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CRITIQUE | Imani Winds à la Salle Bourgie pour marquer le Mois de l'Histoire des Noir.e.s

Par Béatrice Cadrin le 3 février 2024

Imani Winds (de g. à d. : Brandon Patrick George, Mekhi Gladden, Monica Ellis, Kevin Newton, Mark Dover) (Photo : Claudine Jacques)
Imani Winds (de g. à d. : Brandon Patrick George, Mekhi Gladden, Monica Ellis, Kevin Newton, Mark Dover) (Photo : Claudine Jacques)

Le quintette à vents Imani Winds offrait jeudi soir un récital intitulé Black and Brown à la Salle Bourgie, pour marquer le début du Mois de l’Histoire des Noir.e.s.

Fondé en 1997 par Valerie Coleman, l’ensemble Imani Winds est majoritairement formé de personnes issues des populations afro-américaines et se donne pour mission de faire rayonner la musique de compositeurs et compositrices de populations marginalisées. Le programme présenté était entièrement constitué de pièces de personnes « noires et brunes », d’où le titre.

Un basson central

Les cinq instrumentistes se sont montrés à la hauteur de la réputation du groupe. Si tous démontrent une maîtrise remarquable de leur instrument, la bassoniste Monica Ellis, seule membre du groupe d’origine présente sur scène jeudi soir, se démarque par sa sonorité pleine et distinctive, par sa prise de risque et par son leadership. Elle est le coeur battant de l’ensemble, entourée de Kevin Newton au cor, Mark Dover à la clarinette, Brandon Patrick George à la flûte et Mekhi Gladden au hautbois (en remplacement de Toyin Spellman-Diaz, autre membre fondateure, actuellement en congé sabbatique).

Monica Ellis, Kevin Newton, Mark Dover (Photo : Claudine Jacques)
Monica Ellis, Kevin Newton, Mark Dover (Photo : Claudine Jacques)

Comme on pouvait s’y attendre, la dimension rythmique revêt une grande importance dans un programme de compositions influencées par le jazz, le blues et le folklore. Souvent, un groove au basson ou au cor sert de fondation à des motifs passés de la flûte à la clarinette au hautbois. Les rythmes déphasés et les silences, d’ailleurs parfaitement synchronisés dans tout le groupe, deviennent un ingrédient important.

Erreur de programmation

Au total cependant, les oeuvres se ressemblaient un peu trop dans leur approche pour la formation, les mêmes formules revenant de l’une à l’autre. Les passages en octaves, efficaces lorsque bien utilisés, devenaient redondants à force d’en retrouver dans chaque pièce. Employer cette technique d’écriture pour accroître soudainement l’intensité ou rassembler les différentes voix après un passage contrapuntique n’est pas une faute, au contraire. La faute se situe au niveau de la programmation, qui, en juxtaposant toutes ces oeuvres, les rendait moins intéressantes plutôt que de les mettre en valeur.

Brandon Patrick George, Mekhi Gladden, Monica Ellis (Photo : Claudine Jacques)
Brandon Patrick George, Mekhi Gladden, Monica Ellis (Photo : Claudine Jacques)

La pièce la plus intéressante se trouvait à être le trio Rubispheres no 1 de Valerie Coleman, qui a quitté le groupe pour se concentrer sur sa carrière de professeure et de compositrice. L’équilibre de la forme, notamment, y est plus juste, les timbres individuels, mieux exploités. Ce n’est pas étonnant que la carrière de compositrice de Coleman prenne de l’envol.

L’acoustique de la Salle Bourgie, plus favorable aux vents qu’aux cordes, leur donne une belle rondeur et juste ce qu’il faut de soutien. Le revers de cette médaille est une légère perte de caractérisation dans les timbres.

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Béatrice Cadrin
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