L’Orchestre symphonique de Montréal présentait cette semaine son concert de Noël, justement intitulé « Chantons Noël avec Rafael Payare ». Une belle soirée, sans prétention, à laquelle le public ne s’est pas fait prier pour participer.
Le décor classique, en rouge et vert avec des poinsettias, du sapin et de nombreuses chandelles, sur fond d’éclairages bleus, était très beau. Les Petits Chanteurs du Mont-Royal prenaient place aux côtés du Chœur de l’OSM. Avant le concert, Andrew Gray, chef de chœur, est venu donner quelques conseils et nous faire répéter un passage de l’Hallelujah du Messie, pendant qu’un nombre considérable de spectateurs arrivés en retard, prenaient place.
Le tout commence par l’Ouverture de La Chauve-souris [Die Fledermaus] de Johann Strauss II, ce qui nous plonge dans une ambiance viennoise de légèreté et d’élégance. On entend aussi Réjouissances, une Suite pour orchestre sur des Noëls québécois de Gilles Bellemare.
La première pièce chantée avec le public sera Joy to the World, suivie du Hallelujah du Messie. Plus tard, entre les pièces orchestrales, nous chanterons également Sainte Nuit, en trois langues, Il est né le divin enfant, Les anges dans nos campagnes, et Adeste Fideles. Je ne me souviens pas d’avoir eu l’occasion de chanter à la Maison symphonique auparavant, et ce fut bien agréable. Cela a d’ailleurs semblé plaire à la plupart des personnes présentes.
L’OSM interprète également les Danses de Galánta, de Kodály, et Christmas Overture, de Samuel Coleridge-Taylor, une très belle pièce.
De jeunes participants du programme La musique aux enfants, une initiative d’éducation musicale de l’OSM déployée depuis 2016 à Montréal-Nord à l’initiative de Kent Nagano, participent à la Symphonie des jouets de Léopold Mozart; un moment attendrissant qui nous fait penser que leurs parents, présents dans les premières rangées, doivent être tellement fiers!
En guise de rappel, le chef d’orchestre avait choisi la très rythmée Danza final d’Estancia, d’Alberto Ginastera, choix un peu insolite pour un concert de Noël, mais qui maintient tout de même l’ambiance festive. Ma partie préférée de ce concert est la fameuse Marche de Radetzky, de Johann Strauss père, où le publie tape des mains (une autre première, en dehors des applaudissements) en suivant les indications de Rafael Payare.
Dans l’ensemble, l’impression qui se dégage de cette belle soirée de Noël est la grande classe, la vraie, celle qui a le chic d’accueillir tout le monde sans snobisme, dans un esprit de réjouissance et de joie, en toute simplicité.
Il reste encore deux concerts aux musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal avant le congé des fêtes: trois parties de l’Oratorio de Noël de Jean-Sébastien Bach seront présentées les 21 et 22 décembre sous la direction du chef Leonardo García Alarcón. DÉTAILS
Inscrivez-vous à notre infolettre! La musique classique et l’opéra en 5 minutes, chaque jour ICI
