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CRITIQUE | L'OSM, Hilary Hahn, Lanaudière et une soirée presque parfaite

Par Caroline Rodgers le 2 juillet 2022

Critique de l’OSM au Festival international de Lanaudière, 1er juillet 2022

L'OSM était au Festival international de Lanaudière, hier soir, sous la direction de Rafael Payare. (Photo: Agence BigJaw)
L’OSM était au Festival international de Lanaudière, hier soir, sous la direction de Rafael Payare. (Photo: Agence BigJaw)

L’Orchestre symphonique de Montréal inaugurait la 45e édition du Festival international de Lanaudière avec deux concerts, cette semaine, juste avant de s’envoler pour la Corée du Sud. Après Mahler en concert d’ouverture, jeudi, Ravel, Dvorak, Bartok et Debussy étaient au programme, hier soir, avec Hilary Hahn comme soliste invitée, sous la direction de Rafael Payare.

La table est d’abord mise avec La Valse, de Ravel, que l’on entend plus souvent en fin de concert, mais qui fait sans contredit partie des pièces que l’OSM joue le mieux. Rafael Payare, en très grande forme, est de plus en plus à l’aise avec l’orchestre et dégage une assurance qui s’appuie sur son savoir-faire et son énergie débordante.

 

Soliste invité de l'OSM à Lanaudière, Hilary Hahn sera également de la tournée de l'OSM en Corée. (Photo: Agence BigJaw)
Soliste invité de l’OSM à Lanaudière, Hilary Hahn sera également de la tournée de l’OSM en Corée. (Photo: Agence BigJaw)

Concerto pour violon de Dvořák

Chaque fois que l’on entend Hilary Hahn, il ne faut que quelques mesures pour percevoir les qualités qui ont fait d’elle une soliste de classe mondiale. Raffinement et richesse des couleurs et des textures sonores,  interprétation sentie et imaginative, vision intelligente de l’œuvre et justesse du style: tout est là, et tout est de mieux en mieux, avec plus de profondeur et de maturité tandis que les années passent. C’est aussi une artiste qui place la musique au premier plan et sa brillante personnalité, sans pour autant s’effacer, demeure avant tout au service de l’œuvre. Bravo.

Le Mandarin merveilleux

On n’entend pas tous les jours le spectaculaire Mandarin merveilleux, de Béla Bartók, mais l’OSM a visé juste: voilà une œuvre difficile, percutante et captivante qui fournit de quoi épater le public dans un festival…ou en tournée.

Les pièces des deux concerts présentés à Lanaudière sont d’ailleurs similaires à celles du voyage en Corée, à l’exception des concertos. Hilary Hahn sera bel et bien du premier programme coréen, avec le Concerto pour violon no 1 de Prokofiev, mais dans le second, c’est un pianiste coréen, Yekwon Sunwoo (lauréat du Van Cliburn en 2017), qui prend la relève, avec le Concerto pour piano no 3 du même compositeur. Au total, quatre concerts seront donnés dans trois villes, soit deux à Séoul et les autres à Daegu et Tongyeong.

L’exécution décoiffante d’hier soir nous permet d’apprécier la virtuosité des musiciens de toutes les sections de l’OSM (salutations spéciales aux trombones et aux clarinettes, qui ont beaucoup de travail) et soulève l’enthousiasme de la foule, dans un amphithéâtre Fernand-Lindsay qui, à vue d’œil, semble rempli à environ 80%.

Le concert se terminer avec La Mer, de Debussy, une autre valeur sûre de l’OSM, que Rafael Payare, je l’ai déjà écrit en avril, sculpte à sa façon, avec plus de tumulte, de furie, de détermination, que d’impressionnisme français. Mais c’est un choix qui se défend et qui de plus, est assumé et rendu avec conviction.

En écrivant ceci, j’ai une pensée pour les musiciens qui nous ont offert cette prestation formidable hier soir, et qui, en ce moment, sont probablement à l’aéroport ou dans l’avion. Bon voyage!

Pour l’ambiance

Ce qui fait un bon festival de musique classique, c’est l’art d’élaborer une programmation de haut niveau tout en préservant le caractère convivial et rassembleur d’un événement. Savoir garder un équilibre entre les plaisirs.

Près d’un demi-siècle après la fondation du Festival internationale de Lanaudière, et malgré quelques années assombries par la pandémie, la magie opère encore en ce lieu exceptionnel, avec son grandiose amphithéâtre et son atmosphère de bonheur. Le bonheur de la grande musique en plein air par une chaude soirée d’été.

Hier, c’était une évidence: ce rendez-vous estival est enfin véritablement de retour comme on l’aime, mais en même temps, il me semble tourné vers un avenir prometteur.

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