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OPÉRA | À quoi s'attendre avec Roméo et Juliette à l'Opéra de Montréal

Par Caroline Rodgers le 19 mai 2018

Le ténor espagnol Ismael Jordi et la soprano Marie-Ève Munger dans Roméo et Juliette, à l'Opéra de Montréal. (Crédit: Yves Renaud)
Le ténor espagnol Ismael Jordi et la soprano Marie-Ève Munger dans Roméo et Juliette, à l’Opéra de Montréal. (Crédit: Yves Renaud)

La première de Roméo et Juliette aura lieu ce soir à l’Opéra de Montréal. Nous avons rencontré le metteur en scène Tom Diamond et les deux chanteurs principaux, Marie-Ève Munger et Ismael Jordi, pour avoir un aperçu de cette production de l’opéra de Gounod présentée jusqu’au 26 mai à la salle Wilfrid-Pelletier.

Une mise en scène traditionnelle

La mise en scène de Tom Diamond, un Canadien qui a longtemps été directeur de la Canadian Opera Company, sera traditionnelle et évoluera au sein d’une scénographie de Claude Girard déjà utilisée à l’Opéra de Montréal. Tom Diamond n’en est pas à sa première mise en scène à l’OdeM. Il avait dirigé la dernière production des Noces de Figaro, en 2011. Toutefois, c’est son baptême pour Roméo et Juliette! Bien qu’il ait l’habitude de travailler sur des productions modernes ou conceptuelles, il est ravi que cette première se fasse dans un cadre traditionnel.

« La dernière fois que Roméo et Juliette a été présenté à l’Opéra de Montréal, on avait transposé l’action dans l’Italie fasciste, dit Tom Diamond. Quand on m’a demandé de faire une mise en scène classique, j’étais content, car lorsque je fais quelque chose pour la première fois, j’aime l’aborder dans un contexte traditionnel. J’essaie même de ne pas prendre de libertés. Nous avons une belle scénographie. Je me souviens que la première fois que j’ai vu Roméo et Juliette, c’était le film de Franco Zefirelli. C’était tellement magnifique. Je n’avais que 12 ans et cela m’a transporté dans un autre monde. Même si l’histoire se passait à une autre époque, j’avais l’impression que tout était frais et vivant à mes yeux. Les grandes histoires d’amour, les histoires de vengeance, ça ne passe jamais de mode. J’espère que les gens qui viendront voir cette production et qui n’ont jamais vu Roméo et Juliette de leur vie vont ressentir quelque chose de fort comme ce que j’ai ressenti en voyant le film pour la première fois. »

« Pour moi les metteurs en scène sont comme des sculpteurs. Il y a deux types de sculpteurs. Ceux qui voient une pierre et qui se disent qu’ils vont en faire un oiseau, et ceux qui voient une pierre et se disent: je vais prendre mes ciseaux et trouver ce qu’il y a dans cette pierre. Je suis du deuxième type. – Tom Diamond

« Pour moi, la partition est comme la pierre. Je veux comprendre ce qu’ont fait Shakespeare et Gounod et relever le défi qu’ils me lancent. Cela fait en sorte que les chanteurs aiment travailler avec moi, ils ne sont pas déroutés, ils reconnaissent dans ce que je fais ce qu’ils ont vu dans la partition. Les grands compositeurs comme Gounod ou Mozart sont aussi de grands metteurs en scène. Ils savent ce qu’ils font. Si je suis attentif à leur musique, je sais que ce sera bon. »

 

Le ténor espagnol Ismael Jordi et la soprano Marie-Ève Munger dans Roméo et Juliette, à l'Opéra de Montréal. (Crédit: Yves Renaud)
Le ténor espagnol Ismael Jordi et la soprano Marie-Ève Munger dans Roméo et Juliette, à l’Opéra de Montréal. (Crédit: Yves Renaud)

Une Juliette qui a de la voix

Incroyable mais vrai: la réputée soprano québécoise Marie-Ève Munger, qui chante un peu partout aux États-Unis et en Europe, fait ses débuts seulement ce soir à l’Opéra de Montréal. 

« J’ai fait plusieurs Juliette depuis cinq ans, surtout aux États-Unis, dit-elle. J’arrive à Montréal solide. Chanter à la maison, ce n’est jamais facile, parce qu’on connaît tout le monde. Nos amis et notre famille peuvent venir nous écouter. Je suis donc heureuse, pour chanter ici pour la première fois, que ce ne soit pas une prise de rôle pour un personnage aussi intense et exigeant. C’est un de ces rôles qui n’en finissent plus, car on est sur scène du début à la fin. Il y a une évolution du personnage du premier au dernier acte. Je m’entends très bien avec Ismael Jordi, notre Roméo. C’est un homme charmant et il y a une bonne chimie entre nous deux. »

Un Roméo charismatique

Le ténor espagnol Ismael Jordi fait aussi ses débuts à Montréal. Au moment de le rencontrer pendant la répétition destinée aux médias, il s’avère charmant et drôle, avec beaucoup de charisme.

Natif d’Andalousie, le chanteur a découvert son talent et sa voix un peu sur le tard.

« Ce n’est pas courant dans mon coin de pays de devenir chanteur d’opéra, nous n’avons pas une si grande tradition. J’avais de la facilité à chanter, mais j’étais un peu timide. Ma famille et mon épouse m’ont poussé à aller chanter dans le chœur du théâtre local. J’avais 22 ou 23 ans, c’était un peu vieux pour commencer. C’est là qu’on m’a dit que j’avais une voix. Je suis donc allé à Madrid pour étudier avec le grand ténor Alfredo Kraus. »

Il a déjà fait le chanté le rôle de Roméo à Athènes, à Amsterdam et en Espagne.

« C’est un opéra que j’aime beaucoup mais qui est difficile. Tu as besoin de plus d’une voix de ténor pour faire le rôle de Roméo car le personnage change pendant l’opéra: il faut être lyrique léger, lyrique et même spinto. Il faut de la maturité, mais en même temps, Roméo est jeune. »

 

Hugo Laporte et Ismael Jordi. (Crédit: Yves Renaud)
Hugo Laporte et Ismael Jordi. (Crédit: Yves Renaud)

Distribution

Les autres chanteurs de la distribution sont le baryton québécois Hugo Laporte (Mercutio), Katie Miller (le page Stefano), Alexandra Beley (Gertrude), Alexandre Sylvestre (le comte Capulet), Scott Brooks (duc de Vérone), Alain Coulombe (Frère Laurent), Sebastian Habockzki (Tybalt), Max Van Wyck (Gregorio), Rocco Rupolo (Benvolio), et Nathan Keoughan (Paris). L’Orchestre Métropolitain sera dirigé par Giuliano Carella.

 

Roméo et Juliette, Opéra de Montréal, 19, 22, 24 et 26 mai, 19 h 30, salle Wilfrid-Pelletier. 

Il reste encore quelques bons billets simples, nous dit-on à l’Opéra de Montréal. ACHETER DES BILLETS. 

 

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