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COMPTE-RENDU | Concerts aux Îles du Bic: un festival qui vaut le déplacement

Par Caroline Rodgers le 18 août 2021

Concert Salut Astor! aux Îles du Bic, 13 août 2021. (Photo: Jean-Pierre Rousseau)

En fin de semaine dernière, j’ai eu le bonheur d’être invitée à assister aux deux derniers événements des Concerts aux Îles du Bic. De mémorables moment de musique pour ce 20e anniversaire.

Comme je l’ai déjà raconté dans un autre article, les Concerts aux Îles du Bic ont été fondés en 2002 par le violoncelliste James Darling, aujourd’hui directeur artistique, et Élise Lavoie, violoniste. Vingt ans plus tard, l’événement annuel demeure un succès, qui a d’ailleurs déjà remporté un prix Opus.

Pour cette 20e édition, qui avait lieu du 7 au 14 août, le festival a accueilli 2371 spectateurs à ses différents concerts présentés dans les églises et salles de la région.

Le 13 août, j’ai tout d’abord assisté au concert Salut, Astor! un hommage à Piazzolla par Denis Plante, le Quatuor Saint-Germain et les danseurs de tango Hernan Gaston Lazart et Marina Mauri, des vrais de vrais, fort impressionnants à voir.

Ce n’est un secret pour personne que j’adore Piazzolla, dont c’est le centenaire cette année, et dont on vous parle régulièrement chez Ludwig van Montréal.

Prenant place sur une scène au fond rouge feu, le quatuor et le bandonéoniste se retrouvent, puisqu’ils ont travaillé ensemble auparavant, et Denis Plante prend le temps d’expliquer et de commenter entre les pièces.

Après avoir joué Libertango en guise d’introduction (ce qui nous permet d’admirer les fantastiques danseurs), la pièce de résistance du concert est Five Tango Sensations, une suite composée pour bandonéon et quatuor à cordes en 1989 pour nul autre que le Kronos Quartet. Portant des titres de sentiments ou de moments de l’existence humaine qui sont fort bien reflétés dans la musique (Sommeil, Amour, Anxiété, Éveil, Peur), c’est aussi une composition, qui, à mon avis, exprime et développe le tango d’une façon plus intellectuelle et structurée, s’éloignant du plancher de danse.  C’est évidemment une œuvre remarquable, mais personnellement, je préfère Los Sueños et Milonga del Angel, tellement touchants, qui suivront, et portant toute la nostalgie du monde.

Quelques mots sur la salle Desjardins Telus, où avait lieu ce concert: une belle salle, confortable, avec une bonne acoustique, où nous avons été bien accueillis dans le respect des règles sanitaires en vigueur.

 

David Jalbert et Magali Simard Galdès, Concerts aux Îles du Bic, 14 août 2021. (Photo: Jean-Pierre Rousseau)
David Jalbert et Magali Simard Galdès, Concerts aux Îles du Bic, 14 août 2021. (Photo: Jean-Pierre Rousseau)

Soirée romantique

Le 14, nous avons eu droit au concert Éclats de romantisme, avec le pianiste David Jalbert et la soprano Magali Simard Galdès, dans des lieder et mélodies françaises, en première partie. Le tout avait lieu dans la petite mais somptueuse église de Sainte-Cécile du Bic, aux voûtes d’un blanc crème parées de dorures.

J’ai entendu Magali Simard Galdès à la salle Joseph-Rouleau des JMC pour la première fois il y a environ cinq ans, et elle était déjà excellente. Elle a connu un parcours impressionnant depuis, collectionnant les prix, les concerts et quelques rôles à l’opéra en plus, améliorant sans cesse ses qualités d’interprète. Je crois que nous n’avons pas fini d’entendre parler d’elle. De ce court récital, je garderai en mémoire Les Chemins de l’amour, de Poulenc, et le déchirant Allerseelen, de Richard Strauss. Une voix limpide, une interprétation raffinée, un pianiste qui écoute et crée des couleurs et des ambiances, un public parfaitement attentif par une chaude soirée d’été: ce genre de moments de grâce qui ne s’oublient pas.

 

Le Quatuor Saint-Germain au concert Éclats de romantisme, église Sainte-Cécile du Bic. (Photo: Jean-Pierre Rousseau)
Le Quatuor Saint-Germain au concert Éclats de romantisme, église Sainte-Cécile du Bic. (Photo: Jean-Pierre Rousseau)

La deuxième partie est constituée d’un monument: le Quintette pour piano et cordes en fa mineur, op. 34, de Brahms, qui fut tout simplement épique. Une version intense et pleine de mordant de la part du Quatuor Saint-Germain et de David Jalbert, qui ont offert une prestation de haut niveau, à l’image de l’ensemble de ce festival.

Évidemment, on ne peut passer sous silence le fait que les Concerts aux Îles du Bic se déroulent dans l’une des plus belles régions du Québec, le Bas Saint-Laurent, ce qui ajoute à son attrait. Mais pour la musique elle-même, il vaut déjà le déplacement.

Chapeau à un événement qui a su fidéliser le public et faire vivre la musique classique en région pendant vingt ans sans le moindre compromis sur la qualité artistique et le niveau élevé de sa programmation.

Note: grâce à la générosité du festival, j’ai été logée au Gîte les 5 lucarnes, un endroit très agréable, confortable et proposant des déjeuners copieux, et bons! Je les en remercie, et leur souhaite encore vingt ans de belle musique. 

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