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CRITIQUE | Hannigan et la Fantastique: encore une soirée triomphale à l'OSM

Par Caroline Rodgers le 9 décembre 2022

Barbara Hannigan à l'Orchestre symphonique de Montréal, 7 décembre 2022. (Photo: Antoine Saito)
Barbara Hannigan à l’Orchestre symphonique de Montréal, 7 décembre 2022. (Photo: Antoine Saito)

La soprano canadienne Barbara Hannigan est l’invitée de l’Orchestre symphonique de Montréal pour trois concerts cette semaine sous la direction de Rafael Payare, dont le premier avait lieu mercredi soir, 7 décembre. Un programme magnétique qui a fait salle comble et suscité l’enthousiasme du public grâce aux interprétations passionnantes de tous les artistes présents.

La première partie était conceptuelle, avec l’enchaînement de trois œuvres sans applaudissements entre elles, une excellente idée afin de créer une ambiance « spectrale » et qui sera, heureusement, respectée par le public prévenu lors du mot de bienvenue.

Pour la première pièce, Barbara Hannigan prend place tout en haut, devant le buffet de l’orgue, et commence ce triptyque par Djamila Boupacha, de l’Italien Luigi Nono, hommage à cette résistante et militante algérienne. Sorte de complainte déchirante et mystérieuse de 5 minutes, a cappella, c’est le choix idéal pour le genre d’artiste extrêmement intense qu’est Barbara Hannigan.

L’OSM enchaîne avec la célèbre Valse triste, de Jean Sibelius. Ce choix est sans doute justifié par le contexte de création de cette œuvre, puisque celle-ci, à l’origine, a été écrite pour la pièce de théâtre Kuolema (qui signifie « Mort ») dans laquelle un fils est au chevet de sa mère mourante. On peut y voir un lien avec Lonely Child. 

Composée en 1980, l’œuvre troublante et fascinante de Claude Vivier est sans doute l’une des compositions les plus originales et personnelles jamais écrites, et produit toujours un effet choc. Barbara Hannigan (prenant place, cette fois, sur la scène avec l’OSM) totalement engagée, en livre une version parfaite de sa voix claire et juste, avec tous les effets requis. Nous sommes conquis, et on espère qu’elle reviendra. Peut-être dans son rôle de cheffe d’orchestre, la prochaine fois?

 

Rafael Payare dirigeant l'OSM, 7 décembre 2022 (Photo: Antoine Saito)
Rafael Payare dirigeant l’OSM, 7 décembre 2022 (Photo: Antoine Saito)

La Symphonie Fantastique

S’il faut du temps pour s’habituer à un chef d’orchestre et aux nouveautés qu’il apporte, Rafaël Payare fait la conquête de l’OSM et de son public une grande œuvre à la fois, en démontrant une vision de plus en plus évidente, basée sur ce qui me semble comme un parti pris pour le libre déploiement et la transmission de l’énergie vitale de la musique, une sonorité franche, généreuse et pleinement épanouie, l’investissement total et sans retenue dans l’instant présent, le tout s’appuyant sur une compréhension profonde et un respect du texte qui passe directement des musiciens à nous, sans filtre. Et ça marche.

L’OSM et son chef, qui a dirigé le tout sans partition, reçoivent comme ils le méritent une ovation triomphale pour ce concert pour ainsi dire irréprochable.

Ce concert sera de nouveau présenté ce week-end, le samedi 10 et le dimanche 11 décembre, à 14 h 30, Maison symphonique. 

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