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NOUVELLE | Décès de Peter Schickele, créateur de l'irrévérencieux P.D.Q. Bach

Par Béatrice Cadrin le 19 janvier 2024

Peter Schickele, compositeur, animateur de radio et humoriste (Photo : courtoisie du site web de l'artiste)
Peter Schickele, compositeur, animateur de radio et humoriste (Photo : courtoisie du site web de l’artiste)

P.D.Q. Bach, « le dernier et le moindre des enfants de Johann Sebastian Bach », est devenu orphelin le 16 janvier alors que son créateur, le prolifique Peter Schickele, est décédé à 88 ans des suites d’une série d’infections contractées à l’automne dernier, selon l’annonce faite par sa fille Karla Schickele.

Le parcours professionnel sérieux de Peter Schickele laisserait déjà pantois plusieurs compositeurs : auteur d’un catalogue de plus de cent œuvres pour orchestre symphonique, pour chorale, pour ensemble de musique de chambre et pour la voix, ainsi que pour la télévision et pour le cinéma, Schickele est joué par de grands ensembles tels l’Orchestre philharmonique de New York et l’Orchestre de Cleveland, et par des solistes aussi réputés que Yo-Yo Ma et Emmanuel Ax. Il a animé pendant plusieurs années une émission de radio éclectique intitulée « The Schickele Mix« , dont le slogan était « If it sounds good, it is good » (Si ça sonne bien, c’est de la bonne musique).

P.D.Q. Bach

C’est cependant son personnage irrévérencieux et absurde de P.D.Q. Bach (pour Pretty Damn Quick) qui lui apporte la célébrité et par l’entremise duquel il démonte les clichés de la musique classique. Tout comme le pianiste-humoriste Victor Borge ou le duo Igudesman and Yoo, plus jeune, son humour est basé sur une solide connaissance de la musique qui lui permet d’exagérer les travers de celle-ci jusqu’à la caricature loufoque.

Sa « Unbegun Symphony« , ou symphonie non-commencée (elle ne comporte, selon lui, qu’un troisième et un quatrième mouvements), est un medley désarçonnant de thèmes connus, sautant de la Deuxième symphonie de Brahms à « Y a-tu de la bière icitte » juxtaposée au rythme de l’Ouverture Guillaume Tell. Dire que son oratorio « The Seasonings » respecte les normes du genre serait un mauvais choix d’expression, car il ne respecte pas grand chose. Disons plutôt que si l’enchaînement de numéros typiques – chœurs, récitatifs et arias, fugue, choral – est attendu, c’est la seule chose qui l’est. Détournements musicaux et jeux de mots abondent, menant l’auditoire de surprises en surprises (pas toujours douces sur les oreilles).

Le sketch de radio « New Horizons in Music Appreciation« , simulant le commentaire d’une exécution du premier mouvement de la Cinquième symphonie de Beethoven dans le style d’un match sportif, reste un grand favori, mélangeant maniérismes sportifs et musicaux et créant par la bande (métaphore sportive intentionnelle!) un des meilleurs exemples de médiation musicale réussie.

L’annonce publiée sur sa page Facebook invite ceux souhaitant faire un don en sa mémoire à le verser à l’Orchestre symphonique de Fargo-Moorhead, dans le Dakota du Nord, au sein duquel Schickele a joué du basson durant son adolescence, « une expérience formative et source de beaucoup de plaisir marquant les débuts de son amour pour la vie orchestrale et pour les aspects sociaux de la musique d’ensemble sous toutes ses formes. »

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Béatrice Cadrin
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