En ce moment, des jeunes de plusieurs régions de la province anticipent avec excitation la fin de semaine qui s’en vient – mais ce n’est pas parce qu’ils et elles ont hâte de manger du chocolat, de se réunir en famille ou de paresser durant un long congé. Au contraire, ces jeunes ont l’intention de travailler fort, et la famille qu’ils et elles vont retrouver n’est pas unie par les liens du sang : c’est la grande famille musicale des orchestres de jeunes, qui se réunit pour son rendez-vous biannuel du Festival des orchestres de jeunes du Québec.
Le festival est organisé par l’Association des orchestres de jeunes du Québec. Fondée en 1979, l’AOJQ a pour mission de regrouper les orchestres symphoniques de jeunes de tous les coins de la province. Le festival qu’elle organise aux deux ans durant la fin de semaine du congé de Pâques permet aux participant.e.s des différents ensembles membres de relever le défi de nouveau répertoire, de travailler sous la direction de chefs et cheffes invité.e.s et d’entretenir la flamme de leur passion pour la musique d’ensemble en tissant des liens avec une communauté d’autres passionné.e.s comme eux.
« Les rencontres entre les différents orchestres de jeunes sont des moments privilégiés durant lesquels nous avons l’opportunité de nous surpasser, de faire de belles nouvelles rencontres, mais surtout de nous épanouir en partageant une mission commune plus grande que nous-même. Dans un contexte où la pérennité des arts, surtout de la musique classique est mise à mal par un manque de financement public, par la perte de programmes d’enseignement dans les écoles et par l’inacessibilité grandissante de la pratique de la musique chez les plus jeunes, le festival l’AOJQ qui nous offre l’opportunité de jouer à la maison symphonique est une occasion en or pour encourager les jeunes et moins jeunes à la pratique, l’écoute et l’appréciation de la musique orchestrale. » – Nayel Milan Ammouche, 21 ans, violoniste de l’Orchestre des Jeunes de Laval-Laurentides
Le festival de cette année revêt un caractère particulier, car c’est le premier à avoir lieu après la longue interruption forcée par la pandémie. Relancer cet événement dans le contexte économique difficile actuel pose des défis que la petite équipe de bénévoles de l’AOJQ s’applique à relever avec dévouement et application, déterminée à offrir cette occasion de se dépasser aux musicien.ne.s.
« Affirmer que j’adore jouer en orchestre ainsi que de pouvoir jouer avec des merveilleuses personnes qui partagent la même passion que moi est un euphémisme. Grâce au festival AOJQ, cette célébration de la musique classique est un rappel de notre capacité à créer et à apprécier le beau. Pour moi, l’importance à long terme de cet excitant festival se trouve dans les liens humains que nous construisons ensemble. Chaque note que nous allons jouer transcende le simple fait de les exécuter, chaque interaction que nous aurons au sein de notre orchestre et entre orchestres ajoute un fil à cette trame sociale qui va bien au-delà de notre fin de semaine à la Maison symphonique. » -Lisa Chen, violon-solo de l’Orchestre des jeunes du Mont-Royal.
Malgré le hiatus, Sarah-Jeanne Morais, membre de l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal, en est à sa troisième participation au festival, un signe de l’importance que ce rassemblement unique revêt pour la musicienne. Elle considère comme une chance inoubliable l’occasion de collaborer avec des musicien.ne.s de partout au Québec ainsi que de pouvoir bénéficier de l’expérience des chefs invités.
Cette année, les trois chefs en charge d’inspirer les musicien.ne.s sont Naomi Woo, Adam Johnson et Andrei Feher. Sous leur direction, les grands orchestres formés de la combinaison de deux ou trois orchestres participants répéteront Rossini, Rachmaninov, Dvořák, Sibelius et Brahms.
Pour les chefs aussi, l’expérience du festival est un grand moment : « C’est toujours un plaisir de partager la joie et la passion de la musique avec des jeunes musiciens. Je sais que les expériences de jouer en orchestre à un jeune âge restent les souvenirs les plus chers, alors c’est un privilège de faire partie d’un projet comme celui-là, » nous dit Andrei Feher.
Les jeunes musicien.ne.s reçoivent également les encouragements du directeur musical de l’OSM, Rafael Payare, dans un mot publié dans le programme. Payare est bien placé pour reconnaître que « de tels événements permettent aux jeunes artistes de développer leur confiance en eux, de stimuler leur imagination et de favoriser l’obtention de résultats magiques » (extrait du mot de Rafael Payare adressé au festivalier du XXIe Festival des orchestres de jeunes du Québec), lui qui a évolué au sein de l’Orchestre symphonique des jeunes du Venezuela Simón Bolívar.
Les sept orchestres participant au festival de cette année sont l’Orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie (direction : Georges-Étienne d’Entremont), l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette (direction : Renaud Madore), l’Orchestre des jeunes de Laval-Laurentides (direction : Jacques Clément), l’Orchestre symphonique des jeunes de Sherbrooke (direction : Félix Ste-Marie), l’Orchestre des jeunes du Mont-Royal (direction : Jean MacRae), l’Orchestre symphonique des jeunes de Montréal (direction : Louis Lavigueur) et l’Orchestre des jeunes du Québec maritime (direction : James Darling). Le résultat du travail intensif mené au cours de la fin de semaine sera présenté au public dimanche après-midi. Grâce à un partenariat avec l’Orchestre Métropolitain, le concert gala se tient depuis 2014 à la Maison symphonique, ajoutant au prestige de l’événement.
« Pour moi, le Festival de l’AOJQ est une super occasion pour des jeunes de travailler avec des chefs professionnels ainsi que de jouer dans une salle extraordinaire tout en ayant la chance d’acquérir de nouvelles compétences en tant que musicien. C’est aussi une opportunité pour nous de pouvoir se rassembler entre jeunes passionnés de musique et de pouvoir collaborer ensemble pour faire un concert mémorable autant pour nous que pour le public. Le Festival de l’AOJQ est un événement rassembleur qui se doit d’être vu et vécu par tous les jeunes qui aiment la musique. Que tu souhaites devenir professionnel ou que tu sois là pour le plaisir, le Festival de l’AOJQ est une expérience exceptionnelle à vivre! » – Alexe Sourdif, altiste, Orchestre symphonique des jeunes de Joliette
Les jeunes de 15 à 25 ans membres d’un des orchestres de jeunes de la province peuvent avoir ou pas l’intention de faire de la musique le point central de leur carrière. Mais grâce aux orchestres de jeunes et au Festival de l’AOJQ, elle formera toujours un point central de leur vie et de leur développement personnel.
« J’ai participé pour la première fois au festival en 2018 et ça a été pour moi une expérience inoubliable : avoir la chance de jouer dans un orchestre avec autant d’autres musiciens et musiciennes, ce n’est pas une occasion qu’on peut se permettre de manquer! En tant que futur enseignant en musique, j’espère pouvoir permettre à mes élèves de faire les belles rencontres que j’ai pu faire au festival de l’AOJQ. » – Hubert Charland, membre de l’Orchestre symphonique des jeunes de Joliette
Pour en savoir plus sur l’Association des orchestres de jeunes du Québec
CONCERT GALA DU XXIE FESTIVAL DES ORCHESTRES DE JEUNES DU QUÉBEC, LE 31 MARS, 14 H, MAISON SYMPHONIQUE DÉTAILS ET BILLETS
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