Bonne année et meilleurs vœux à toutes et à tous les mélomanes! Cette semaine, la rentrée musicale propose un éventail autant historique que stylistique en termes de compositeurs, d’œuvres et d’interprètes. À commencer par Schubert autour duquel l’OSM offre tout un festival de concerts et de rencontres. Un moment phare et fort, parmi les choix de notre rédaction cette semaine.
Concerto Italiano
Arpenter musicalement trois cités italiennes en suivant les pas du jeune Haendel à Rome, Naples et Venise : voilà ce que propose le Concerto Italiano avec un répertoire de sonates et de cantates profanes composées sous la plume de musiciens italiens tels que Corelli, Scarlatti, Vivaldi et Porpora, auxquels se joint bien sûr Haendel. Mardi 14 janvier, 19 h 30, Salle Bourgie. DÉTAILS
Le clavecin exhubérant de Rinaldo Alessandrini
Qu’elle soit signée Bach, Böhm, Buxtehude, Couperin, Frescobaldi, etc., la musique instrumentale du 17e siècle démontre une profusion ornementale proche de l’ivresse. Le clavecin et le talent de Rinaldo Alessandrini défendront l’extravagance de ce « style fantasque » dans des pièces empreintes de liberté, conçues comme des improvisations notées. Mercredi 15 janvier, 19 h 30, Salle Bourgie. DÉTAILS
Le double piano de Mari & Momo Kodama
Les sœurs Kodama proposent un programme qui traverse diverses esthétiques du 20e siècle et offrent la première audition canadienne d’une œuvre de Rodolphe Bruneau-Boulmier, créée par le duo en 2018. Deux grandes pianistes unies par leur expressivité naturelle et nuancée. Jeudi 16 janvier, 19 h 30, Salle Bourgie. DÉTAILS
LE FESTIVAL SCHUBERT DE L’OSM, jusqu’au 17 janvier
La Vienne de Rossini et Schubert
Après la Symphonie inachevée présentée dimanche dernier, l’Orchestre symphonique de Montréal et son chef Kent Nagano poursuivent ce florilège musical en y adjoignant chaque jour quelques fleurs rares et complémentaires à ce magnifique bouquet schubertien. Ainsi, la Symphonie n° 3 du jeune Schubert est mise en miroir avec sa Symphonie n° 6 qui comporte quelques effets inspirés par Rossini, qu’il avait découvert entre temps. Des airs du maître de l’opéra italien, adulé par la Vienne du XIXe siècle, ponctueront ce programme, avec la mezzo-soprano Rihab Chaieb et le baryton Dietrich Henschel.
Cette soirée « viennoise » célèbrera également le 85e anniversaire du concert fondateur de l’OSM, le 14 janvier 1935! Une soirée à saveur historique au cœur du Festival Schubert : images et éléments d’archives seront exposés à l’Espace OSM en un vaste mur qui raconte les étapes de l’orchestre jusque dans les foyers de la Maison symphonique. Le piano de Sholto Kynoch accompagnera le baryton Dietrich Henschel lors d’un pré-concert alternant des œuvres de Liszt et Schubert à 19 h. Mardi 14 janvier, 20 h, Maison symphonique. DÉTAILS
Vienne, le temps d’une valse…
Sous ce titre romantique, Kent Nagano dirigera l’OSM et le ténor Ian Bostridge dans des œuvres de Franz Schubert (Symphonie no 1, Violette, Rosamunde, Das Lied im Grünen), Josef Lanner (Valse Die Schönbrunner) et la célèbre Valse de l’empereur de Johann Strauss II. Ces concerts sans entracte seront proposés dans les cadres des séries Express et Les Matins Symphoniques. Katerine Verebely recevra Andrew Wan et Marie-Hélène Benoit-Otis lors de deux grands entretiens précédant les concerts. Mercredi 15 Janvier, 19 h (pré-concert à 18 h) et jeudi 16 Janvier, 10 h 30 (pré-concert à 9 h 30), Maison symphonique. DÉTAILS
Classicisme viennois
Pour évoquer plus précisément l’esprit musical viennois du 19e siècle, et comment il a évolué de Haydn et Mozart vers le romantisme, le chef d’orchestre Kent Nagano dirigera la Symphonie no 4, à la fois plus intime et forte du compositeur. Les pianistes Angela Hewitt et Paul Lewis se joindront ensuite à l’orchestre pour interpréter le Concerto pour 2 pianos no 10 de Mozart. Katerine Verebely recevra ensuite Kent Nagano, Angela Hewitt et Paul Lewis lors d’un Grand Entretien post-concert à 22 h. Jeudi 16 janvier, 20 h, Maison symphonique. DÉTAILS
Le dernier voyage de Schubert
Il s’agit bien entendu du fameux Voyage d’hiver, le dernier cycle de Lieder de Schubert interprété en première partie du concert par le ténor Ian Bostridge et la pianiste Angela Hewitt . L’accompagnement dépouillé, le langage musical concis et l’expressivité inouïe du Voyage d’hiver feront place après la pause aux accents optimistes et dynamiques de la Symphonie no 9, ultime œuvre symphonique de Schubert. Paul Lewis au piano présentera la Sonate pour piano no 18 en sol majeur, D.894 de Schubert à l’occasion d’un pré-concert à 18 h 45. Vendredi 17 janvier, 20 h, Maison symphonique. DÉTAILS
L’univers de Stravinski
Le Paris de la fin de la Belle Époque sera évoqué par deux des grands ballets de Stravinski, Pétrouchka et Pulcinella, dans des versions de chambre pour quintette à vent, piano et percussions par Pentaèdre et ses invités, Mehdi Ghazi au piano et Matthias Soly-Letarte aux percussions. À ce concert s’ajoute l’écriture musicale poétique de la compositrice canadienne Tawnie Olson qu’on découvrira lors d’une création pour quintette à vent composée spécialement pour l’occasion. Vendredi 17 janvier, 19 h 30, Conservatoire de Montréal. DÉTAILS
Un fantôme francophone à Québec et à Montréal
La comédie musicale d’Andrew Lloyd Webber Le Fantôme de l’Opéra est présentée en version concert en français dans une mise en scène d’Étienne Cousineau. Elle met sous les projecteurs un orchestre de 40 musiciens. Vingt chanteurs, dont Hugo Laporte, Anne-Marine Suire, Michael Girard, Frédérike Bédard, Catherine Sénart et Éric Paulhus, se partagent la scène pour donner vie aux personnages du roman de Gaston Leroux (lire la critique de Caroline Rodgers). Du vendredi 17 au dimanche 19 janvier, 19 h 30 (14 h samedi & dimanche), Grand Théâtre de Québec. DÉTAILS Du Jeudi 23 au dimanche 26 janvier, 19 h 30 (14 h, samedi & dimanche) Théâtre St-Denis. DÉTAILS
Lucas Debargue à Montréal
Nous nous apprêtons à partager une expérience extraordinaire avec le pianiste de haut niveau Lucas Debargue et un programme éclectique pour ses débuts en solo (lire l’entretien de Denis-Daniel Boullé ici : ). Remarqué au Concours international Tchaïkovski 2015, il a été choisi à l’unanimité pour recevoir le très convoité Prix de la critique musicale de Moscou. « Pas un pianiste étranger n’a fait autant de bruit depuis l’arrivée de Glenn Gould à Moscou en pleine guerre froide ! », dit-on alors de lui.
Le programme de sa tournée de récitals en solo invite les mélomanes à partager sa passion pour les sonates de Domenico Scarlatti. Lucas Debargue proposera aussi la Sonate en sol mineur de Nicolai Medtner, grâce à laquelle il s’est démarqué lors du Concours Tchaïkovski. Ravel sera également au programme : Gaspard de la nuit (une pièce phare pour le pianiste) et le Dante de Franz Liszt, inspiré de La Divine Comédie. Dimanche 19 janvier, 14 h 30, Maison symphonique. DÉTAILS
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