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L'AVANT-CONCERT | Le SMAM célèbre 45 ans de musique ancienne ce dimanche

Par Dominique Morel le 30 octobre 2019

Le Studio de musique ancienne de Montréal.
Le Studio de musique ancienne de Montréal. (Photo : Katya Konioukhova)

Le Studio de musique ancienne de Montréal (SMAM) soulignera le dimanche 3 novembre prochain ses 45 ans par un grand concert à l’église Saint-Léon de Westmount.

Fondé en 1974 par trois des plus grands organistes et clavecinistes canadiens, Hélène Dugal, Réjean Poirier et le regretté Christopher Jackson (son directeur pendant 40 ans), le SMAM était, au moment de sa fondation, la référence montréalaise du fameux courant européen prônant le retour aux instruments d’époque en musique ancienne et à l’authenticité musicologique des interprétations des textes musicaux sacrés et profanes médiévaux, de la Renaissance jusqu’à l’époque baroque.

Souvenons-nous, entre autres, de l’ensemble anglais Early Music Consort of London fondé en 1967 par David Munrow, ou encore le Studio der frühen Musik de Munich de Thomas Binkley (1960), et des cantates de Bach revisitées dans les années 1970 par les fameux Harnoncourt, Leonhardt et Herreweghe qui avaient provoqué un essor formidable dans le monde de la discographie et du concert baroques.

Le SMAM se veut un rassemblement de passionnés qui échangent, écoutent, se documentent, jouent et publient; leur journal de musique ancienne, appelé le Tic-Toc-Choc (d’après la pièce de François Couperin) et publié 3 à 4 fois par année, a fait le bonheur de la communauté, de 1979 à 1990.

Pour la grande fête du 3 novembre, le directeur musical Andrew McAnerney a réuni sous le titre révélateur de Nos chers Italiens des œuvres qui, au fil des années, ont contribué à non seulement bâtir l’incontestable réputation d’excellence de l’ensemble, mais aussi à rassembler dans la joie tous les amoureux de la musique polyphonique de la Renaissance italienne.

Ainsi, pour célébrer ces retrouvailles, le SMAM a eu la bonne idée d’inviter tous ses anciens collaborateurs qui le souhaitent à se joindre au chœur pour interpréter la dernière pièce au programme : le Lauda Jerusalem de Monteverdi.

Le programme de Nos chers italiens

Ce concert-événement s’ouvrira dans la sobriété religieuse avec deux œuvres a cappella de l’incontournable grand maître de la musique sacrée Giovanni Pierluigi da Palestrina, maître de chapelle du pape à Rome.

Né 160 ans avant Jean-Sébastien Bach, Palestrina a composé plus de 1 000 messes et 400 motets dans le style polyphonique. Cette écriture, à l’origine essentiellement vocale, s’écrivait en superposant des mélodies (parfois six, huit, voire même seize (!) lignes simultanées ou en imitations successives).

Ce foisonnement atteint de tels sommets que l’humain, confondu par cette jubilation de symphonie vocale, est soudain surpris par l’essence spirituelle à l’origine des textes sublimés.

Le programme étant conçu en crescendo jusqu’à la pièce centrale de Carissimi, le tout se poursuivra en augmentant les effectifs d’instruments d’époque. On ajoutera ainsi le continuo (petit groupe accompagnateur soutenant le chœur) formé d’un luth, d’un violoncelle et d’un orgue, tenu pour l’occasion par l’un des co-fondateurs, Réjean Poirier. À cet ensemble se joindront deux instruments incontournables au répertoire de la Renaissance, tant appréciés pour leur sonorité proche de la voix humaine, soit la sacqueboute et le cornet à bouquin, reconnaissable à sa forme serpentine et son embouchure singulière.

Du grand compositeur vénitien Giovanni Gabrieli, nous entendrons un motet à 16 voix en quatre chœurs. Fait intéressant, on doit à Gabrieli l’innovation, entre autres, de l’écriture des nuances sur la partition. Avant lui, on se fiait tout simplement au sens des paroles du texte pour nuancer. Par exemple, comme l’explique la sacqueboutière Dominique Lortie en entrevue pré-concert, lorsqu’il était question d’un petit enfant dans le texte chanté par le chœur, les instrumentistes jouaient plus doux, et plus fort lorsque le texte parlait d’enfer.

Finalement, l’oratorio Jephté sera interprété, inséré dans un écrin formé de deux grandes œuvres de l’incontournable Claudio Monteverdi qui ont justement fait la force et la gloire du Studio de Musique Ancienne de Montréal : le Gloria in excelsis Deo et le Beatus vir.

Vous voulez y aller?

Dimanche 3 novembre, 15 h, Église Saint-Léon de Westmount.

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