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ORCHESTRE MÉTROPOLITAIN | L'émouvante finale d'une tournée sur les ailes de la musique

Par Caroline Rodgers le 4 décembre 2017

Marie-Nicole Lemieux, Yannick Nézet-Séguin (Crédit: François Goupil)
Marie-Nicole Lemieux, Yannick Nézet-Séguin (Crédit: François Goupil)

La Philharmonie de Paris était archi-comble, dimanche après-midi, pour le concert de l’Orchestre Métropolitain, émouvante finale d’une première tournée internationale qui ne sera certainement pas la dernière.

Il est difficile de décrire l’émotion qui a traversé à la fois le public, le chef et l’orchestre cet après-midi. Une sorte de bonheur mêlé de tristesse à la pensée que c’est déjà terminé. Qu’à cela ne tienne : cette tournée de l’OM ne sera pas la dernière. En effet, à l’occasion d’un discours pendant la réception suivant le concert, le chef d’orchestre l’a confirmé. Il a également rassuré tous ceux qui auraient pu s’en inquiéter : Yannick restera directeur artistique de l’OM « tant que les musiciens voudront de moi », a-t-il dit.

Sans avoir obtenu plus de détails, quelques bribes de conversations glanées ici et là nous permettent de conclure que cette seconde tournée aurait lieu dans deux ans. Le suspense restera de savoir dans quels pays et dans quelles villes. Iront-ils, la prochaine fois, à Berlin?

À suivre.

Marie-Nicole et ses Nuits d’été

Marie-Nicole Lemieux est adorée en France, et le concert d’hier a permis de constater le phénomène en personne. Elle fut chaudement et longuement acclamée à l’issue de ce qui fut sans doute sa meilleure prestation de la tournée, atteignant des sommets d’expressivité et de raffinement. Grâce à la chaleureuse acoustique de la Philharmonie, sa voix trouvait une magnifique réverbération dans les hauteurs de la salle de concert. Assis dans la première rangée du balcon, on a pu apercevoir Alexandre Tharaud, bras appuyés sur la balustrade, en train d’écouter avec un sourire de bonheur.

Marie-Nicole Lemieux (Crédit: François Goupil)
Marie-Nicole Lemieux (Crédit: François Goupil)

Jean-Guihen Queyras a été égal à lui-même dans son Concerto de Saint-Saëns, toujours aussi excellent. C’est un musicien constant, sur qui l’on peut toujours compter pour nous émerveiller. Il a offert son premier rappel de la tournée, l’une des trois Strophes sur le nom de Sacher, d’Henri Dutilleux, où le violoncelle semble par moments doté de la parole. Avant son rappel, il a dit que cette tournée avait marqué un grand moment dans sa carrière et ravivé les émotions de ses racines québécoises.

La prestation finale des Variations Enigma a surpassé tout ce que l’on avait entendu au cours des derniers jours alors que l’émotion était à son comble. Du balcon, on n’a pas pu voir si le chef pleurait lors de l’incroyable ovation qui a suivi, mais quelques musiciens l’ont confirmé. Jean R. Dupré, président-directeur général de l’OM, et Luc Chaput, directeur du développement des affaires et des opérations, ont apporté eux-mêmes sur scène des bouquets de fleurs à Yannick et à Yukari Cousineau.

La Pavane pour une infante défunte, de Ravel, a été donnée en rappel, et bien que la foule en réclamait un second, c’est ainsi que s’est terminé le concert.

Conclusion

Il est tôt pour dresser un bilan de la tournée et pour extrapoler sur ses conséquences possibles. Toutefois, cette expérience mémorable nous inspire quelques réflexions. Sur le plan psychologique, on devine que la tournée a eu un effet extraordinaire sur les musiciens, dont les répercussions à long terme sont difficiles à mesurer. Après avoir côtoyé ces musiciens et leur chef au quotidien pendant dix jours, on peut dire que l’OM, avec ses modestes moyens financiers, est non seulement une source d’inspiration pour tout le Québec, mais nous offre un modèle de ce que devrait être l’attitude d’un orchestre en 2017.

Tout en étant fiers de leur travail et de leur réussite, les musiciens et le chef demeurent humbles face à la musique et travaillent dans un esprit de collégialité et de camaraderie, respectueux les uns des autres et toujours accessibles. Pendant 37 ans, l’OM a fait preuve de persévérance et de résilience et récolte aujourd’hui les fruits bien mérités d’un travail assidu. Chapeau.

Les contrebassistes de l'Orchestre Métropolitain. (Crédit: François Goupil)
Les contrebassistes de l’Orchestre Métropolitain. (Crédit: François Goupil)

Gratitude

En terminant, je souhaite offrir mes remerciements à l’Orchestre Métropolitain et à Yannick Nézet-Séguin, ainsi qu’à toute l’équipe, de m’avoir invitée à vivre ce formidable voyage avec eux, en mon nom personnel et en celui de Ludwig van Montréal. Le fait qu’ils aient invité un média âgé d’à peine deux mois à les suivre en tournée témoigne de leur ouverture d’esprit et de leur foi dans le fait qu’à partir de très peu, on peut accomplir énormément. Merci.

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