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RENCONTRES | Trois visages du Festival Montréal baroque

Par Caroline Rodgers le 14 juin 2021

Le Festival Montréal baroque est à nos portes. Du 17 au 20 juin, il nous proposera une quinzaine de concerts en salle ou virtuels, et d’autres activités musicales telles que des cours de maître. Rencontre avec trois artistes de cette édition 2021 : Marie Nadeau-Tremblay, Mélisande McNabney et Jessica Korotkin.

VOIR TOUTE LA PROGRAMMATION DU FESTIVAL

 

Les Barocudas: Nathan Mondry. Marie Nadeau-Tremblay et Ryan Gallagher. (Photo: Huei Lin)
Les Barocudas: Nathan Mondry. Marie Nadeau-Tremblay et Ryan Gallagher. (Photo: Huei Lin)

Marie Nadeau-Tremblay

Tout récemment nommée Révélation classique de Radio-Canada, la violoniste Marie Nadeau-Tremblay, artiste aux multiples talents, écrit également de la poésie et dessine. Membre de l’ensemble Les Barocudas, dont l’album La Peste a fait couler beaucoup d’encre et s’est mérité une nomination aux prix Juno, elle fera partie, avec ses acolytes, des méandres musicaux, une série d’itinéraires où le public, se promenant à l’intérieur du Rialto, pourra entendre différentes formations.

Se déclarant « complètement abasourdie » d’être nommée Révélation classique, elle a tellement été sous le choc d’apprendre la nouvelle qu’elle a même rappelé la personne qui lui avait annoncée pour s’assurer qu’elle avait bien compris!

« J’ai commencé le violon à quatre ans, mais cela fait seulement six ans que je fais du violon baroque, dit-elle. J’ai été très touchée et honorée d’avoir été vue et entendue en tant qu’artiste, car je le fais avec tout mon cœur et j’ai très envie de partager mon monde avec la musique baroque. Même chose avec les Juno. Nous avons été très surpris de voir notre premier album en nomination, car c’est assez rare pour les albums baroques d’être nommés. »

Elle vient d’enregistrer son premier album pour violon seul, qui sortira chez ATMA Classique à l’automne, et travaille sur un projet de vidéo et d’autres projets personnels.

« J’ai fait tout l’art visuel, les dessins de mon album sur ATMA, dit-elle. J’envisage aussi d’assigner à chaque pièce un poème que j’écris. De plus, j’écris moi-même le texte de mes livrets. En dessin, je ne suis pas géniale mais c’est important pour moi, pour mon équilibre en tant qu’artiste. J’avais arrêté d’en faire à l’université à cause du violon, mais avec la pandémie, j’ai recommencé, et je réalise à quel point c’est thérapeutique. Comme musicien, on crée énormément, mais quand on joue, c’est éphémère, sauf si on l’enregistre. Un dessin, on peut le garder. Ça me fait du bien. »

Récemment, elle remportait également le prix Choquette-Simcox de la Fondation JM Canada, assorti d’une bourse de 5000 $. Il s’agit d’un prix remis chaque année afin de soutenir le talent et la virtuosité d’un.e jeune musicien.ne québécois.e dans son développement de carrière.

 

Mélisande McNabney
Mélisande McNabney. (Photo: Pierre-Étienne Bergeron)

Mélisande McNabney

Au cours de la dernière année, la claveciniste Mélisande McNabney, qui vit à Québec, n’est pas venue souvent à Montréal. Participant elle aussi aux « Méandres musicaux » ainsi qu’au concert « Cathédrale Bach » du 18 juin.

« Pour le Méandre musical, que nous présentons trois fois, je vais jouer du clavicorde, dit Mélisande McNabney. Mon prochain projet d’album, chez ATMA, proposera des fantaisies au pianoforte, et je me suis mise à faire des improvisations dans le style classique, dans le style de Carl Philipp Emanuel Bach. Je vais présenter une fantaisie en fa dièse mineur de CPE Bach, mais au clavicorde, et de l’improvisation selon sa méthode, qui est un des traités les plus connus. Dans la dernière partie, il explique comment improviser une fantaisie, et fait la synthèse de bien des choses que l’on a apprises comme musicien. Elle permet aussi, selon le compositeur, d’exprimer des affects.
Le clavicorde est un des deux instruments que CPE suggère et considère plus approprié à la fantaisie. C’est un instrument très doux, et il faut vraiment amener les gens à écouter attentivement. On découvre un autre monde du côté doux. Quand on joue du piano, on parle toujours de développer le son, de le projeter, etc. Mais avec le clavicorde, il y a tout un autre spectre à découvrir. Il va falloir amener les gens de ce côté plus intime. J’ai bien hâte de pouvoir partager cela. »

Le prochain disque de Mélisande McNabney sera lancé cet automne chez ATMA Classique. On pourra aussi entendre la musicienne au Domaine Forget avec les Violons du Roy cet été.

Jessica Korotkin

Arrivée à Montréal il y a trois ans, Jessica Korotkin est originaire des États-Unis. Elle étudie l’interprétation du violoncelle baroque avec Suzie Napper à McGill. Elle participera au concert « Construire Bach » du 18 juin, 16 h, dont la description, sur le site du Festival Montréal baroque, se lit comme suit :

« Une célébration de La fin de la musique ancienne avec quelques suites d’après Bach pour violoncelle seul reconstruites par Jessica Korotkin, un souvenir des Nouveaux Brandebourgeois et une réécriture scandaleuse du prélude de la suite en do majeur pour deux violoncelles. »

« Ce sont de nouvelles pièces, inspirées par la méthode de Bach, dit-elle. Nous avons emprunté de ses idées pour écrire de la nouvelle musique, dans son style. »

Plutôt portée vers le théâtre durant son enfance et arrivée à la musique sur le tard, Jessica Korotkin n’a commencé le violoncelle que vers la fin du secondaire.

« Jusqu’à l’âge de 17 ans, je ne savais même pas lire la musique, dit-elle. C’est après avoir vu un magnifique concert à mon école que j’ai décidé de jouer du violoncelle. Il a fallu que je travaille très fort pour me rattraper et durant ma dernière année au secondaire, j’ai changé d’école pour accéder à un programme où j’avais mes cours de 6 h à 9 h du matin, et je passais le reste de la journée à pratiquer mon instrument, pendant un an. Cela m’a permis de rattraper assez de mon retard pour être admise au Peabody Institute. J’ai continué à pratiquer de quatre à six heures par jour de l’âge de 17 ans à 24 ans. Le violoncelle est de plus en plus populaire et c’est un domaine très compétitif. Or, ce n’est pas dans ma nature d’être compétitive, et le parcours traditionnel pour réussir avec le violoncelle moderne ne m’attirait pas vraiment. J’ai trouvé que la musique ancienne convenait mieux à ma personnalité et à mes intérêts. Je suis tombée en amour avec la musique ancienne et le violoncelle baroque. Je suis aussi compositrice et je trouve que c’est très intéressant de jouer à la fois de la musique ancienne, tout en composant de la musique nouvelle. »

Le Festival Montréal baroque présentera la plupart de ses concerts au Rialto, et ils seront également disponibles en version numérique après le Festival. Pour connaître tous les concerts et les horaires, visitez le site de Montréal baroque.

VOIR TOUTE LA PROGRAMMATION ET LES HORAIRES

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