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CRITIQUE | Le Songe d'une nuit d'été de l'OSM: un merveilleux moment d'évasion

Par Caroline Rodgers le 22 septembre 2022

Critique du Songe d’une nuit d’été à l’Orchestre symphonique de Montréal. 

L’Orchestre symphonique de Montréal présente cette semaine une adaptation scénique du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare, sur la musique de Mendelssohn. Une réussite remplie d’humour, de fantaisie et de talentueux interprètes, sous la direction de Rafael Payare. Critique de la première représentation, le 21 septembre 2022. 

 

Richard Roberts, violon solo et concertmaster à l’OSM, prend sa retraite après quarante ans au sein de l’orchestre. (Photo: Antoine Saito)

Départ à la retraite de Richard Roberts

Avant le concert, Madeleine Careau est venue s’adresser au public d’une Maison symphonique presque remplie pour souligner le départ à la retraite de Richard Roberts, violon solo de l’OSM depuis quarante ans! Un moment émouvant. Selon la cheffe de la direction, M. Roberts est l’un des dix violons solo à être resté le plus longtemps en poste au sein d’un même orchestre, dans le monde. Le principal intéressé est venu saluer la foule, qui lui a offert une ovation debout bien sentie. On lui souhaite une retraite remplie de bonheur.

En première partie du concert, nous avons ensuite entendu le triptyque Nocturnes, de Debussy, avec chœur féminin pour Sirènes. Pour une première fois, j’ai trouvé que le chef d’orchestre avait enfin capté les couleurs et la sonorité française et impressionniste que l’on attend dans ce répertoire, tout en finesse.

 

Simon Beaulé-Bulman (Bottom) et Valérie Tellos (Lecoing) (Photo: Antoine Saito)
Simon Beaulé-Bulman (Bottom) et Valérie Tellos (Lecoing) (Photo: Antoine Saito)

Le Songe d’une nuit d’été

Cette version allégée de la pièce Midsummer Night’s Dream de Shakespeare réalisée par Catherine Vidal (mise en scène et adaptation) et Gerard McBurney (adaptation) dans une traduction en français de Michelle Allen s’avère juste et rafraîchissante. Se résumant à l’essentiel de l’intrigue de la pièce originale (qui dure normalement près de trois heures) elle dure autour de 75 minutes avec la musique.

Débordant de charme et de dynamisme, la mise en scène exploite à merveille le peu d’espace à sa disposition, soit le devant de la scène, avec quelques passages au niveau du chœur. Les sept jeunes acteurs et actrices sont tous incroyablement talentueux, très expressifs et bien dirigés. Si Tiffany Montambault se fait particulièrement remarquer dans le rôle de Puck, elfe ou lutin facétieux mais quelque peu balourd, on peut dire qu’ils sont tous impressionnants à leur façon, et on se doit de les nommer: Samuël Côté (Thésée, Obéron), Sofia Blondin (Hyppolite, Tatiana), Mattis Savard-Verhoeven (Lysandre), Rebecca Vachon (Hermia), Simon Beaulé-Bulman (Démétrius, Bottom), et Valérie Tellos (Helena, Lecoing).

Certains d’entre eux incarnent deux personnages, et changent conséquemment de costumes. Plusieurs scènes sont désopilantes et l’adaptation, par moment caricaturale (c’est voulu) se moque un peu des codes et des conventions du théâtre. La scénographie, signée Patrice Charbonneau-Brunelle, est constituée de quelques meubles antiques et de végétaux, qui forment un décor simple mais joli et parfaitement adapté à l’histoire. On peut en dire autant des costumes et des très beaux éclairages (conception de Chantal Labonté) qui apportent l’ambiance nocturne magique appropriée. Les transitions sont fluides avec la musique, sous la direction fine et précise de Payare, et le tout se passe en un clin-d’œil.

Sur le plan de la programmation artistique, c’était une bonne idée d’inclure à la saison de l’OSM ce spectacle mariant musique et théâtre avec le choix d’une pièce classique, mais adaptée pour le contexte.

Grâce à cette adaptation intelligente et à la prestation impeccable de l’orchestre, du chœur et des deux solistes (Myriam Leblanc et Rose Naggar-Tremblay), on décroche complètement du quotidien pour s’oublier dans cet univers fantaisiste rempli d’intrigues amoureuses tortueuses, de fées, de fleurs magiques et de sortilèges.

Deux représentations sont encore prévues, aujourd’hui, le 22 septembre, à 10h30 (sans le Debussy) et à 19h30. DÉTAILS ET BILLETS

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