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CRITIQUE | Diane Dufresne à l'OSM : le souvenir heureux d'une soirée douce et originale

Par Caroline Rodgers le 11 septembre 2019

Diane Dufresne en concert avec l'Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)
Diane Dufresne en concert avec l’Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)

Aller à un concert, c’est se fabriquer des souvenirs pour plus tard. Si certaines prestations ne nous laissent pas d’impression durable, ce ne sera certainement pas le cas de ce 75e anniversaire de cette grande artiste, célébré en compagnie de l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction de Simon Leclerc hier soir à la Maison symphonique. Un événement que l’on peut qualifier de mémorable, à sa façon.

On dit en anglais: « show, don’t tell ». Diane Dufresne incarne bien cette phrase populaire, en ce sens qu’elle démontre bien des choses sans avoir besoin de les dire, par sa simple présence sur scène, telle qu’elle est. L’audace, l’originalité, l’expérience, la sagesse et surtout, l’intégrité artistique. Elle présente aussi un exemple de ce qu’est demeurer soi-même sans rester accroché au passé tout en prenant de l’âge.

Loin de se contenter d’une simple enfilade de ses grands succès, comme l’auraient fait bien d’autres, elle a choisi de présenter plusieurs des chansons de son dernier album, Meilleur après, de 2018. Des chansons belles, profondes, bien écrites, engagées, qui parlent de la vie, de vieillir, d’amour, de nature et d’écologie. Elle nous fait réfléchir sans nous faire la morale.

Ces chansons sont servies dans les riches arrangements de Simon Leclerc, qui conservent une grande unité esthétique et stylistique en accord avec la poésie des paroles et la très belle scénographie. Le spectacle forme un tout cohérent qui colle parfaitement à la personnalité de la chanteuse et à l’état d’esprit qu’elle transmet, sans sa présence simple et sans prétention, qui s’impose sans efforts, simplement parce que c’est elle, et qu’on l’aime. Je n’ai pas compté le nombre d’ovations debout, mais on sentait l’amour dans l’air.

 

Diane Dufresne avec l'Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)
Diane Dufresne avec l’Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)

 

« Je ne me suis pas mise sur mon trente-six, lance la chanteuse en début de spectacle, mais sur mon soixante-quinze ».

Quelques intermèdes uniquement orchestraux (une « Petite fugue en sol mineur » de Bach et deux compositions de Leclerc, permettent à Diane Dufresne de quitter la scène pour transformer son look pendant que le public apprécie la virtuosité de l’OSM. Il faut parler de son costume de scène gris et noir, que l’on peut qualifier de multicouches et d’évolutif, signé Marie Saint Pierre: moderne, stylé et s’intégrant parfaitement à l’ensemble. Et on aimerait bien savoir d’où proviennent ces chaussures!!! Des « sneakers » confortables à grosses semelles qui lui donnent une allure de jeune rebelle. (Pas qu’elle en ait besoin…)

 

Diane Dufresne avec l'Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)
Diane Dufresne avec l’Orchestre symphonique de Montréal, 10 septembre 2019. (Photo: Antoine Saito)

À l’aise sur scène, en grande possession de ses moyens, la diva, en pleine forme, prend plaisir à l’exercice. Même si elle ne va plus autant dans les aigus comme autrefois, elle contrôle encore bien sa voix, où l’on retrouve avec plaisir ce vibrato unique qui fait sa signature. On découvre des chansons émouvantes, comme Tes Mains sur mon Visage (paroles de Jean-François Moran et musique de Catherine Major), et Mais vivre, dans un arrangement grandiose. On en redécouvre d’autres, transformées à la sauce Leclerc, qui a même fusionné le fameux Hymne à la beauté du monde à Oxygène dans un résultat surprenant.

On retiendra aussi ce moment où elle revient sur scène en poussant un landau de poupée style rétro, à qui elle s’adresse, et qui, au lieu d’accueillir un bébé, cache un crâne tout en paillettes. Ces détails étranges, combinés à la musique, créent une atmosphère parfois un peu Tim Burton qui fascine.

Certains déploreront ne pas avoir entendu L’homme de ma vie. Pas moi. J’aurais toutefois bien aimé avoir Un souvenir heureux en version symphonique. Peut-être pour ses 80 ans?

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