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CRITIQUE | La Neuvième à l'OSM: triomphe dans une Maison symphonique remplie à craquer

Par Caroline Rodgers le 1 juin 2022

Critique du concert de clôture 2022 de l’OSM sous la direction de Rafael Payare. 

Rafael Payare dirigeait l'OSM lors du concert de clôture de la saison 2021-2022, le 31 mai 2022. (Photo: Antoine Saito)
Rafael Payare dirigeait l’OSM lors du concert de clôture de la saison 2021-2022, le 31 mai 2022. (Photo: Antoine Saito)

Depuis le retour en salle post pandémique, je n’avais jamais vu la Maison symphonique aussi bien remplie qu’hier, alors que l’Orchestre symphonique de Montréal présentait le premier de ses quatre concerts de clôture ayant comme pièce de résistance la Neuvième de Beethoven sous la direction énergique que Rafael Payare. Ce fut un triomphe bien mérité.

Qu’on se le dise: pour être convaincu de sortir, le public veut entendre des œuvres qu’il aime et connaît. La preuve, c’est que ces quatre représentations se donnent à guichets fermés alors que d’autres organismes musicaux, depuis quelques semaines, peinent à vendre leurs billets. Bien sûr, cela ne veut pas dire de ne programmer que des symphonies de Beethoven, mais qu’en ces jours d’inflation, on y réfléchit à deux fois avant de dépenser et la prise de risques sur le plan de la programmation ne paie pas toujours. Cela ne veut pas dire non plus de ne pas en prendre, mais qu’il faut savoir équilibrer le tout.

Avant le concert, la PDG de l’OSM, Madeleine Careau a souhaité la bienvenue au public et bonne retraite à trois musiciens qui partent après de nombreuses années de loyaux services, la violoncelliste Sylvie Lambert, le clarinettiste Michael Dumouchel (52 ans à l’OSM!) et le trompettiste Jean-Luc Gagnon. On leur souhaite nous aussi du bonheur et surtout la santé.

En première partie du concert, nous avons entendu deux pièces magnifiques, apaisantes et inspirantes mais rarement jouées pour chœur et orchestre de Brahms, soit Nänie et Schicksalslied [Chant du destin]. En l’absence pour maladie d’Andrew MeGill, le Chœur de l’OSM avait été préparé par Philippe Bourque, directeur artistique du Chœur St-Laurent.

 

Ryan Speedo Green, basse remarquable, à l'OSM, 31 mai 2022. (Photo: Antoine Saito)
Ryan Speedo Green, basse remarquable, à l’OSM, 31 mai 2022. (Photo: Antoine Saito)

La Neuvième de Beethoven selon Rafael Payare est fort bien structurée, articulée, convaincante, inspirée et puissante. Rafael Payare gesticule énormément, mais il communique bien avec les musiciens et son expressivité donne des résultats. Nous sommes traversés par une sonorité incroyable dont les vibrations semblent rester en nous et nous habiter même après notre sortie de la Maison symphonique.

Malheureusement, la foule applaudit entre les mouvements.

Du côté des chœurs, la section des sopranos est peut-être un peu le point faible. Les quatre solistes sont excellents: Frédéric Antoun, ténor, Karina Gauvin, soprano, Sophie Harmsen, mezzo-soprano et Ryan Speedo Green, basse absolument remarquable. Le mouvement final est tout à fait renversant.

Est-il besoin de dire que le tout sera conclut par une ovation à tout casser, durant laquelle le chef reviendra saluer quatre fois? Le courant, qui passe déjà entre Payare et ses musiciens, commence à se transmettre aussi à Montréal, et ce n’est que le début.

Bien que le nouveau chef de l’OSM soit en poste depuis plusieurs mois, je pense qu’il y aura un « avant » et « après » ce concert de clôture où sans doute, de nombreux curieux, ces gens qui ne vont qu’à un ou deux concerts par année, ont été attirés à la fois par Beethoven et par l’attrait d’un nouveau chef.

Après une saison que l’on pourrait qualifier de rodage, où le public encore obligé de porter un masque a commencé à faire connaissance avec le nouveau visage de l’OSM, l’aventure Payare prend avec ce concert son vrai grand départ. La véritable première saison complète, post-covid, signée par Rafael Payare, dont l’impressionnante programmation de plus de 100 concerts a été lancée hier, est devant nous, avec trois tournées et le début d’un cycle Mahler qui sera inauguré avec la Symphonie no 2 « Résurrection » en septembre.

Ce concert, et cette programmation, donnent envie d’y aller souvent!

Après deux ans de pandémie, une guerre affreuse en Ukraine et des milliers de morts, nous sommes privilégiés de pouvoir le faire. Cela mérite bien une Ode à la joie.

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