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DISQUES | Trois albums classiques à écouter pendant vos vacances

Par Christophe Rodriguez le 30 juin 2021

Les vacances approchent à grands pas, et sont même commencées pour les plus chanceux d’entre nous! C’est le temps d’écouter de la musique en mode détente avec une plus grande disponibilité d’esprit, loin des soucis du bureau! Voici trois bons albums pour cette trop courte période.

Bon été, et bonnes vacances!

 

Debussy/Franck/Marie Bégin, violon/Samuel Blanchette-Gagnon/piano/ATMA classique/ Naxos

Avec l’été, Debussy s’invite avec un peu de poésie. En écoutant cette nouveauté, je me suis dit que la violoniste Marie Bégin et le pianiste Samuel Blanchette-Gagnon venaient en quelque sorte, mettre un baume sur ces derniers mois bien difficiles. Jeunes, ils le sont, tant mieux, puisque notre but est d’encourager la relève, celle qui demain se produira dans les grands festivals, puis fera rayonner le Québec à l’étranger. Avec beaucoup de nuances et un attachement à l’œuvre, nos deux interprètes abordent la Sonate et violon de notre ami Debussy avec une touche d’impressionnisme adéquate. Nous pourrions écrire la même chose avec un petit plus pour : Après un rêve de Fauré, ainsi que : Beau soir, toujours de Debussy. Toujours en quête d’équilibre, la Sonate pour violon et piano de Franck se veut chantante, souvent lumineuse avec ce désir d’unité. La limpidité dans le bonheur. Voilà donc un bijou local qui fera certainement partie de votre été.

 

Spotlight on John Williams/City Light Symphony Orchestra, Bauer Studio/ Naxos , 2DC

Loin d’être légères, les compositions de John Williams, qui vient allègrement de franchir le cap des 85 ans, ont marqué l’imaginaire. Certes, les références classiques y sont multiples, comme dans la saga Star Wars où il s’est inspiré du cycle des planètes de Holst. La musique de film attire un nombre grandissant de spectateurs, comme ce fut le cas lors du Festival international de jazz avec La La Land, les multiples Harry Potter ainsi que James Bond présentés avec des orchestres sur scène avant la pandémie, avec des musiciens bien de chez nous. Sans oublier que fait l’Orchestre à Vents de Musiques de films, qui intègre aussi la musique de jeux vidéo. Dans cet état d’esprit tout cinématographique, voyons un peu de ce qui fit le City Light Orchestra sous la direction de Kevin Griffith. Cette grande formation suisse professionnelle s’est spécialisée dans les musiques de film ainsi que celle des jeux vidéo. Pour cet hommage au travail de John Williams, plusieurs solistes ont été invités, dont le trompettiste Reinhold Friedrich. En deux disques savamment construits et soutenus par une excellente prise de son, c’est tout un panorama qui s’offre à nous. Alternant entre le travail orchestral et celui des solistes, nous comprenons rapidement pourquoi John Williams figure au panthéon des compositeurs. C’est avec émotion que nous avons réécouté : Indiana Jones and The Temple of Doom, le thème de Superman, Harry Potter et la chambre des secrets ainsi que Les aventures de Tintin. Solide de bout en bout, c’est tout simplement majestueux. Au rayon des solistes, soit le deuxième disque, la palme revient au trompettiste Reinhold Friedrich pour le thème de JFK (1991), Born on The Fourth of July (1989), ainsi qu’au clarinettiste Paul Meyer qui revisite The Terminal (2004). Comme dirait une de mes bonnes amies : «  Des heures de plaisir » pour les cinéphiles et mélomanes.

 

 

Saint-Saëns/Orchestre philharmonique royal de Liège/ Jean Jacques Kantorow

Pour ce Saint-Saëns, en direct de Liège oublions l’incontournable Carnaval des animaux. En lieu et place, le chef d’orchestre Jean-Jacques Kantorow a choisi comme œuvres principales:   les Symphonies no 1 et 2. Nous avons en tête ce que fit il y a bien longtemps, Georges Prêtre avec l’orchestre symphonique de Vienne ou mieux encore, Jean Martinon avec l’orchestre de l’ORTF. Ces deux enregistrements spectaculaires malgré les années, nous donnent la mesure d’un presque tout Saint-Saëns. Dans ce programme, Jean-Jacques Kantorow, impose des demis-teintes, évite les alourdissements. Il laisse la musique respirer et dirige avec une certaine légèreté, ce qui ne veut pas dire facilité. Un festin pour l’oreille, avec beaucoup de cohérence donnée par cette formation qui se fait libre et jeune.

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