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CRITIQUE | Orchestre Métropolitain: forces vitales et intensité

Par Caroline Rodgers le 26 septembre 2022

Elisapie Isaac était l'invité de l'Orchestre Métropolitain pour son concert d'ouverture de saison, le 25 septembre 2022. (Photo: Sylvain Légaré)
Elisapie Isaac était l’invité de l’Orchestre Métropolitain pour son concert d’ouverture de saison, le 25 septembre 2022. (Photo: Sylvain Légaré)

L’Orchestre Métropolitain inaugurait sa saison hier après-midi, 25 septembre, à la Maison symphonique, avec le programme « Aurores orchestrales », titre bien choisi pour le répertoire comprenant une pièce de l’artiste inuk Elisapie, et Daphnis et Chloé, de Maurice Ravel. Critique.

Avant la présentation des pièces au programme, Yannick Nézet-Séguin est venu nous parler de Lise Beauchamp, hautbois solo de l’OM, décédée à 58 ans le 23 août dernier. Il a loué le dévouement envers la musique et envers ses élèves de la hautboïste, qu’il a qualifiée à juste titre d’inspiratrice. L’Orchestre Métropolitain a ensuite interprété la Marche funèbre de la Symphonie no 3 « Héroïque » de Beethoven, pendant que des photos de Lise Beauchamp étaient projetées sur grand écran. Quelle tristesse.

Après un mot de bienvenue du président du conseil d’administration de l’OM, qui annonce la création d’une bourse à la mémoire de Lise Beauchamp, l’autrice-compositrice-interprète inuk Elisapie Isaac, et sa comparse Sylvia Cloutier arrivent sur scène pour la pièce Nunami Nipiit (Échos de la terre) pour voix, chants de gorge, chœur et orchestre, dans une orchestration de François Vallières.

Les Échos de la terre d’Elisapie sont de toute beauté, et nous avons, en plus, les paroles traduites en français dans le programme, afin de mieux en apprécier la poésie. En gros, la pièce nous parle de la nature et de l’amour. Elisapie chante d’une voix douce tandis que Sylvia Cloutier agrémente le tout de divers mode d’expression  vocale, incluant un peu de chant de gorge mais aussi d’autres sons, et du qilaut, un tambour traditionnel inuit. L’impression laissée en est une de force, d’intensité et d’authenticité.

Sur le plan de l’orchestration, on peut émettre l’hypothèse que François Vallières s’est inspiré des paroles (le ciel, les vents, les grands espaces) pour créer un habillage plus grandiose que nécessaire à la chanson, qui semble étouffée par les effets orchestraux. À certains moments, on n’entend presque plus la chanteuse, notamment lorsque les trombones doublent la mélodie. Je pense qu’une orchestration plus délicate aurait mieux servi l’œuvre. Le résultat n’en est pas moins émouvant, et dans l’ensemble, satisfaisant.

Daphnis et Chloé

Comme grande pièce d’ouverture, il faut avoir foi en la patience du public pour programmer Daphnis et Chloé, qui dure une heure, avec beaucoup de virtuosité (bravo les flûtes!) mais quelques longueurs. Musicalement, c’est une œuvre difficile. L’argument est projeté sur un écran, mais on préfère se laisser noyer dans la musique.

Le résultat est celui d’une interprétation travaillée, où chaque musicien fait parfaitement ce qu’il a à faire, sans que se dégagent encore une vision ou une approche sonore claire. On constate une alternance entre grands moments de poésie et grands moments d’exaltation, mais au-delà de cette succession de contrastes, il reste encore à développer une grande arche qui porte le tout. D’autre part, on n’entend pas suffisamment le chœur.

Ce concert sera disponible en webdiffusion du 21 au 30 octobre. DÉTAILS

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