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OPÉRA | Fidelio : une distribution de très haut niveau dirigée par Yannick Nézet-Séguin

Par Béatrice Cadrin le 24 octobre 2019

Yannick Nézet-Séguin en train de diriger (Photo : François Goupil)
Yannick Nézet-Séguin dirige une distribution de très haut niveau dans Fidelio à la Maison symphonique cette semaine. (Photo : François Goupil)

L’Orchestre Métropolitain et l’Opéra de Montréal présentent cette semaine leur première co-production, Fidelio. De grandes voix des scènes nationale et internationale sont réunies pour cette version concert de l’unique opéra de Beethoven. Quelques médias étaient conviés, hier, à une répétition. Cet avant-goût nous a permis de constater le très haut niveau des chanteurs réunis par Yannick Nézet-Séguin. 

Les grands noms de l’art lyrique réunis pour cette production promettent d’être à la hauteur de leur réputation. Comme Yannick Nézet-Séguin l’a souligné avant la répétition, la majorité de ces chanteurs a déjà travaillé avec lui. La Norvégienne Lise Davidsen impressionne dans le rôle complexe de Leonore/Fidelio qui lui permet d’exploiter tour à tour les registres éclatants et nuancés de sa voix riche.

Kimy McLaren et Jean-Michel Richer sont très bien agencés dans les rôles du jeune couple formé par Marcelline et Jaquino, tandis que la voix chaleureuse de Raymond Aceto transmet bien la bienveillance un peu naïve et terre-à-terre de Rocco, le père de Marcelline et gardien de la prison.

Luca Pisaroni sait se rendre inconfortablement autoritaire dans le rôle du méchant Pizarro, bien que sa voix de baryton-basse n’a pas semblé posséder la même profondeur que celle d’Aceto. Nous n’avons pas entendu Michael Schade dans son rôle de Florestan au cours de cette brève répétition : ce plaisir sera réservé aux détenteurs de billets pour les représentations de vendredi soir et de dimanche après-midi.

 

Lise Davidsen, soprano (Photo : Ray Burmiston)
Une voix riche pour un rôle complexe : la soprano norvégienne Lise Davidsen chantera Fidelio vendredi soir et dimanche après-midi à la Maison symphonique. (Photo : Ray Burmiston)

Un opéra à sauvetage

Basé sur une pièce intitulée Léonore ou l’amour conjugal de l’auteur Jean-Nicolas Bouilly, l’opéra raconte comment une jeune femme se déguise en homme pour être embauchée dans la prison où est retenu son mari depuis deux ans, espérant ainsi pouvoir le délivrer. La scène où elle doit aider le gardien de la prison à creuser la tombe de son mari condamné à mort, tout en cachant son trouble pour ne pas révéler son double jeu, représente un des moments forts de l’histoire.

L’œuvre appartient au genre de l’opéra à sauvetage, qui a pris son essor en France au cours de la Révolution française. C’est cependant un rare cas où la femme vient au secours de l’homme, marquant le rôle de Leonore/Fidelio comme un des rôles féminins les plus forts du répertoire. Il faut dire que l’opéra traditionnel est un genre où les rôles de femmes courageuses et déterminées, réussissant à atteindre leur but sans se suicider ou sombrer dans la folie, ne sont pas légion.

Première co-production

Pour mettre au monde ce projet, il aura fallu deux ans de pourparlers avant de réussir à coordonner les horaires exigeants de tout le monde, en premier lieu bien sûr celui de Yannick Nézet-Séguin.  Le choix de la version concert a permis d’éviter les difficultés associées à l’élaboration et à l’apprentissage d’une mise en scène, confinant le temps de répétition à une seule semaine.

Loin de ressentir cela comme un manque, Nézet-Séguin souligne qu’entendre un opéra en version concert est une expérience complémentaire à celle de la mise en scène.

 

  « La version concert permet de se concentrer sur l’aspect purement musical pour que la musique parle avec son plein potentiel ». – Yannick Nézet-Séguin

 

Malgré les difficultés d’organisation, la collaboration entre les deux organismes est naturelle, puisqu’ils sont déjà étroitement liés depuis plusieurs années. Nézet-Séguin a été chef-assistant et chef de chœur à l’Opéra de Montréal avant de devenir le directeur artistique de l’Orchestre Métropolitain et il est le chef ayant dirigé le plus de productions à l’OdeM.

« Nous sommes toujours fiers de travailler avec Yannick Nézet-Séguin et l’Orchestre Métropolitain, notre orchestre principal, et nous nous réjouissons de recevoir à Montréal ces très grands noms de la scène lyrique actuelle. », affirme Patrick Corrigan, directeur général de l’Opéra de Montréal. « Nos deux organismes ont un réel désir de continuer à faire évoluer ce lien fort qui nous unit, afin d’emmener les Montréalais vers des sommets musicaux toujours plus hauts. », dit Corrigan.

Année Beethoven 2020

Soulignons que les représentations de Fidelio de cette semaine lancent les activités montréalaises en lien avec l’Année Beethoven 2020. En effet, 2020 marque le 250e anniversaire de naissance du compositeur, qui sera célébré par des événements spéciaux à travers le monde.

Vous voulez y aller?

Fidelio, Maison symphonique, Vendredi 25 octobre, 19h30 et dimanche 27 octobre, 15h. DÉTAILS

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Béatrice Cadrin
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