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CRITIQUE | Orchestre Métropolitain: un début de saison réconfortant et prometteur

Par Caroline Rodgers le 2 octobre 2021

Hélène Grimaud était la soliste invitée de l'Orchestre Métropolitain, le 30 septembre 2021, à la Maison symphonique. (Photo: Antoine Saito)
Hélène Grimaud était la soliste invitée de l’Orchestre Métropolitain, le 30 septembre 2021, à la Maison symphonique. (Photo: Antoine Saito)

C’était le concert inaugural de l’Orchestre Métropolitain, jeudi soir, avec Yannick Nézet-Séguin et la pianiste Hélène Grimaud. Bilan d’une soirée de découvertes qui s’est avérée rassurante et réconfortante avec de très beaux moments de musique. 

Des circonstances hors de mon contrôle m’ont empêchée de publier cette critique hier, je m’en excuse auprès de nos lecteurs.

Après le discours de bienvenue du PDG, Jean R. Dupré, et les remerciements à Sophie Desmarais, présente au concert, pour le don de 2,5 millions qu’elle vient d’offrir à l’Orchestre Métropolitain avec sa sœur Louise, devenant ainsi les Marraines du développement artistique de l’OM, Yannick Nézet-Séguin présente les deux premières œuvres au programme.

La première pièce, Eko-Bmijwang (Aussi longtemps que la rivière coule), de la compositrice de la nation Anishinaabe Barbara Assiginaak, est très réussie. Sa création a eu lieu au festival de Lanaudière, cet été, mais il s’agissait de sa première montréalaise. Très inspirée, la compositrice démontre à la fois une grande créativité, avec des idées originales, et un savoir-faire, une maîtrise de l’écriture orchestrale pour traduire ses idées en couleurs et en atmosphères qui nous transportent dans cet univers d’une nature remplie de mystère qu’elle a créé. Bravo.

 

Barbara Assiginaak
L’OM a joué Eko-Bmijwang (Aussi longtemps que la rivière coule) de la compositrie Barbara Assiginaak, le 30 septembre 2021. (Photo: Antoine Saito)

Hélène Grimaud, Ravel et Price

J’ai toujours admiré Hélène Grimaud car il s’agit, à mon sens, d’une artiste intègre qui dégage une intensité, une concentration particulière. Elle s’avère brillante et en pleine possession de ses moyens dans le Concerto en sol de Ravel, impeccable sur le plan technique et plein de poésie. Son approche est franche, respectueuse et éclairante. Le deuxième mouvement, très senti, est intimiste et touchant, jouée avec un toucher feutré. Le tout est bien dosé et tant la pianiste que l’orchestre et son chef sauront maintenir notre intérêt tout au long de cette prestation.

Avant d’entreprendre la Symphonie no 1 de Florence Price, créée en 1933 par l’Orchestre symphonique de Chicago. Il s’agissait alors de la première symphonie d’une compositrice noire à avoir été jouée par un orchestre majeur
américain. Comme le soulignait Yannick Nézet-Séguin dans son introduction, la symphonie est inspirée de la Symphonie no 9 Nouveau Monde, de Dvorak, et est même écrite dans la même tonalité de mi mineur.

Intéressante sous plusieurs aspects, la Symphonie no 1 de Price mérite certainement d’être jouée, rejouée et entendue. Cette symphonie de Price, ainsi que sa troisième, ont d’ailleurs été enregistrées récemment par le Philadelphia Orchestra, sous la direction de Yannick. On pourra donc les réécouter et les décortiquer.

Les similitudes entre cette première symphonie de Price et la Nouveau Monde sont évidentes, surtout dans le premier mouvement, et particulièrement à travers les mélodies au cor et au hautbois. Je trouve cependant que le développement du mouvement s’essouffle et tourne un peu en rond, éventuellement. Le second mouvement, magnifique, est articulé autour d’un choral joué par les cuivres, tandis que le 3e, Juba Dance, nous plonge dans le Sud américain et des images d’autrefois. Le tout se termine par une tarentelle endiablée, presto, dont la mélodie nous restera en tête en quittant la Maison symphonique.

Dans l’ensemble, l’orchestre et son chef nous semblent en très grande forme. Comme nous tous, ces 18 mois on pu leur servir à se ressourcer, même si la fatigue pandémique et le stress du confinement ont les ont sûrement affectés, eux aussi. Ils nous arrivent avec une saison remplie de découvertes musicales et ce concert donnait le ton de ce qui s’en vient. On retrouve notre orchestre, ce qui est réconfortant, mais en même temps, on a l’impression d’aller de l’avant. En plus de ce don de 2,5 millions, ce concert tombait aussi le même jour que nous pourrons enfin avoir des salles remplies à pleine capacité dès le 8 octobre. La pandémie n’est pas finie, mais nous entrons dans une nouvelle étape.

Comme l’a si bien dit Yannick Nézet-Séguin avant le concert « on ne veut pas juste un retour à la normale, on veux que ce soit mieux qu’avant. »

Je nous le souhaite à tous.

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