Tout est bien qui finit bien, ou plutôt, tout ne fait que commencer pour Guillaume Villeneuve et Diane Bayard du Quatuor Cobalt, qui se sont fait prêter des instruments par Canimex, quelques jours après la publication de notre article, la semaine dernière.
Il y a quelques semaines, j’ai été contactée par Guillaume Villeneuve, violoniste, qui voulait me parler de de l’instrument de ses rêves, un Vuillaume de 1858 qu’il ne pouvait malheureusement pas se permettre d’acquérir, le prix du violon étant de 350 000$. J’ai accepté d’écrire sur le sujet, et cet article a heureusement été lu par les bonnes personnes.
En effet, à peine une heure après la publication de l’article, Guillaume recevait un appel de Roger Dubois, président de Canimex et généreux mécène, dont la fondation possède la plus grande collection d’instruments au Canada.
Le philanthrope de Drummondville a invité Guillaume à venir voir cette collection et essayer des instruments, ce qu’il a fait. Après en avoir essayé plusieurs à l’aveugle, son choix s’est porté…sur un autre Vuillaume! Il s’agit d’un instrument de 1866, qu’il jouera avec un archet W.E Hill & Sons également prêté par Canimex.
Sa compagne, Diane Bayard, l’autre violoniste du Quatuor Cobalt, se fait également prêter un instrument: un Antonio Gragnani de 1751, avec un archet Victor François Fetique. Mentionnons de François Leclerc, violoncelliste de Cobalt, joue déjà sur un instrument prêté par Canimex depuis quelques mois.
« Pour nous, ça va faire une grande différence, dit Guillaume Villeneuve. Nous avons plusieurs concerts importants à venir, notamment le 5 mai à la Chapelle historique du Bon-Pasteur, pour le 5e et dernier concert de notre résidence. »
Le musicien en profite pour offrir ses remerciements à tous ceux qui l’ont aidé.
« J’ai été très touché par le soutien de mes amis et collègues après la sortie de l’article, dit-il. Je veux remercier tout particulièrement monsieur Dubois pour sa générosité. Mettre à disposition des artistes d’ici des instruments d’exception nous permet d’exercer notre art dans les meilleures conditions. Avoir la possibilité de jouer à long terme un instrument comme le Vuillaume, que j’ai eu la chance de choisir parmi plusieurs instruments tous plus exceptionnels les uns que les autres, c’est un véritable privilège. J’ai hâte de pouvoir le jouer en public lors de mes prochains concerts! »
Parmi les projets d’envergure du Quatuor Cobalt, une tournée de quelques concerts en Europe est prévue cet été, ainsi que l’enregistrement de leur premier album en septembre.
« Pouvoir réaliser ces projets sur des instruments de ce calibre, c’est vraiment génial », ajoute Guillaume Villeneuve. J’ai un gros été qui s’en vient avec une trentaine de concerts que je vais pouvoir annoncer bientôt alors j’ai bien hâte! »
Comme journaliste, il est rare de constater des impacts aussi concrets de notre travail dans la vie des gens, et je suis heureuse d’avoir contribué à la conclusion heureuse de cette belle histoire par la publication d’un simple article.
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Caroline a découvert la musique à l'âge de 4 ans en observant un pianiste qui jouait dans un mariage. Elle a ensuite appris cet instrument et obtenu son baccalauréat en musique à l'Université Laval dans la classe de Joël Pasquier. Devenue journaliste musicale en 2009 à La Presse, où elle a signé des articles jusqu'en 2017, elle a pu marier ses deux passions: la musique et les mots. Elle est rédactrice en chef de Ludwig van Montréal.
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