Début novembre se tiendra la 85e édition du Concours OSM, dédié cette année aux bois et cuivres. Le concours prestigieux, ouvert aux instrumentistes canadien·ne·s ou résident·e·s permanent·e·s âgé·e·s entre 16 et 25 ans, est resté depuis sa fondation en 1940 le plus prestigieux concours d’interprétation au pays, avec des prix totalisant plus de 140 000 $. Comme les années précédentes, le public est convié à assister gratuitement aux épreuves de demi-finale les 5 et 6 novembre à la salle Tanna Schulich, ainsi qu’à la grande finale avec orchestre, le 9 novembre à 14 h 30 à la Maison symphonique.
Expérience d’un lauréat passé
Leland Ko n’y va pas par quatre chemins : « Le Concours OSM est le concours le mieux organisé auquel j’ai participé. » Le violoncelliste de 26 ans, gagnant de l’édition 2023, n’hésite d’ailleurs pas à recommander aux instrumentistes canadiens admissibles de s’y inscrire.
« Quand on va de concours en concours, on ne sait jamais vraiment à l’avance comment ça va se passer, autant en termes d’organisation physique que d’organisation du temps. Au Concours OSM, j’avais vraiment l’impression que je comptais comme individu, que mon confort importait à l’équipe s’occupant de l’organisation. Je me sentais comme un soliste invité, pas comme un numéro tiré au sort – ce qui peut malheureusement se produire dans d’autres concours. »
Le violoncelliste, dont la famille est originaire de Colombie-Britannique, souligne le format unique des rondes du concours : « La façon dont sont établies les exigences pour le récital de 45 minutes laisse une marge de manœuvre appréciable pour choisir ce qu’on a envie de jouer. »
Un élément fort apprécié par le musicien a été l’option offerte d’assister aux concerts de l’OSM, une valeur ajoutée peu répandue dans les autres concours. Avec la présence des solistes internationaux Augustin Hadelich et Alisa Weilerstein durant son séjour, Leland Ko a sauté sur l’occasion. En plus d’y trouver une source d’inspiration, Ko a ainsi pu jauger l’acoustique de la Maison symphonique, un avantage qui contribue à diminuer la nervosité le jour venu.
Il soulève encore la composition du jury : « Le fait d’avoir un jury composé de membres encore actifs comme interprètes change un peu le focus. Ce qu’ils et elles veulent voir, c’est quelqu’un qui a quelque chose à communiquer, quitte à transgresser quelques règles du « jeu correct ». Bien sûr, l’appareil technique doit fonctionner, mais l’énergie peut se concentrer sur l’expression. »
Finale avec l’OSM
Depuis 2022, les candidat·e·s retenu·e·s pour la finale se produisent en solo avec l’OSM, un attrait indéniable du concours : « L’OSM est un des meilleurs orchestres au monde. Jouer avec eux, c’est comme conduire une voiture de course. L’orchestre ne sous-estime pas son rôle en étant trop effacé, comme la vieille perception du rôle d’accompagnement de l’orchestre le voulait : chaque musicien·ne fait preuve d’une empathie incroyable, tout en nous poussant à donner le meilleur de nous. »
Rôle des concours
L’objectif de Leland Ko en participant à des concours n’est pas nécessairement de gagner. « Un prix à un concours est une carte de visite. Participer à un concours représente une occasion d’être entendu, une chance de démontrer au monde musical qu’on peut préparer une quantité phénoménale de répertoire et qu’on a été reconnu par un jury comme pouvant jouer ce répertoire dans une situation à haute pression. C’est une occasion de repousser nos limites, mais ce n’est pas la seule façon. »
Préparation mentale
Durant sa période de préparation pour un concours, Leland Ko réserve systématique une heure de sa pratique journalière à l’observation de son discours intérieur, afin d’identifier les obstacles qu’il se poserait lui-même. « Le cerveau est un muscle. Il n’y aucun substitut pour la pratique, même quand il s’agit de pratiquer son attitude. Il faut jouer souvent pour des professeurs ou des ami·e·s et se pratiquer à se laisser aller dans la musique. »
Il tâche de se donner des buts précis : « Personne ne peut tout résoudre en même temps. Je définis à l’avance deux ou trois aspects qui seront les critères à partir desquels je vais juger de ma réussite lors d’une prestation. »
Assister au Concours OSM
Le haut niveau des concurrent·e·s fait de toutes les épreuves du concours, et particulièrement de la finale gratuite, des événements attirants pour le public avide de découvrir de jeunes talents. Les demi-finales de cette année se tiendront le 5 novembre (bois) et le 6 novembre (cuivres) à partir de 10 h à la salle Tanna Schulich de l’université McGill. La finale, au cours de laquelle quatre finalistes – deux chez les bois et deux chez les cuivres – interpréteront un concerto avec l’orchestre, aura lieu quant à elle le 9 novembre à 14 h 30 à la Maison symphonique. Dans tous les cas, l’entrée est libre.
Entendre Leland Ko
Dans le cadre des événements périphériques aux épreuves du concours, les lauréats des deux éditions précédentes, Leland Ko et Godwin Friesen, donneront un récital violoncelle et piano à la salle Paul-Desmarais, dans la série de la Chapelle historique du Bon-Pasteur au Centre canadien d’architecture.
Les deux lauréats collaboreront de nouveau, rejoints par le ou la futur·e gagnant·e de cette année, pour des concerts jeune public avec l’OSM durant la première semaine de février, à l’occasion d’un concert élaboré autour du concept du concerto.
DEMI-FINALES :
LE 5 NOVEMBRE, 10 H À 12 H 30 ET 13 H 30 À 16 H, SALLE TANNA SCHULICH
LE 6 NOVEMBRE, 10 H À 12 H 30 ET 13 H 30 À 16 H, ANNONCE DES FINALISTES VERS 16 H 30, SALLE TANNA SCHULICH
FINALE :
LE 9 NOVEMBRE, 14 H 30, MAISON SYMPHONIQUE DÉTAILS
Cet article a été commandité par le Concours OSM.
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