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DISQUES | Quatre disques à écouter pour oublier la panique ambiante

Par Christophe Rodriguez le 14 mars 2020

Tandis que la pandémie et la panique s’installent, entre les fermetures d’école et de salle de concerts, la musique sur disque est là pour nous réconforter. Cette semaine, quatre disques à écouter: du saxophone, du violoncelle et du piano. Bonne écoute!

Louis-Philippe Bonin, Catherine Leroux, Un vélo, une auto, un boulevard et de la neige, ATMA Classique/ Naxos

Professeur de saxophones au Cegep Saint Laurent ainsi qu’à celui de Rimouski, membre de l’ensemble saxoLogie, Louis-Philippe Bonin se lance dans un album chez ATMA Classique. En compagnie de la pianiste Catherine Leroux, cette nouveauté au titre charmant nous rappelle une chanson de notre ami Plume Latraverse : En train, en cheval, en Cadillac. Ce recueil est un bel hommage au saxophone.

Si cet instrument trône dans le monde du jazz, il l’est beaucoup moins en musique classique, d’où l’intérêt. Autour de compositeurs du XXe siècle que je découvre, ainsi que celle de Félix –Antoine Coutu (1990) qui donne incidemment le titre au disque, tous les amateurs et passionnés de saxophones y trouveront leur compte. C’est assemblage résolument moderne aux tonalités dissonantes, est bien loin de ce qui fit Marcel Mule. En un sens, Louis-Philippe Bonin se rapproche beaucoup plus de ce qui fit Peter Bronzman, et dans une moindre mesure : Albert Ayler, furia en moins. C’est consistant, parfois déroutant sans être négligeable dans son essence. Un joli coup, et nous attendons la suite.

 

Gert Von Bülow, Merete Westergaard, Rachmaninov, Prokofiev, Danacord/ Naxos

Un autre temps, une époque, pas tout à fait ! Dans la myriade des violoncellistes qui ont marqué et marquent encore le monde classique, nous devrions retenir le nom du danois Gert Von Bülow. Né, en 1946,et fils de la légendaire violoniste danoise Gerda Von Bülow, il fut longtemps professeur, essaimant au passage quelques perles discographiques, comme ces deux concertos pour violoncelle ( Prokofiev, Rachmaninov) en tandem avec son complice, le pianiste Merete Westergaard. L’intérêt de cette nouveauté provient du fait qu’il est maintenant disponible en format Cd, puisqu’il fallait courir les disquaires, et plus encore, les lieux où le vinyle est encore roi. Du Prokofiev qu’il ne faut surtout pas confondre avec la symphonie concertante, le duo en tire parfois des accents nerveux , comme le fit José Navarra à une époque, tout en fusionnant avec la souplesse de Rostropovitch. De la sonate pour violoncelle qui fut une œuvre de jeunesse, elle est devenue au fil des décennies, un incontournable. Rejoignant l’inoubliable Janos Starker, notre tandem offre une interprétation épurée, marquée par le lyrisme ainsi que l’émotion. Encore un bijou qui viendra se greffer à votre collection.

 

François Dumont, Fauré, Complete Nocturnes, Piano Classics, Naxos

Révélation de l’année 2011 aux Victoires de la musique, membre du trio Élégiaque, le jeune pianiste français François Dumont connait une carrière fulgurante. Après l’Intégrale des sonates de Mozart en 2009 et deux disques avec son trio, il vient de se tourner vers un monument : Les nocturnes de Fauré. Ce corpus hautement délicat qui est tout sauf de l’esbroufe est dominé depuis fort longtemps par le pianiste Jean-Philippe Collard et, dans une moindre mesure, Jean Martin. Sans bouleverser cet univers qui infuse la douceur, François Dumont évite de romancer le discours et s’appuie sur une très bonne technique ainsi qu’une connaissance approfondie du « texte ». Projetant la mélodie en avant, il propose une délicate introspection, porté par un jeu fluide, très réaliste, dévoilant ci et là, les mystères de l’univers Fauré. En ces temps de catastrophisme ambiant, cette belle découverte vous permettra sans contredit une autre forme d’évasion beaucoup plus salutaire pour votre esprit. En somme, c’est un délicieux hommage.

 

Sviatoslav Richter, Chopin, Urania Records, 2 DC

Au rayon des incontournables pour tout pianiste, nous retrouvons Chopin. Tous les maitres y ont « passé » si l’on peut s’exprimer ainsi, et même Richter, qui ne fit pas du compositeur son cheval de bataille. Ce doublé enregistré à Prague en 1960 et Munich 1967 se divise entre les ballades, les Scherzos, ainsi que certaines études. Parfois, morceaux d’endurance, et/ou de virtuosité, nous avons surtout retenu Les études. Sous la patte Richter, l’approche fut intense, brulante se rapprochant ainsi du travail de Georges Cziffra. Usant d’une technique admirable, il allie en plus, un sens inné de la poésie et de la musicalité bien entendu.

 

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