We have detected that you are using an adblocking plugin in your browser.

The revenue we earn by the advertisements is used to manage this website. Please whitelist our website in your adblocking plugin.

CRITIQUE | OSM: un concert d'ouverture que l'on n'oubliera jamais

Par Caroline Rodgers le 13 septembre 2023

Critique du concert d’ouverture de l’OSM, 12 septembre 2023

Rafael Payare dirigeait l'OSM en ouverture de sa 90e saison, le 12 septembre 2023 (Photo: Gabriel Fournier)
Rafael Payare dirigeait l’OSM en ouverture de sa 90e saison, le 12 septembre 2023 (Photo: Gabriel Fournier)

L’Orchestre symphonique de Montréal a lancé sa 90e saison sur une note explosive, mardi soir à la Maison symphonique, d’abord avec une imposante Messe glagolitique, mais surtout, un Sacre du printemps sauvage qui a renversé l’auditoire. Un autre triomphe pour Rafael Payare et l’OSM. 

Par où commencer? Commençons par le Sacre, parce qu’honnêtement, je n’avais jamais entendu une version aussi déchaînée, déterminée et constamment au bord du précipice. Le chef a décidé de jouer le tout pour le tout en poussant l’orchestre à un engagement total, une sorte de fièvre collective qui frôle parfois le chaos. Avons-nous entendu quelques imperfections? Forcément, mais si c’est le prix à payer pour nous faire vivre une expérience musicale aussi vivante, on en redemande!

Il serait long d’énumérer tous ces moments et ces talents individuels qui ont fait de l’ensemble une réussite: le basson, les timbales, les cors, les trompettes et les violoncelles, entre autres. Bref, nous avons là des musiciens extraordinaires, mais aussi, un chef visionnaire et d’une énergie hors du commun qui fait sortir l’Orchestre symphonique de Montréal de sa zone de confort et l’amène à se surpasser pour nous entraîner avec eux dans une autre dimension, un rare moment hors du temps et loin des soucis du dehors.

Et ça, ça n’a pas de prix.

 

Pour inaugurer sa 90e saison, l'OSM présentait la Messe glagolitique de Janacek et le Sacre du printemps de Stravinsky. (Photo: Gabriel Fournier)
Pour inaugurer sa 90e saison, l’OSM présentait la Messe glagolitique de Janacek et le Sacre du printemps de Stravinsky. (Photo: Gabriel Fournier)

La Messe glagolitique

Quand on la considère dans son entièreté, la Messe glagolitique de Leoš Janáček est un monument intimidant à apprivoiser, l’une de ces œuvres qui nous font entrevoir à la fois l’humanité, la spiritualité et l’histoire. On peut essayer de la comprendre, mais on peut aussi se contenter d’en savourer la grandeur.

Le Chœur de l’OSM démontre son excellence dans ce répertoire difficile, avec, entre autres, de magnifiques moments de douceur et d’impressionnants crescendos. Les solistes, toutefois, ne sont pas tous à la hauteur. Le ténor Ladislav Elgr semble à bout de forces et donne l’impression de crier plus que de chanter à quelques reprises.

Même si elle a une belle voix, la soprano Camilla Tilling n’est pas dans le style. Elle semble un peu égarée. Matthew Rose fait entendre une voix correcte mais semble toujours surpris de chanter lorsque vient son tour. La lauréate du Concours OSM 2021 ainsi que Révélation classique Radio-Canada 2022, Rose Naggar-Tremblay, qui n’a que de courts passages à chanter, s’avère solide et impeccable.

Quelques mots pour souligner la virtuosité de Jean-Willy Kunz à l’orgue dans le Postludium, et de façon générale, à quel point c’est un plaisir d’entendre cet instrument résonner dans la Maison symphonique.

Il reste deux occasions d’entendre ce programme en salle:

Le concert du 14 sera capté par ProdCan pour diffusion ultérieure sur le site de l’OSM.

Anecdotique mais savoureux

Dans mon survol de l’automne en musique classique, ce lundi, je vous parlais de la sortie d’une bière Boréale « Pilsner symphonique OSM ». J’ai eu l’occasion d’en apprendre plus sur la genèse de ce projet, hier soir, et surtout, d’y goûter. C’est évidemment bien subjectif, mais je l’ai trouvée bonne. Douce, crémeuse, avec peu d’amertume, elle est parfaite pour ceux qui, comme moi, détestent les IPA. Et mieux encore: un code QR sur la canette permet d’accéder à une liste d’écoute. Je vous en reparlerai lorsque j’aurai eu l’occasion de tester cet aspect « musical » de la bière, en espérant qu’elle sera éventuellement disponible à l’extérieur des murs de la Maison symphonique.

Inscrivez-vous à notre infolettre! La musique classique et l’opéra en 5 minutes, chaque jour  ICI 

Partager cet article
lv_montreal_banner_high_590x300
comments powered by Disqus

LES NOUVELLES DU JOUR DANS VOS COURRIELS

company logo

Part of

Conditions d'utilisation & Politique de vie privée
© 2024 | Executive Producer Moses Znaimer