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INSTRUMENTS | Apprendre le ukulele : quatre cordes et beaucoup de plaisir en perspective

Par Béatrice Cadrin le 22 mai 2019

Kevin O’Neil enseigne le ukulele, la guitare et la basse à la Coopérative des professeurs de musique de Montréal. (Photo: courtoisie)

Quand j’étais en quatrième année à Vancouver, ma professeure, Mrs. Marquette, s’est vu assigner le mandat de donner les cours de musique, pour la raison peu convaincante qu’elle jouait du ukulele. C’est sur accompagnement de strumming à quatre cordes que j’ai appris à chanter Yellow Submarine, Edelweiss, et autres greatest hits en anglais.

Si les paroles de ces chansons me sont restées en mémoire, je ne peux pas dire que le ukulele ait laissé une impression aussi durable, et j’avais à peu près oublié l’existence de cet instrument – jusqu’à récemment. En effet, depuis quelques années, cette simili-guitare d’apparence diminutive fait une remontée en force au point de devenir pratiquement omniprésente.

Professeur d’instrument en privé et avec la Coopérative des professeurs de musique de Montréal, Kevin O’Neil confirme que la demande pour les cours de ukulele a monté en flèche, et que ceux-ci comptent maintenant pour plus de la moitié de son enseignement, à côté de la guitare et de la basse.

Cet engouement récent serait en partie dû à la redécouverte de la célèbre chanson Somewhere over the Rainbow dans la version par le chanteur hawaïen Ismaël Kamakawiwo’ole, maintenant devenu un standard incontournable au même titre que Stairway to Heaven chez les apprentis guitaristes. À l’origine, le ukulele, qui signifie « les puces qui sautent » en hawaïen, proviendrait d’une modification de la machete, petite guitare portugaise à quatre cordes.

 

 

Fort d’une vingtaine d’années d’enseignement instrumental et d’études doctorales en éducation de la musique, le pédagogue en O’Neil apprécie les avantages du ukulele pour ses élèves :

« Lorsque quelqu’un veut suivre des cours de musique, je lui demande « Qu’est-ce que tu veux accomplir, quelle est ta motivation? », et souvent, le monde veut juste pouvoir partager l’activité de faire de la musique ensemble, à Noël ou autour d’un feu de camp. La courbe d’apprentissage pour le ukulele étant plus rapide, je vais leur suggérer cet instrument. »

Il résume, de façon un peu facétieuse : « Ça prend un à deux mois apprendre la première pièce, une à deux semaines apprendre la deuxième, un à deux jours apprendre la troisième, et toutes les suivantes, ça va prendre une à deux minutes! »

Voilà donc l’instrument idéal pour ceux qui hésitent à se lancer : le ukulele est non seulement simple d’apprentissage, mais reste de plus relativement peu coûteux. On le trouve en quatre grandeurs, soit soprano, concert, ténor et baryton. Les soprano et concert sont les plus répandus, quoique des virtuoses tels que James Hill ont popularisé le ténor.

 

 

Les arrangements de Hill repoussent les limites de l’instrument de façon unique et stupéfiante, mais il reste qu’avec des arrangements appropriés, pratiquement tout se joue au ukulele. Kevin O’Neil a lui-même écrit des arrangements de chansons de The Police, Bob Marley ou Stevie Wonder, par exemple, simplement pour accéder aux demandes de ses élèves.

Pour compléter ses cours privés, l’élève enthousiaste peut aussi devenir membre du Ukulele Club de Montréal. Fondé en 2010, ce regroupement de passionnés organise des activités d’initiation et de perfectionnement gratuites ou très abordables, distribue à ses membres un « songbook » annuel et invite à l’occasion des artistes de l’étranger à donner des concerts et des classes maître. Leur prochaine rencontre bi-hebdomadaire aura lieu le mercredi 29 mai, au bar Le Saint-Sulpice : ces soirées où tous jouent et chantent ensemble comportent aussi une portion open mic. Deux jours plus tôt, le lundi 27 mai, aura lieu un atelier pour les débutants de 19h à 21h (lieu non spécifié).

Si à cette rencontre TED de février 2010, le virtuose Jake Shimabukuro pouvait encore parler du ukulele comme du laissé-pour-compte des instruments de musique, ce n’est certainement plus le cas maintenant.

 

 

Décidément, j’aurais dû mieux porter attention au ukulele de Mrs. Marquette à l’époque!

Pour en savoir plus:

Site web de Kevin O’Neil

Club Ukulele de Montréal

LIRE AUSSI:

MOIS DES CORDES | Petit Guide des écoles pour instruments à cordes de la métropole

 

 

 

 

 

 

Béatrice Cadrin
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