On le savait déjà : la relève musicale du Québec est nombreuse et bourrée de talent. Trois excellent·e·s artistes, qui cumulent déjà les succès sur nos scènes et ailleurs, ont reçu hier soir le soutien de la Fondation Père-Lindsay pour leur permettre d’étendre leurs horizons et de continuer à développer leurs carrières respectives à l’international. Attirubées aux deux ans, les bourses de la Fondation Père-Lindsay comprennent la bourse Fernand-Lindsay, la bourse Pierre-Mantha et la prestigieuse bourse de carrière Fernand-Lindsay, remise par le passé à des artistes tels que Stéphane Tétreault, Vincent Lauzer, Nicolas Ellis, Dina Gilbert, Hubert Tanguay-Labrosse et Rose Naggar-Tremblay.
C’est après une longue journée au cours de laquelle il a interviewé les trois candidat·e·s sur leurs plans de développement de carrière que le jury assemblé par Louise Forand-Samson, directrice artistique de la Fondation, et formé de Rafael Payare, Karina Gauvin, Olivier Godin, Charles Richard-Hamelin et André J. Roy, a déterminé l’attribution des trois bourses substantielles de 10 000 $, 15 000 $ et 50 000 $. Au terme des délibérations, le jury et les invité·e·s de marque de la Fondation se sont rassemblés dans le foyer de l’édifice Gaston-Miron pour une soirée festive animée par le duo composé de Valérie Milot et Stéphane Tétreault. En plus d’une animation sympathique et bien dosée, le duo violoncelle-harpe a interprété O canto de cisne negro (Le chant du cygne noir) de Heitor Villa-Lobos, une Fantaisie québécoise composée pour lui par le compositeur estrien Thierry Pilote et Si Veriash a la Rana de la compositrice canadienne Kelly-Marie Murphy.
Bourse Fernand-Lindsay
C’est d’abord Benjamin Goron, administrateur de la Fondation Père-Lindsay et secrétaire du jury, qui a été invité à monter sur scène pour remettre le prix Fernand-Lindsay, d’un montant de 10 000 $, à la soprano Élisabeth St-Gelais. En réponse à la question posée par Tétreault, qui s’est entretenu jovialement sur scène avec chaque récipiendaire, St-Gelais a révélé que ce montant lui permettra de participer à des compétitions, dont l’épreuve du district de Washington du prestigieux concours Metropolitan Opera Laffont. En février dernier, la chanteuse s’était vue attribuer une mention d’encouragement dans l’épreuve du Northwest District.
Bourse Pierre-Mantha
Par la suite, la mécène engagée Lauraine Cadoret, poursuivant la mission de son époux Pierre Mantha, a remis le prix portant le nom de son mari, d’un montant de 15 000 $, à la pianiste Élisabeth Pion. Celle-ci se servira aussi de ce montant pour participer à des compétitions, dont un déplacement en Arizona au début de l’année 2025. Cet argent lui donnera également la liberté de poursuivre ses recherches sur le répertoire de compositrices négligées.
Bourse de carrière Fernand-Lindsay
Finalement, Rafael Payare, en tant que président du jury, accompagné de Louise Forand-Samson, a remis le grand prix de la bourse de carrière Père-Lindsay, d’un montant de 50 000 $, à Cameron Crozman. Le violoncelliste rêve de faire ses débuts à New York et à Londres, deux villes majeures où il n’a pas encore eu l’occasion de se produire. Il compte élaborer un programme de récital qui lui permettra d’atteindre ce but.
Félicitations et bons succès aux trois récipiendaires!
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