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L'AVANT-CONCERT | Conservatoire: 75 ans de vie musicale au Québec

Par Caroline Rodgers le 12 octobre 2017

La soprano Karina Gauvin fera partie du concert soulignant le 75e anniversaire du Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec. (Crédit: Michael Curleigh)
La soprano Karina Gauvin fera partie du concert soulignant le 75e anniversaire du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec. (Crédit: Michael Slobodian)

Le Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec souligne son 75e anniversaire, cette semaine, avec un grand concert de son Orchestre symphonique, sous la direction de Jean-Marie Zeitouni, avec Karina Gauvin, la comédienne Marie-Thérèse Fortin et Marc Hervieux, tous diplômés de cette institution.

La pièce de résistance du concert sera la Symphonie no 1 de Gustav Mahler.

Après être passé par l’École Le Plateau au primaire et Joseph-François Perrault au secondaire, Jean-Marie Zeitouni s’est dirigé au Conservatoire de musique de Montréal pour son niveau collégial. Il y a obtenu un diplôme en percussions, un autre en écriture musicale et finalement, son diplôme en direction, avec Raffi Armenian. Il est aujourd’hui directeur musical d’I Musici de Montréal.

« Je me souviens que vers la fin de mes études, j’avais reçu un appel pour jouer à l’OSM et j’étais allé voir le directeur de l’époque, au Conservatoire, pour lui demander si je pouvais manquer des cours, raconte Jean-Marie Zeitouni. Il m’avait répondu que c’était le but de ma formation et que ce n’était certainement pas lui qui allait m’empêcher. Tout cela pour dire que la mission du Conservatoire a toujours été claire, c’est de former des musiciens accomplis, polyvalents et actifs sur le terrain. Je crois vraiment en cette institution et en sa particularité. C’est une école unique, notamment par le choix de ses professeurs, qui sont des gens très actifs dans leur discipline instrumentale. D’autre part, la formation théorique que j’y ai reçue était très complète et encore aujourd’hui, quand j’analyse une partition ou que j’écris un arrangement, je suis reconnaissant d’avoir reçu cette formation. »

Il garde aussi un excellent souvenir de son professeur de direction, Raffi Armenian.

« Il nous a tous influencés et aidés dans la façon de comprendre la musique et l’analyser pour être capable de diriger une œuvre. Il n’y a sans doute pas une journée dans ma vie où je ne pense pas à lui et à ses bons conseils. »

Le programme du concert inclut également la Rhapsodie roumaine en la majeur n° 1, op. 11 de Georges Enesco et Lonely Child de Claude Vivier, lui aussi un diplômé du Conservatoire.

« Claude Vivier est un compositeur qui m’a toujours fasciné, et par hasard, quand on a discuté du programme, j’étais justement en train de lire une biographie de lui, signé par Louise Bail. Quand nous avons décidé de faire Lonely Child, j’ai pensé à Karina Gauvin, car elle a la voix parfaite pour faire cela. Pour moi, Lonely Child est un chef-d’œuvre qui se compare avec tout le grand répertoire pour voix et orchestre. »

 

Fondé en 1942-1943 par Wilfrid Pelletier, le Conservatoire, dont la première école était celle de Montréal, a exercé une profonde influence sur l’histoire et la vie musicales du Québec. (Crédit: Jimmi Francoeur)
Fondé en 1942-1943 par Wilfrid Pelletier, le Conservatoire, dont la première école était celle de Montréal, a exercé une profonde influence sur l’histoire et la vie musicales du Québec. (Crédit: Jimmi Francoeur)

 

Une influence sur le Québec

Fondé en 1942-1943 par Wilfrid Pelletier, le Conservatoire, dont la première école était celle de Montréal, a exercé une profonde influence sur l’histoire et la vie musicales du Québec.

« L’idée de Wilfrid Pelletier était d’étendre ce système à tout le Québec, dit Manon Lafrance, directrice du Conservatoire de musique et d’art dramatique de Montréal. Il était alors chef de l’orchestre du Metropolitan Opera. Il amenait des musiciens de New York pour enseigner à Montréal et les premiers diplômés ont été ensuite musiciens au sein de l’OSM. Ils ont aussi enseigné, leurs propres élèves ont aussi enseigné et nous en sommes maintenant à la troisième génération de professeurs au Conservatoire. »

Le système des conservatoires, étendu à toutes les régions, a changé le paysage musical du Québec.

« C’est ce qui a contribué à la création d’orchestres symphoniques et d’ensembles musicaux partout en région, par les professeurs et les diplômés. L’implication des conservatoires pour l’éducation musicale au Québec est unique en Amérique du Nord. Tous les établissements partagent le même programme pédagogique et on accepte les élèves très jeunes. On fait leur éducation musicale jusqu’au niveau maîtrise avec des professeurs hautement compétents. On ne voit pas cela ailleurs. » ajoute Manon Lafrance.

À l’époque de la fondation du Conservatoire, l’enseignement de la musique passait surtout par les communautés religieuses.

« Il n’y avait pas d’enseignement de haut niveau, dit Régis Mousseau, directeur des études du Conservatoire de musique et d’art dramatique du Québec. Quand le premier Conservatoire a été implanté à Montréal en 1943, l’enseignement musical professionnalisé davantage. Le réseau s’est surtout développé dans les années soixante et cela a fait en sorte que tout ce qui se faisait en musique dans les régions a pu se solidifier, et cela a redynamisé chacun des milieux. Aujourd’hui, il y a des départements de musique dans les collèges et des facultés dans les universités. Nous avons de la chance d’avoir ces deux curriculums au Québec. C’est une richesse. »

La liste des musiciens diplômés du Conservatoire qui sont connus est longue. On peut nommer, entre autres, Alexandre Da Costa, Boris Brott, François Dompierre, Angèle Dubeau, Marianne Fiset, André Gagnon, Jacques Lacombe, Marie-Nicole Lemieux, Valérie Milot, Catherine Perrin, Alain Trudel, Charles Richard-Hamelin. Parmi les diplômés en théâtre, mentionnons Céline Bonnier, Sophie Cadieux, Raymond Bouchard, Suzanne Clément, Clémence Desrochers, Anne Dorval, Rémy Girard, Lorraine Pintal.

« Wilfrid Pelletier, fondateur du Conservatoire, dirigeait le Metropolitain Opera de New Yannick Nézet-Séguin, diplômé du Conservatoire, dirige maintenant le Metropolitain Opera », dit Manon Lafrance.

La boucle est bouclée.

Le concert « Le Conservatoire: 75 ans d’art vivant » aura lieu le 12 octobre, 19 h 30, Maison symphonique. 

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