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LISZTS | 16 pionnières de la musique québécoise à redécouvrir

Par Réjean Beaucage le 16 décembre 2017

Ethel Stark, fondatrice de la Symphonie féminine de Montréal, en 1940. (Photo: Jewish Public Library Archives)
Pionnières de la musique québécoise: Ethel Stark, fondatrice de la Symphonie féminine de Montréal, en 1940. (Photo: Jewish Public Library Archives)

Elles ont ouvert la voie en faisant rayonner le Québec sur les scènes internationales, en fondant leur propre ensemble ou en nous faisant découvrir les musiques d’ici. Elles ont participé à l’éclosion de musiques nouvelles, largement contribué à les faire connaître, et c’est grâce à certaines d’entre elles que l’on peut aujourd’hui en connaître l’histoire. Nous leur devons une bonne place dans nos mémoires. Découvrez 16 pionnières de la musique québécoise.

 

Emma Albani, cantatrice. (Photo: Société d'histoire de la Seigneurie de Chambly)
Pionnières de la musique québécoise: Emma Albani, cantatrice. (Photo: Société d’histoire de la Seigneurie de Chambly)

1-Emma Albani (Chambly, 1847 – Londres, 1930)

Première cantatrice canadienne à avoir développé une carrière internationale, Emma Albani a pavé la voie à toute une lignée de chanteuses québécoises, de Colette Boky à Julie Boulianne, en passant par Pauline Vaillancourt et Karina Gauvin. Elle a chanté partout, sur les plus grandes scènes. Quelques enregistrements de sa voix nous sont restés.

 

Pionnières de la musique québécoise: Linda Bouchard. (Photo: courtoisie)
Pionnières de la musique québécoise: Linda Bouchard. (Photo: courtoisie)

2-Linda Bouchard (Val-d’Or, 1957)

Elle est l’une des grandes ambassadrices du Québec aux États-Unis. Après avoir obtenu un diplôme du Bennington College (Vermont), où elle a étudié auprès de Henry Brant, Linda Bouchard s’est établie à New York jusqu’en 1990. Elle y a été chef assistante au New York Children’s Free Opera et chef invitée de l’Orchestra of St. Luke’s et d’autres ensembles. Revenue à Montréal en 1990 pour assister à la création de sa première œuvre pour orchestre, Élan, durant le festival Montréal Musiques Actuelles, elle sera chef invitée de l’Atelier de musique contemporaine de l’Université de Montréal jusqu’en 1992. Linda Bouchard est retournée aux États-Unis en 1997 pour s’installer à San Francisco. Son catalogue compte plus de 60 œuvres.

 

Micheline Coulombe Saint-Marcoux (Crédit: Alexandre Zelkine)
Pionnières de la musique québécoise: Micheline Coulombe Saint-Marcoux (Crédit: Alexandre Zelkine)

3-Micheline Coulombe Saint-Marcoux (Notre-Dame-de-la-Doré, 1938 – Montréal, 1985)

Après avoir étudié la composition auprès de Claude Champagne (École Vincent-d’Indy) et de Clermont Pépin (CMM), c’est à l’Académie internationale d’été de Nice, en 1965, auprès de Tony Aubin, qu’elle remporte un premier prix de composition, suivi d’un autre au CMM en 1967 pour Modulaire, une œuvre pour orchestre et ondes Martenot. L’Académie de musique du Québec lui décerne alors le Prix d’Europe en composition, qui est pour la première fois remis à une femme. L’année suivante, elle est à Paris pour étudier l’électroacoustique au GRM puis, en 1969, elle participe à la fondation du Groupe international de musique électroacoustique de Paris (GIMEP). Revenue à Montréal en 1971, elle joint le CMM où elle enseignera jusqu’à son décès.

 

Marcelle Deschênes (Crédit: Shirling & Neuweise)
Pionnières de la musique québécoise: Marcelle Deschênes (Crédit: Shirling & Neuweise)

4-Marcelle Deschênes (Price, 1939)

Après des études en composition auprès de Jean Papineau-Couture et Serge Garant à l’Université de Montréal (1963-1968), puis un séjour au GRM à Paris (1968-1971), Marcelle Deschênes enseigne à l’Université Laval (1972-1977), où elle joint le GIMEL (Groupe d’interprétation de musique électroacoustique de Laval). S’établissant par la suite à Montréal, elle est très active dans la mise sur pied et l’administration de divers organismes importants: l’ACREQ (Association pour la création et la recherche électroacoustiques du Québec), Action multimédia (avec la compagnie Écran humain), Communauté électroacoustique canadienne (CÉC), SMCQ et d’autres. À l’Université de Montréal, entre 1980 et 1997, elle développe un programme de composition électroacoustique aux trois cycles (baccalauréat, maîtrise et doctorat).

 

Johanne Goyette. (Photo: courtoisie)
Pionnières de la musique québécoise: Johanne Goyette. (Photo: courtoisie)

5- Johanne Goyette

Après avoir passé quatorze années comme réalisatrice à la Chaîne culturelle de Radio-Canada, Johanne Goyette, elle-même formée comme musicienne, a fondé la maison de disques ATMA Classique en 1994, après s’être spécialisée en enregistrement sonore à l’Université McGill. Aujourd’hui, les albums d’ATMA sont distribués dans plus de 25 pays et comprend plus de 450 titres. En 2015, elle recevait un Prix Opus du Conseil québécois de la musique pour l’ensemble de sa carrière. (Paragraphe rédigé par Caroline Rodgers)

 

Joane Hetu, Saxophoniste, vocaliste et compositrice autodidacte (Crédit: Robin Pineda Gould)
Pionnières de la musique québécoise: Joane Hetu, Saxophoniste, vocaliste et compositrice autodidacte (Crédit: Robin Pineda Gould)

6-Joane Hétu (Montréal, 1958)

Figure incontournable du développement de la scène de la musique actuelle au Québec. Saxophoniste, vocaliste et compositrice autodidacte, elle s’est fait connaître à travers son travail auprès de ses collègues des formations de rock actuel Wonder Brass ou Les Poules avant de lancer en 1991 la compagnie Distribution Ambiances Magnétiques Etcetera (DAME). Concentrant d’abord ses efforts sur l’étiquette de disque montréalaise Ambiances Magnétiques, DAME prend rapidement de l’expansion pour inclure de nombreuses étiquettes de partout et participer à un vaste mouvement de musiciens et musiciennes qui s’intéressent à cette nouvelle forme de musique sans frontières.

 

Maryvonne Kendergi, animatrice de radio, professeure et cofondatrice de la SMCQ en 1966. En compagnie de Xenakis et de Jean Papineau-Couture. (Photo: SMCQ)
Pionnières de la musique québécoise: Maryvonne Kendergi, animatrice de radio, professeure et cofondatrice de la SMCQ en 1966. En compagnie de Xenakis et de Jean Papineau-Couture. (Photo: SMCQ)

 

7-Maryvonne Kendergi (Aïntab, Cilicie [auj. Gaziantep, Turquie], 1915 – Montréal, 2011)

Formée en France (licence d’enseignement et licence de piano de l’École normale de musique de Paris, licence en lettres de la Sorbonne, diplôme supérieur d’histoire de l’art de l’Institut d’art et d’archéologie de Paris), elle arrive à Gravelbourg, en Saskatchewan, en 1952, puis s’installe à Montréal en 1956, et devient commentatrice à la Société Radio-Canada, où elle sera une référence incontournable pour les amateurs de musique contemporaine. Collaboratrice de Pierre Mercure pour la mise sur pied de la Semaine de musique actuelle de Montréal en 1961, elle est cofondatrice de la SMCQ en 1966. Nommée professeure à la Faculté de musique de l’Université de Montréal en 1967, elle y présente le premier cours consacré à la musique canadienne. Présidente de la section canadienne de la Société internationale de musique contemporaine (1973), présidente du Conseil canadien de la musique et vice-présidente du Conseil canadien des arts (1977), présidente de l’Association pour l’avancement de la recherche en musique du Québec (1980), Maryvonne Kendergi a reçu de très nombreuses récompenses, en plus de mériter pleinement le titre affectueux de « grand-mère des compositeurs ».

 

Pionnières de la musique québécoise: Véronique Lacroix, directrice artistique d'ECM+. (Crédit: Pierre-Étienne Bergeron)
Pionnières de la musique québécoise: Véronique Lacroix, directrice artistique de l’ECM+. (Crédit: Pierre-Étienne Bergeron)

8-Véronique Lacroix (Chicoutimi, 1963)

Après des études de flûte au Conservatoire de Chicoutimi, Véronique Lacroix intègre celui de Montréal pour étudier les techniques d’écriture, avant se joindre à la classe de direction d’orchestre. Son professeur de contrepoint, Clermont Pépin, lui suggérant de fonder son propre ensemble, elle met sur pied en 1987 ce qui deviendra l’Ensemble contemporain de Montréal pour travailler de près avec des compositeurs. Elle en est toujours, en 2017 la directrice artistique. Elle occupe aussi, pendant quelques années, la direction artistique de plusieurs formations symphoniques au Québec et en Ontario. Depuis 1995, elle est responsable de la classe d’interprétation de musique contemporaine du CMM. Largement récompensée pour son travail auprès des jeunes compositeurs et régulièrement invitée à diriger ici comme à l’étranger, lauréate de plusieurs prix de direction d’orchestre, Véronique Lacroix a participé à la création de plus de 250 œuvres. Parallèlement à son travail avec l’ECM+, elle dirige depuis près de 25 ans les jeunes virtuoses du Conservatoire de musique de Montréal où ses qualités de pédagogue sont reconnues, en plus de rejoindre chaque été l’Académie d’Orford Musique, pour y diriger le stage de musique nouvelle. Passionnée par la création canadienne, elle s’y consacre désormais entièrement et découvre au fil des ans des dizaines de jeunes compositeurs qu’elle révèle au grand public canadien par le biais des Tournées Génération (plus de 60 concerts à travers le pays depuis 2002).

 

 

Marie-Thérèse Lefebvre (Photo: courtoisie)
Pionnières de la musique québécoise: Marie-Thérèse Lefebvre (Photo: courtoisie)

9-Marie-Thérèse Lefebvre (Montréal, 1942)

Détentrice d’un doctorat en musicologie de l’Université de Montréal, Marie-Thérèse Lefebvre y est nommée professeure émérite en 2011, ayant commencé à y enseigner en 1980. Elle a largement contribué à mettre en lumière l’histoire musicale du Québec, publiant, entre autres ouvrages: Serge Garant et la révolution musicale au Québec (Éditions Louise-Courteau, 1986), La création musicale des femmes au Québec (Éditions du remue-ménage, 1991), ainsi que des livres consacrés à Jean Vallerand, Rodolphe Mathieu, André Mathieu et, en codirection avec Jean-Pierre Pinson, une importante Chronologie musicale du Québec (1535-2004) (Éditions du Septentrion, 2009).

 

Estelle Lemire. (Photo: couverture d'album)
Pionnières de la musique québécoise: Estelle Lemire. (Photo: couverture d’album)

10-Estelle Lemire (Canada, 1960)

Études au Conservatoire de musique de Montréal (1982-1991), où elle obtient un 1er prix d’interprétation des ondes Martenot (1988) dans la classe de Jean Laurendeau et un 1er prix de composition (1991) dans la classe de Gilles Tremblay. Parallèlement elle y étudie l’électroacoustique avec Yves Daoust. Son catalogue compte une cinquantaine d’œuvres. Elle est nommée titulaire de la classe d’ondes Martenot du CMM en 2015.

 

Isabelle Panneton, Doyenne de la Faculté de musique de l'Université de Montréal depuis 2012. (Crédit: Andrew Dobrowolskyj)
Pionnières de la musique québécoise: Isabelle Panneton, Doyenne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal depuis 2012. (Crédit: Andrew Dobrowolskyj)

11-Isabelle Panneton (Sherbrooke, 1955)

Doyenne de la Faculté de musique de l’Université de Montréal depuis 2012, Isabelle Panneton y enseigne la composition depuis 1995. Son catalogue compte une vingtaine d’œuvres dont Rebonds (2008), un concerto pour marimba écrit pour Anne-Julie Caron et l’Orchestre Métropolitain du Grand Montréal et L’Arche (2004), un opéra pour enfants sur un texte d’Anne Hébert.

 

Marie Pelletier, compositrice (Photo: Agence Huguette Laplante)
Pionnières de la musique québécoise: Marie Pelletier, compositrice (Photo: Agence Huguette Laplante)

12-Marie Pelletier (Montréal, 1959)

Ayant étudié auprès de Serge Garant et Massimo Rossi à l’Université de Montréal, Marie Pelletier a assemblé depuis le milieu des années 1980 un catalogue de plus de soixante-dix œuvres, dont le tiers est constitué de théâtre musical, un genre assez peu répandu dont elle est cependant une grande ambassadrice. Très intéressée par des techniques d’écriture extra occidentales, elle a une préférence marquée pour l’écriture vocale.

 

Gisèle Ricard (Photo: couverture d'album)
Pionnières de la musique québécoise: Gisèle Ricard (Photo: couverture d’album)

13-Gisèle Ricard (Saint-Jacques-de-Montcalm, 1944)

S’étant tournée vers la composition après des études en interprétation (piano) et en pédagogie musicale, Gisèle Ricard a cofondé à l’Université Laval (Québec) le Groupe d’interprétation de musique électroacoustique (GIMEL) en 1974 avec Nil Parent, Marcelle Deschênes et Jean Piché. En 1978, elle participe à la fondation de l’Association de musique actuelle de Québec (AMAQ) et, en 2002, elle joint l’ensemble Erreur de type 27 (E27) aux directions générale et artistique.

 

Ethel Stark, fondatrice de la Symphonie féminine de Montréal, en 1940. (Photo: Jewish Public Library Archives)
Pionnières de la musique québécoise: Ethel Stark, fondatrice de la Symphonie féminine de Montréal, en 1940. (Photo: Jewish Public Library Archives)

14-Ethel Stark (Montréal, 1916 – 2012)

Violoniste virtuose, Ethel Stark est diplômée avec distinction du Curtis Institute de Philadephie en 1934. La même année, elle est la première soliste canadienne à se produire dans une émission radiophonique aux États-Unis. En 1940, elle fonde la Symphonie féminine de Montréal, qui sera le premier orchestre canadien à se produire à Carnegie Hall. Elle dirigera l’ensemble jusqu’à la fin des années 1960. Elle a reçu de nombreuses reconnaissances, dont l’insigne de Grande officière de l’Ordre national du Québec en 2003.

 

Lorraine Vaillancourt. (Crédit: Bernard Préfontaine)
Pionnières de la musique québécoise: Lorraine Vaillancourt. (Crédit: Bernard Préfontaine)

15-Lorraine Vaillancourt (Jonquière, 1947)

Chef d’orchestre et pianiste, Lorraine Vaillancourt est cofondatrice en 1978, avec les compositeurs José Evangelista, John Rea et Claude Vivier, de la société de concerts montréalaise Les Événements du Neuf. Lorsque celle-ci termine ses activités en 1989, elle fonde le Nouvel Ensemble Moderne, dont elle sera directrice artistique jusqu’en 2016. Professeur à la Faculté de musique de l’Université de Montréal de 1971 à 2016, elle y est également responsable de l’Atelier de musique contemporaine durant la même période. Elle est aussi à l’origine, avec le musicologue Jean-Jacques Nattiez, de la publication depuis 1990 de la revue musicologique Circuit, Musiques contemporaines.

 

Pauline Vaillancourt, fondatrice de Chants libres (Crédit: Yves Dubé)
Pionnières de la musique québécoise: Pauline Vaillancourt, fondatrice de Chants libres (Crédit: Yves Dubé)

16-Pauline Vaillancourt (Jonquière, 1945)

Soprano ayant mené une carrière internationale débutée en 1970, Pauline Vaillancourt a reçu de nombreux prix témoignant de son implication dans la création musicale contemporaine. En 1990, elle fonde la compagnie lyrique de création Chants libres, dont elle a conçu, mis en scène et interprété plusieurs des productions et dont elle assure toujours en 2017 la direction artistique.

 

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