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DISQUES | Quatre disques classiques pour bien réchauffer le mois de février

Par Christophe Rodriguez le 2 février 2021

 

Il fait froid, il fait tempête, c’est l’hiver! Mais la musique pourra toujours nous servir d’évasion, avec l’Espagne, l’Argentine, le tango et la mer. Voici nos suggestions pour réchauffer un peu le mois de février.

Tapeo, Cameron Crozman, violoncelle, Philip Chiu, piano, ATMA classique/ Naxos

Ah, Barcelone et ses bars, comme le Tapeo qui porte le nom de cette nouveauté. Prenez deux jeunes musiciens d’ici : le violoncelliste Cameron Crozman (révélation classique Radio-Canada 2019-2020) et le pianiste Philippe Chiu qui ont décidé de glisser un peu de couleurs dans ces journées hivernales. Réunissant De Falla, Ravel, Turina, Granados et Albeniz, ils brodent en tandem un voyage qui s’avère des plus beaux. Tandis que le pianiste virevolte avec poésie et tendresse, le violoncelliste nous raconte des histoires, tellement qu’il est possible d’imaginer l’univers de Cervantès. Dynamique dans son approche, ce tandem met en musique des couleurs, parfois songeuses avec ce je-ne-sais quoi de sensualité lumineuse. Ah, que cela fait du bien!

 

Mirian Conti, piano, Tangorama, an Anthology of 20Th Century Tango, Vol 1 , Grand piano/ Naxos

Il y eut le nouveau tango de Piazzolla, la nouvelle Musette de Richard Galliano, et dans un autre siècle, celui des frères Ferret qui mélangeaient habilement la musette, le tango ainsi que le jazz dit manouche. Bien entendu, dans ces descriptions, nous n’oublierons pas la voix inoubliable de Carlos Gardel et plus près de chez nous, le travail incessant du père fondateur Romulo Larrea, suivi de Denis Plante. Pour connaitre un peu les multiples influences de ce genre, la pianiste argentine Mirian Conti a réuni en un premier volume, le travail de certains compositeurs, la plupart éclipsés par les géants médiatiques ci-haut mentionnés. En ces temps, de froid un peu mordant, c’est presque un rayon de soleil qui illuminera vos soirées. Jamais didactique, avec un livret explicatif qui donne bien des indications précieuses sur la démarche de la pianiste au fil des vingt-cinq plages, l’univers musical du tango qui dans certains cas, coopte les influences cubaines [Cancion, Habanera] et même au jazz comme dans le cas de Roberto Pansera qui travailla avec l’immense compositeur/pianiste Lalo Schifrin. Une heure et des poussières en découvertes, c’est déjà beaucoup, puis cela nous sort de notre quotidien confiné.

 

 

 

 

Pierre Boulez conducts Debussy, La mer, Nocturnes, Printemps, Jeux, Images, New Philarmonic Orchestra, Sony, 5 DC

La mer ! Avec cette pandémie, combien d’entre nous se demandent quand nous allons enfin la revoir, à moins d’enfreindre les règles et de nous retrouver illico en quarantaine dans un hôtel ! J’attendais avec impatience ce coffret, achat incontournable à petit prix pour qui souhaite posséder l’une des plus belles versions de Debussy, si ce n’est, avouons- le en toute humilité, la plus belle ! Même, si je ne suis pas un inconditionnel de Boulez, cette gravure avec le New Philarmonia (1966) reste immense. De la beauté il est question, parce que la mer vibre, nous sentons les ressacs, ainsi que le celui de l’espace presque infini. Tout est équilibré, homogène et pas un pupitre ne fait de l’ombre à l’autre. Une lecture moderne, jamais plastique, avec des mécanismes semblables aux plus belles montres suisses. Une illumination dynamique servie par une magistrale prise de son pour l’époque !

 

 

 

Jacob Kellerman, Concerto De Aranjuez, London Philarmonic Orchestra, Christian Karlsen, BIS/ Naxos.

Œuvre phare envoûtante, le Concierto De Aranjuez du compositeur classique Joaquin Rodrigo connut un drôle de destin. Nous retiendrons surtout la version du guitariste Julian Beam sous la direction de Jon Elliott Gardiner et celle de Pepe Romero sous la direction de Neville Marriner, sans oublier le trompettiste Miles Davis qui en fit à une époque son cheval de bataille sous la direction du très clairvoyant Gil Evans. Pour les passionnés de guitare, notons, que le fin guitariste Jim hall en donna sa version en 1975 tout comme le guitariste andalou Paco De Lucia en 1991. Guitariste suédois né en en 1984, Jacob Kellerman a fait sa marque avec une multitude d’orchestres symphoniques, ainsi qu’en tandem avec son confrère, le violoniste Daniel Midgal. Avec le London Philarmonic Orchestra sous la direction du jeune chef Christian Karlsen, cette nouvelle mouture du Concierto devrait normalement entrer dans les références. Respectant les codes ainsi que le minutage [22 minutes], il offre une version réfléchie, tout en prenant soin de respecter les idiomes de cette musique méditative et parfois enivrante, pourvu que l’on « oublie  » la version Miles Davis. Parfaitement symbiose avec l’orchestre, il évoque une Espagne toute ensoleillée. Avec une prise de son rapprochée, voici un joli cadeau qui comprend aussi des œuvres d’Albeniz, De Falla et Francisco Coll [2017].

 

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