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NOUVELLE | Maxime Goulet reçoit la commande d'une symphonie "de la tempête de verglas" de cinq orchestres

Par Caroline Rodgers le 9 décembre 2020

 

Pour ses quarante ans qui approchent, Maxime Goulet va frapper un grand coup: il composera enfin sa première symphonie, et pas n’importe laquelle. Ce sera une « Symphonie de la tempête de verglas », commandée par l’Orchestre classique de Montréal et quatre autres orchestres formant un consortium qui permettra à la pièce d’être entendue aux quatre coins du Québec et même aux États-Unis au cours des prochaines années.

Ces autres ensembles sont l’Orchestre symphonique de Laval, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke, l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières et l’orchestre ROCO, de Houston, qui joueront la symphonie en partie ou en entier à divers moments, d’ici 2023.

En 1998, la catastrophique crise du verglas frappait le Québec. Ce sera donc son 25e anniversaire en 2023. Maxime Goulet, un habitué de la musique dite à programme, aura de quoi s’inspirer en puisant dans toutes les facettes de cet événement historique, qu’elles soient météorologiques, sociales ou humaines.

« J’ai initié ce projet avec l’Orchestre classique de Montréal et Boris Brott, avec qui j’ai déjà fait plusieurs projets. Ils m’ont demandé de composer une œuvre majeure pour un concert qu’ils prévoient en 2023 à la Maison symphonique. Cela fait longtemps que je veux composer une symphonie, et comme je vais bientôt avoir quarante ans, je me suis dit que ce serait un beau projet pour ma « crise de la quarantaine ». Certains achètent une voiture sport, moi je vais composer une symphonie. Il y a un an, ils m’ont demandé de composer quelque chose en lien avec l’environnement. Je venais de terminer mon opéra, The Flight of the Hummingbird, qui traite aussi d’environnement, et je voulais faire quelque chose de différent. J’ai eu l’idée de m’inspirer de la tempête de verglas, car c’est un événement qui nous a démontré à quel point nous sommes dépendants de notre environnement et de l’électricité, maintenant plus que jamais, et que si notre environnement chavire, on risque de chavirer avec. C’est une métaphore intéressante à exploiter en musique. Comme le concert de l’OCM à la Maison symphonique tombera la même année que les 25 ans de la crise du verglas, c’est l’occasion parfaite de se remémorer cet événement. »

La Symphonie de la tempête de verglas

À l’époque de la crise du verglas, Maxime Goulet avait 17 ans.

« Un aspect intéressant de cette crise, c’est qu’on s’en est sorti, dit-il. Il y a eu énormément de gestes d’empathie et d’entraide entre les gens, qui montrent que quand on fait face à l’adversité, on est capables de travailler ensemble, de s’unir pour vaincre la noirceur. Je trouve qu’il y a un lien avec ce qui se passe en ce moment avec la pandémie, une autre aventure collective, on est tous ensemble et l’entraide est vraiment importante. Pour une symphonie, il me fallait un thème qui se prête bien au développement. J’ai donc pensé un thème pour chaque mouvement: le premier mouvement racontera l’arrivée de la tempête comme telle, qui représente les tourments météorologiques mais aussi les tourments émotifs des personnes qui ne savent pas ce qui s’en vient. Le deuxième mouvement va s’appeler Chaleur, car je fais un lien avec les retrouvailles des familles qui se sont rassemblées sous un même toit, parce que certains manquaient d’électricité et allaient chez leurs parents ou leurs cousins. Pour nous, les jeunes, c’était un côté agréable de se retrouver de façon inattendue. Le troisième mouvement sera intitulé Noirceur, en référence a l’obscurité des nuits sans électricité, ainsi qu’en hommage aux personnes qui sont décédées durant la tempête, dont la mère de Boris Brott, Lotte, qui était violoncelliste. Le quatrième mouvement, Lumière, représentera l’espoir, le retour du positif, le rétablissement des lignes électriques et la fin de la crise. »

L’œuvre (partielle ou intégrale) sera interprétée par les cinq orchestres dans la séquence suivante : l’Orchestre symphonique de Laval créera le 2e mouvement à l’hiver 2021, l’orchestre ROCO (à Houston) créera le 1er mouvement à l’automne 2021, l’Orchestre classique de Montréal présentera l’œuvre dans son intégralité à l’été 2023 (création officielle) et, enfin, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke et l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières interpréteront l’œuvre au courant de leurs saisons 2023-2024.

« J’ai de la chance d’avoir plusieurs orchestres qui soutiennent ma musique depuis des années, et je les ai approchés pour participer à ce consortium, ce qui facilite le financement d’un tel projet, et permettra à l’œuvre d’être jouée plusieurs fois, ce qui est vraiment important, et ce qui va me permettre de faire des petits ajustements après chaque audition. Je pourrai avoir les commentaires des différents chefs et cela rend le processus encore plus intéressant. Dès cet hiver, l’Orchestre symphonique de Laval jouera le deuxième mouvement, que je viens tout juste de terminer. Je travaille maintenant au premier mouvement. Finalement, la création officielle, par l’Orchestre classique de Montréal, sera faite en 2023. »

Après l’annulation de la moitié de la tournée de son opéra, The Flight of the Hummingbird, en raison de la pandémie, voilà une nouvelle réconfortante pour Maxime Goulet, alors que des commandes de cette envergure sont rares pour les compositeurs québécois.

 

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