Le Concours OSM, qui aura lieu cette année du 6 au 11 novembre, est reconnu aussi bien pour l’expérience exceptionnelle qu’elle procure à ses participants qu’un tremplin pour leur carrière en devenir. Pour Bryan Cheng, lauréat du Grand prix en 2019, c’est aussi une belle histoire de persévérance et de progrès, puisqu’il y a participé trois fois! Alors que cette 84e édition approche à grands pas, le violoncelliste canadien nous raconte ici cette grande aventure musicale.
La première fois qu’il a participé au Concours OSM, en 2013, Bryan Cheng n’avait que 16 ans. Il était alors inscrit dans la catégorie junior (Classe B), où il est arrivé en troisième place. La deuxième fois, en 2016, il terminait deuxième derrière le violoniste Blake Pouliot. En 2019, il arrivait enfin au premier rang et remportait le premier prix, aussi nommé Prix Barbara Bronfman, assorti d’une bourse de 20 000$.
« C’est spécial pour moi d’avoir participé au même concours plusieurs fois au cours de ces six années si importantes de mon développement musical, dit Bryan Cheng. Le fait de rejouer dans les mêmes salles et de déjà connaître le fonctionnement m’a certainement mis à l’aise, mais avec les concours, on gagne aussi de l’expérience d’une fois à l’autre, on apprend à se produire sous pression, avec un stress plus intense. J’ai vraiment beaucoup appris sur moi, mon corps, mon jeu musical et comment composer avec cette pression. Cela nous met dans une situation qui prépare à la vie de concertiste. On apprend à être vulnérable, à partager une partie de soi avec le public. »
Une expérience positive
Cela dit, lorsqu’il se prépare à un concours, Bryan Cheng essaie de ne pas trop mettre l’emphase sur l’aspect compétitif, les prix et le jury.
« J’ai eu d’excellents professeurs, qui m’ont appris à me concentrer avant tout sur la musique et sur la communication avec l’auditoire, ajoute le violoncelliste. Cela m’a permis de vivre cette progression de façon saine. »
Au Concours OSM, les commentaires constructifs des membres du jury lui ont aussi permis de s’améliorer.
« C’est vraiment formidable de pouvoir entrer en contact avec des professionnels et d’entendre ce qu’ils avaient à dire à un si jeune âge, car ils ont une perspective globale et sont en contact avec une multitude d’artistes. Aussi, la façon dont les épreuves étaient organisées était très humaine. Le Concours OSM fait tout pour que cette expérience soit agréable pour les participants, et ils prennent vraiment le temps de nous écouter. Même si on n’accède pas à la prochaine étape, on peut jouer tout notre récital. Et si on se rend en finale, on joue à la Maison symphonique, l’une des meilleures salles en Amérique du Nord! »
Il va de soi que sa victoire au Concours OSM lui a aussi ouvert des portes. Depuis, il a également joué en concours plusieurs fois avec l’orchestre.
« Je suis vraiment reconnaissant envers l’OSM de m’avoir accueilli dans leur famille, dit-il. Nous avons maintenant une relation, et cela a fait grandir ma réputation, au Canada et ailleurs. »
Une occasion d’apprentissage
Au cours des dernières années, Bryan Cheng a participé à de nombreux concours de musique, ici et ailleurs, le plus récent étant le prestigieux Concours Reine Elisabeth, en Belgique, où il est arrivé cinquième, en 2022. Pourquoi en faire autant?
« Je crois que ce qui m’a donné envie de continuer, c’est que je n’ai jamais vécu de mauvaise expérience à un concours, dit-il. Je ne parle même pas de gagner des prix ou non. Dans plusieurs cas, je n’ai rien gagné, mais je fais ici référence à mon attitude mentale envers les concours, et comment je me suis senti. J’étais toujours bien préparé et j’ai choisi du répertoire qui me convenait. De nombreux facteurs ont fait en sorte que j’ai aimé les concours, et mon but, en participant, a toujours été de me pousser au plus haut niveau possible. Quand on se prépare à un concours, c’est différent de toute autre préparation. Plus intense. On doit apprendre un répertoire dans différents styles, et parfois des pièces composées spécialement pour le concours, ainsi que des concertos, dans un laps de temps assez restreint. Cela m’a toujours permis de m’améliorer d’une façon positive. Chaque fois que j’ai participé à un concours, j’ai senti que je faisais du progrès. »
Par exemple, dans le cas du Concours OSM 2023, dédié aux cordes (violon, alto, violoncelle et contrebasse) les candidats devront notamment jouer deux mouvements d’une suite ou partita de Bach lors de l’épreuve préliminaire, une sonate pour leur instrument parmi une liste précise ainsi qu’une œuvre canadienne imposée en demi-finale. Pour 2023, il s’agit d’une pièce du compositeur canadien Michael Oesterle.
En finale, les finalistes devront jouer un concerto ou une œuvre orchestrale. D’ailleurs, pour la deuxième fois dans l’histoire du Concours OSM, les finalistes de cette année joueront à la Maison symphonique en compagnie de l’OSM, sous la direction du chef Tomáš Netopil, le samedi 11 novembre à 14 h 30. DÉTAILS ET BILLETS
Devenir un meilleur musicien
Et s’il est formidable de se rendre en finale et de gagner, Bryan Cheng croit qu’il a appris encore davantage lorsqu’il n’a pas réussi à accéder aux dernières étapes de certains concours. Chaque expérience devient un nouvel apprentissage qui le propulse vers les prochaines étapes, comme ses trois participations au Concours OSM. Par la suite, cette expérience canadienne lui a permis de se mesurer à de grandes compétitions internationales.
« Par exemple, quand j’ai participé pour la première fois au Reine Elisabeth, à 19 ans, c’était mon premier grand concours international. J’étais très excité, mais quand j’y repense, en rétrospective, je n’étais pas suffisamment bien préparé pour un tel niveau. Malgré cela, je me souviens très bien des commentaires des juges, et même si cela peut être dur d’entendre certaines choses sur des éléments qu’on ne maîtrise pas encore, ça a été une merveilleuse occasion. Il faut relever le défi d’être à la hauteur de standards très élevés, et quand plus tard on participe à d’autres concours, on constate à quel point on a progressé. Si on peut jouer avec une certaine confiance, un certain niveau de confort, c’est déjà un apprentissage en soi, et ce, peu importe si on gagne ou non. »
S’il avait un conseil à donner aux participants du Concours OSM 2023, Bryan Cheng leur dirait de profiter de chaque minute.
« Ayez du plaisir à travers ce processus, et même si cela peut être difficile de ne pas être affecté pas l’aspect compétitif, il est vraiment important de profiter du moment, et aussi de soutenir nos collègues. »
Assister au concours – horaire des épreuves
Les épreuves du 84e Concours OSM sont ouvertes au public du 7 au 11 novembre.
Vous souhaitez y assister? Voici l’horaire :
- Mardi 7 novembre, de 10 h à 16 h 30 : demi-finale, Salle Tanna-Schulich (Université McGill)
- Mercredi 8 novembre, de 10 h à 15 h : demi-finale, Salle Tanna-Schulich (Université McGill)
- Jeudi 9 novembre, de 9 h à 15 h 30 : épreuve spéciale J.S. Bach, Salle Tanna-Schulich (McGill)
Grande finale avec l’OSM : le samedi 11 novembre à 14 h 30. DÉTAILS ET BILLETS
Cette 84e édition du Concours OSM remettra plus de 100 000 $ en prix aux plus talentueux jeunes musicien.ne.s canadien.ne.s. Les prix comprennent des bourses en argent de 2 500 $ à 20 000 $. Des opportunités de concert et de formation seront également offertes aux lauréat.e.s par l’OSM et les partenaires du Concours. De plus, les lauréat.e.s entreront dans la grande famille de l’OSM et seront souvent réinvité.e.s à jouer dans des concerts spéciaux présentés par l’OSM.
DÉCOUVREZ LES CANDIDATS DE CETTE 84E ÉDITION
Cet article a été commandité par le Concours OSM.