

Aujourd’hui, elle se dit fière et inspirée de partager la scène avec ses co-solistes de cette semaine, Julie Boulianne et Jean-François Lapointe, « toujours tellement pro et sympathiques! ».

Written on Skin

Malgré sa carrière encore jeune, Magali Simard-Galdès n’est pas étrangère aux grands succès. Elle était récemment à Lille pour reprendre le rôle d’Agnès dans l’opéra Written on Skin de George Benjamin. C’est le compositeur lui-même qui l’a recrutée pour ce remplacement de dernière minute, sachant qu’elle avait déjà chanté le rôle deux fois, à l’Opéra de Montréal et à celui de Cologne.

« J’ai passé dix jours en étude intensive! Ce n’est pas un rôle évident à se remettre en tête, mais j’avais mis déjà tellement d’efforts à l’apprendre la première fois, à respecter parfaitement le texte, à ne pas tourner les coins ronds. »

Cet acharnement porte fruit puisque, que ce soit dans ce rôle ou celui de Soeur Constance dans le Dialogue des Carmélites de Poulenc, les critiques louangent sa maîtrise des grands intervalles : « J’aime ça! (rire) La voix est comme sur une trampoline! On s’accroche au medium pour rebondir et flotter dans l’aigu. »

Au printemps

Après les concerts avec les Violons du Roy, on pourra entendre Simard-Galdès dans un arrangement de la Quatrième symphonie de Mahler lors d’un concert réunissant le quintette à vents Pentaèdre et le quatuor à cordes Penderecki. Au programme se trouve également une création de Julien Bilodeau, dont le nom était sur toutes les lèvres ces dernières semaines, grâce au succès de La Reine-garçon à l’Opéra de Montréal.

Ensuite, après des sauts par Halifax (avec le Symphony Nova Scotia) et Vancouver (pour la Passion selon Saint-Jean avec le Vancouver Bach Choir), Magali Simard-Galdès chantera le rôle de Micaela dans la version concert de Carmen présentée par l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières au mois de mai.

Mais pour l’instant, c’est à un petit bout de paradis tel qu’imaginé par Fauré qu’elle nous convie.

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Béatrice Cadrin
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