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COMMUNAUTÉ | Pleins feux sur Graupner à la Salle Bourgie

Par Ludwig Van le 25 mars 2024

La claveciniste et pionnère de la recherche sur les oeuvres de Christoph Graupner Geneviève Soly (Photo : Robert Etcheverry)
La claveciniste et pionnère de la recherche sur les oeuvres de Christoph Graupner Geneviève Soly (Photo : Robert Etcheverry)

Un message de la Salle Bourgie

L’ensemble baroque Les Idées heureuses convie le public à la deuxième édition de son traditionnel Concert de la Passion, rendez-vous fort apprécié des mélomanes. Celui-ci se tiendra à la Salle Bourgie, le vendredi 29 mars prochain, à 15 h.  

Sur une durée totale de six ans, cette série d’événements unique en son genre se consacre à faire découvrir l’intégralité des 19 cantates écrites spécifiquement pour le Vendredi saint par Christoph Graupner, maître du baroque allemand et contemporain de J. S. Bach. La claveciniste, musicologue et fondatrice des Idées heureuses, Geneviève Soly, nous en apprend davantage sur ce répertoire méconnu et sur ce projet important. Spécialiste de renommée mondiale, elle s’intéresse depuis près de 25 ans à Graupner. Véritable pionnière, Geneviève Soly a remis sur la carte musicale ce compositeur génial, auteur de plus de 10 000 pièces, dont plus de 1 400 cantates. Elle dirigera des musiciens et chanteurs remarquables dans l’interprétation de trois cantates. Sa passion envers le travail créatif du musicien ne faiblit pas : « Je poursuis mes recherches sur ses œuvres depuis toutes ces années, car il ne m’a jamais déçue. ».

Une re-création mondiale à Montréal

Mais pourquoi s’intéresser aux œuvres de Graupner aujourd’hui? D’abord, cette musique est magnifique, incroyablement raffinée et remplie d’émotions. C’est également un compositeur à la richesse d’invention inépuisable dont la musique, acclamée à son époque, mérite d’être redécouverte. Comme le rappelle Geneviève Soly : « Graupner fut reconnu comme un maître de son vivant. Possédant un talent hors du commun pour peindre musicalement les mots des textes poétiques, il fut considéré comme l’égal des plus grands. Avec sa sensibilité bien à lui, il est tout à fait à sa place parmi les Heinichen, Stölzel, Telemann et autres géants de son temps. » Ce concert est en outre historique : deux des trois cantates au programme sont présentées en re-création mondiale, celles-ci n’ayant vraisemblablement pas été entendues depuis le 18e siècle.

Tableau : Paolo Caliari, dit Véronèse, Le Christ couronné d’épines, vers 1584-1585. MBAM, achat, fonds des campagnes du Musée 1988-1993 et 1998-2002, don à la mémoire du Dr Alicja Lipecka Czernick et de son époux, le Dr Stanislas Czernick, fonds de l’Association des bénévoles du MBAM, et legs Horsley et Annie Townsend. (Photo : MBAM, Christine Guest)
Tableau : Paolo Caliari, dit Véronèse, Le Christ couronné d’épines, vers 1584-1585. MBAM, achat, fonds des campagnes du Musée 1988-1993 et 1998-2002, don à la mémoire du Dr Alicja Lipecka Czernick et de son époux, le Dr Stanislas Czernick, fonds de l’Association des bénévoles du MBAM, et legs Horsley et Annie Townsend. (Photo : MBAM, Christine Guest)

Ce projet constitue aussi, en quelque sorte, la suite logique de l’intégrale des cantates de J. S. Bach présentée à la Salle Bourgie, et qui s’est conclue l’an dernier. Ces deux corpus s’inscrivent dans la même tradition musicale protestante dans laquelle le choral, brève mélodie sur un hymne luthérien, occupe une place prédominante. La cantate 1127 / 31 de Graupner, d’ailleurs, fait entendre aux voix le « choral de la Passion », dont la mélodie aisément reconnaissable fut utilisée par Bach dans sa Passion selon Saint-Jean BWV 245.

Continuité également parmi les musiciens, tant chanteurs que instrumentistes, qui seront sur scène : la majorité d’entre eux participe à la redécouverte de Graupner depuis ses débuts en 2000, et connaissent donc très bien ce répertoire. Tendez l’oreille, on les ré-entendra à la Salle Bourgie au cours des années à venir, notamment le 18 avril 2025 lors de la prochaine édition du Concert de la Passion.

PROGRAMME

Trois cantates de Graupner :

Mein Gott, warum hast du mich verlassen [Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?], GWV 1127 / 31

Ist dieser nicht des Menschen Sohn [Celui-ci n’est-il pas le Fils du Très-Haut ?], GWV 1127 / 44

O Traurichkeit, O Herzleid [Oh peine ! oh tristesse], GWV 1127 / 48

 

POUR Y ASSISTER

Quand : vendredi 29 mars 2024, à 15 h

Lieu : Salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal, 1339 rue Sherbrooke Ouest.

Billets : en ligne sur sallebourgie.ca ou par téléphone au (514) 285-2000, option 1, ou en personne à la billetterie du Musée, aux heures habituelles d’ouverture

 

Ce communiqué de presse est publié dans le cadre de nos services aux membres de Ludwig van Montréal. Pour connaître nos produits et services, écrivez-nous à beatrice@ludwig-van.com 

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