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CRITIQUE | OCM: un concert hommage à Boris Brott à son image

Par Caroline Rodgers le 29 avril 2022

Critique: concert de l’Orchestre classique de Montréal en hommage à Boris Brott

L'Orchestre classique de Montréal rendait hommage à Boris Brott, le 28 avril 2022, à la salle Pierre-Mercure. (Photo: Brent Callis)
L’Orchestre classique de Montréal rendait hommage à Boris Brott, le 28 avril 2022, à la salle Pierre-Mercure. (Photo: Brent Callis)

L’Orchestre classique de Montréal rendait hommage hier soir à son directeur artistique, Boris Brott, décédé tragiquement le 5 avril dernier. Un concert triste au départ, mais qui s’est soldé dans la bonne humeur, à l’image de son chef regretté.

Reconnu pour son humour et sa joie de vivre, Boris Brott, qui avait élaboré ce programme il y a plus d’un an sans savoir qu’il constituerait son concert d’adieu, n’aurait certainement pas voulu qu’un événement musical en son honneur se passe dans la tristesse.

Le tout avait lieu à la salle Pierre-Mercure, dont le parterre était comble. Matthias Maute dirigeait le concert, auquel participait aussi l’Ensemble Caprice. Celui-ci a su, à sa façon, amener une dose d’humour et de spontanéité grâce à ses commentaires, mais aussi par ce que l’on pourrait qualifier de blagues non verbales: des mimiques amusantes à des moments bien choisis.

Après un émouvant Lascia chi’o pianga interprété par Karina Gauvin et un moment de silence où nous avons pu voir plusieurs des musiciens essuyer des larmes, la soirée s’est déroulée comme le sont tous les concerts de l’OCM: dans une sorte d’ambiance communautaire sans prétention et bienveillante. Cette ambiance chaleureuse est d’ailleurs l’un des attributs qui fait la force de cet ensemble et donne envie de retourner les entendre.

Le programme « Handel pour toujours » comprenait deux des Suites de la Water Music, soit la 3e et la 2e, ainsi que des arias. Nous avons surtout été impressionnés par les cuivres dans la Suite II, et par l’air Sweet bird, that shun’st the noise of folly, où la flûte, jouée par Sophie Larivière, dialogue avec la chanteuse. À la fin, on nous fait entendre des chants d’oiseaux enregistrés pour ajouter à l’ambiance déjà très réussie.

Fine interprète, Karina Gauvin exprime toujours le texte et la musique de manière convaincante, mais il nous a semblé qu’elle n’avait pas son agilité habituelle dans les vocalise de Da tempeste il legno infranto (un air de Giulio Cesara in Egitto).

Parmi les meilleurs moments, il faut aussi souligner l’Arabesque, composition d’Alexander Brott, avec Chloé Dominguez au violoncelle. Une pièce aux idées fortes, cohérente esthétiquement et bien structurée, admirablement jouée par la soliste.

Nous avons aussi assisté à la création du Concerto Antico: « à travers un miroir fumé »,  une commande de l’OCM au compositeur canadien Jaap Nico Hamburger, qui est monté sur scène pour expliquer sa démarche. Il s’agit d’une pièce en cinq mouvements, dont certains sont des pastiches baroques, alors que d’autres, résolument contemporains, créent une ambiance de nuit brumeuse. En ce qui me concerne, il s’agit avant tout d’un exercice de style qui démontre le savoir-faire du compositeur mais dont les intentions plutôt éparses ne sont pas très claires.

Le tout s’est terminé avec Let the bright Seraphim, une aria tirée de SamsonKarina Gauvin s’est livrée à une amusante « compétition » amicale typique de cette époque, avec la trompette, jouée par l’excellent Alexis Basque.

Boris Brott aurait sûrement aimé ce concert, qu’il a sans doute écouté avec un sourire, là où il est.

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