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DISQUES | Quatre nouvelles parutions à écouter sans modération ce printemps

Par Christophe Rodriguez le 1 mars 2020

Quatre parutions sur disque à écouter sans modération ce printemps: le Juilliard String Quartet, Charles Richard-Hamelin et les Violons du Roy, Pierre-Alain Bouvrette en solo et l’Orchestre symphonique de Götenberg.

Juilliard String Quartet , Beethoven , The 1964-1970 Recordings, 9 Cd, Sony

En cette année qui souligne le 250e anniversaire de naissance de Beethoven, les compilations et coffrets se ramassent la pelle, pour emprunter à la poésie de Jacques Prévert. Dans le lot, nous avions retenu l’immense coffret Warner avec quelques incontournables, dont la violoncelliste Jacqueline Du Pré, puis tout récemment ce joli boitier en provenance des voutes de la compagnie Sony. Comme me l’avait dit, il y a fort longtemps, un connaisseur en la matière, vous devez toujours débuter par ceux qui ont pavé la voie.

Avec le quatuor américain Juilliard, fondé en 1946, nous entrons dans le Saint Graal. S’il y eut des changements des changements au fil des décennies, ce que nous vous proposons aujourd’hui fut l’essence même de la formation originale autour des quatuors à cordes de Beethoven. Cet Himalaya de travail se décline sous la forme de huit disques et il serait bien difficile de faire preuve de mécontentement.

Pendant les bourrasques de neige, je me suis donc plongé dans cet espace infini qui respire la rigueur ainsi que le travail attentif. Jamais criardes ou crispées, ces interprétations qui servent encore de modèle furent le résultat d’une poésie des timbres, combinée à des architectures expressionnistes, claires et intenses. Si vous oubliez parfois la vétusté de la prise de son, ce coffret qui ne grèvera pas votre portefeuille sera un bijou de plus dans votre discothèque.

 

Charles-Richard-Hamelin, Les Violons du Roy, Jonathan Cohen, Mozart, Analekta

Lentement, le pianiste Charles Richard-Hamelin trace son sillon. Si vous attendiez Chopin, qui lui a permis de remporter un 2e prix fort enviable sur la scène internationale, ce Mozart vous donnera des frissons. Entouré des Violons du Roy, sous la direction de Jonathan Cohen, notre pianiste déploie un chant, un esprit mozartien que nous pourrions sans l’ombre d’un doute, comparé à ceux de Wilhem Kempf et Clifford Curzon.

Tout est un sommet d’intensité et d’inspiration, avec un je-ne-sais-quoi de noble dans le geste. Enrobé ou presque par la formation, Charles Richard-Hamelin évoque aussi le phrasé de Friedrich Gulda, autant dans le phrasé que dans le mouvement. Un disque d’exception.

 

Pierre-Alain Bouvrette, en solo, ATMA classique

Membre du Quatuor Molinari depuis 2007et diplômé du Conservatoire de musique avec distinction, Pierre-Alain Bouvrette est un jeune violoncelliste qui a du mordant. Pour son premier disque solo, les compositeurs québécois sont à l’honneur avec des œuvres distinctes dans le ton et le tempérament: Otto Joachim, Antoine Ouellette, Michel Gonneville et Denis Gougeon.

Comme nous baignons en plein modernisme, nous vous conseillons fortement de commencer avec Psaume d’Antoine Ouelette. Une œuvre toute poétique qui est loin d’être un exercice de style. Avec Six thèmes solaires (Gougeon), Paean (Joachim) et Hinauf (Gonneville), la partition devient plus mordante, parfois déstructurée et notre jeune violoncelliste démontre une très bonne technique, surtout dans les graves évoquant la puissance du regretté Paul Tortellier. Une jolie découverte pour oreilles averties.

 

Santtu-Mattis Rouvali, Sibelius, Gothenburg Symphony Orchestra

Originaire de Suède, le jeune chef Santtu-Mattis Rouvali livre une performance magistrale, de la Symphonie no 2 de Sibelius. Avec l’Orchestre symphonique de Götenberg qu’il dirige depuis 2017, son Sibelius, tout en puissance, appelle à notre mémoire ce que fit à une autre époque : Herbert Von Karajan.

Utilisant des tempos très larges, faisant vibrer les cuivres, il exploite la puissance du drame dans des espaces presque infinis. Un travail soigné, enlevant qui réjouira les passionnées de climats sonores portés par un orchestre, que nous aimerions bien découvrir, de ce côté-ci de l’Atlantique.

 

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