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ENTREVUE | À 33 000 pieds d'altitude avec Joyce DiDonato

Par Caroline Rodgers le 22 novembre 2019

Joyce DiDonato et Yannick Nézet-Séguin. Tournée de l'Orchestre Métropolitain (Photo : François Goupil)
Joyce DiDonato et Yannick Nézet-Séguin. (Photo : François Goupil)

Hier, l’Orchestre Métropolitain s’envolait de Ann Arbor, Michigan, où il avait donné un concert la veille, pour New York, où il fera ses débuts ce soir à Carnegie Hall. J’ai eu l’occasion, pendant le vol, de m’entretenir pendant dix minutes avec Joyce DiDonato, qui m’a fait part de ses impressions sur la tournée.

LvM : Quelles sont vos impressions de la tournée jusqu’à maintenant? 

Joyce DiDonato : « C’est vraiment fantastique. C’est tellement clair que cet orchestre est une famille! C’est une famille qui est pleine de joie dans sa façon de faire de la musique. De faire partie de leur première venue aux États-Unis, pour moi, c’est vraiment puissant, comme Américaine, de partager la scène avec eux. Je suis fière de faire partie de cette première fois, de leur première expérience de ces superbes salles de concert. »

LvM : Ce sont des salles que vous connaissez déjà bien; selon vous, quel public, parmi ces villes, est le plus exigeant? 

Joyce DiDonato : « C’est audacieux, de la part de Yannick, d’aller au Chicago Symphony Hall, et d’amener son orchestre à Philadelphie parce que cela suscite forcément des comparaisons, et cela montre la confiance qu’il a dans ses musiciens et dans la particularité de cet orchestre. Pour lui, il est évident qu’il n’y a pas de comparaison ou de compétition, mais plutôt une célébration de ce qui fait l’approche de cet orchestre tellement spéciale. Il est tellement à un stade intéressant de sa carrière, parce qu’il explose sur la scène internationale, mais d’une façon, il reste encore des gens qui ont à le découvrir. C’est merveilleux qu’on puisse enfin le voir avec la famille au sein de laquelle il s’est développé. Nous allons maintenant à Carnegie Hall, et c’est vraiment un endroit unique sur la planète. C’est un public dont il faut gagner l’appréciation, vous ne l’avez pas automatiquement juste par votre réputation. J’apprécie cela, au sujet d’un public, parce que vous devez vous dépasser et créer ce moment. Ce sera très excitant. »

LvM : Qu’est-ce que vous appréciez dans le fait de travailler avec Yannick? 

Joyce DiDonato : « Ce que je recherche chez un metteur en scène et chez un chef d’orchestre, c’est qu’ils m’aident à trouver des choses que je ne peux pas trouver moi-même. Je pense que j’ai beaucoup de ressources, comme artiste, et je peux donner une très bonne prestation sans nécessairement avoir besoin d’aide. Mais quand on trouve quelqu’un qui a l’imagination, la générosité, le talent pour créer un environnement qui permet d’aller plus en profondeur et faire ressortir des choses qu’on a en soi, comme artiste, mais qui ne font pas nécessairement surface d’elles-mêmes, ou auxquelles ont n’a pas jamais pensées auparavant, c’est là qu’une prestation peut s’élever jusqu’à la stratosphère! C’est cela que Yannick fait pour moi, et chaque fois que je travaille avec lui, il jette des bases et crée une ambiance qui est rassurante et donne envie d’être brillant et de se dépasser. On peut le voir, dans l’orchestre, et ça se transmet au public, et le public devient plus réceptif à la musique. »

LvM : Vous vous connaissez tous les deux depuis un certain temps, pouvez-vous me raconter votre première rencontre? 

Joyce DiDonato : « Je crois que c’était autour de 2007. Un ami du monde lyrique, Terry Tucker, qui dirige une fondation, m’avait proposé d’aller à Montréal. Il disait que ce jeune chef irait loin. Nous étions avec Renée Fleming et Diana Damrau, mais je n’avais jamais entendu parler de Yannick, mais je ne m’attendais pas à de la magie. Nous avons commencé la répétition et nous n’avions pas beaucoup de temps, alors j’ai dit à Yannick: je vais faire comme ceci, et comme cela, et il a répondu « pourquoi ne pas juste essayer et on va voir comment ça va? » et quand on avons commencé, j’ai vite compris que ce serait bon! C’était la même magie qu’il y a maintenant, quand il dirige au Met ou à Philadelphie. »

LvM : Allez-vous chanter au Met dans des opéras dirigés par Yannick cette saison? 

Joyce DiDonato : « Oui! Je vais chanter dans Werther! » (NDLR: Charlotte, fin mars 2020)

LvM : Nous allons bientôt atterrir! Quelque chose à ajouter? 

Joyce DiDonato : « Je sais que ce concert à Carnegie Hall représente une pression énorme pour ces musiciens, car c’est une destination mythique pour tous les musiciens du monde. Ce sera vraiment une immense joie d’être à leurs côtés alors qu’ils vivent cette expérience. »

***

Joyce DiDonato chantera avec l’Orchestre Métropolitain sous la direction de Yannick Nézet-Séguin ce soir, 22 novembre, 20 h, à Carnegie Hall, et au Verizon Hall de Philadelphie, dimanche à 14 h. Joyce DiDonato chantera également Le Voyage d’hiver de Schubert au Club Musical de Québec, accompagnée de Yannick Nézet-Séguin au piano, le 8 décembre prochain, un concert dont tous les billets sont déjà vendus. Toutefois, cet événement unique sera également capté et diffusé en direct sur grand écran par ProdCan au Théâtre Le Diamant, à Québec.

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